BAI — Opération Daylight Robbery : Saisie de la campagne de Dawood Rawat à Floréal

Trois autres propriétés immobilières de l’ex-Chairman Emeritus du groupe BAI, notamment à la rue Eugène Laurent et Mgr Gonin à Port-Louis et également à Floréal bientôt vendues à la barre

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Après une accalmie, principalement au cours du second semestre de l’année dernière, l’opération Daylight Robbery saison II avec l’écroulement de l’empire BAI devrait reprendre ses droits. En effet, en ce début d’année, après des vacances à l’étranger, les représentants et Proxies de l’ex-Chairman Emeritus de BAI, Dawood Ajum Rawat, devraient être en présence d’ordre de saisies de propriétés immobilières appartenant à celui-ci en vue de leur vente éventuelle à la barre. C’est ce qu’a appris Week-End de sources fiables. Ces Powers To Seize émis en date de novembre de l’année dernière portent sur des dettes non remboursées de Rs 150 462 275 contractées avant la fin de 2014 par Dawood Rawat auprès de l’ex-Bramer Banking Corporation Ltd en liquidation et de Rs 69 720 099 sous forme de différentes Fixed and Floating Charges créées par le même Dawood Rawat en faveur de BAI (Co) Mtius Ltd.

Ces développements interviennent avec l’enclenchement de l’étape du recouvrement des fonds de l’ex-groupe BAI en vue de renflouer les caisses de la National Property Fund Limited après les dernières opérations de remboursement. Tout indique que les montants ciblés par ces opérations de saisie et de vente à la barre sont nettement inférieurs au trou de quelque Rs 12 milliards, même si les avoirs de la National Insurance Company (NIC) et de la MauBank Ltd ne sont pas tenus en ligne de compte dans cette équation. En parallèle, les représentants de Nandanee Soornack, celle qui est la cause des malheurs politiques de l’ex-Premier ministre et leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam, objectent aux démarches engagées par la National Property Fund Ltd en vue de reprendre possession de l’appartement Djembe au sein du complexe Diplomat Gardens de Floréal.

Dans les deux cas concernant les propriétés immobilières de Dawood Rawat, les Powers to Seize, qui sont en date du 20 novembre 2018, devaient être formellement servis en début d’année aux membres de la famille détenant les Proxies au nom de l’ex-Chairman Emeritus, qui a trouvé refuge en France depuis mars 2015, soit à quelques jours de la révocation de la Banking Licence de la Bramer Banking Corporation Limited par la Banque de Maurice. Dans les réclamations logées au nom de la Bramer Banking Corporation Ltd, le montant des créances, plus que douteuses, s’élève à Rs 150 462 275, soit Rs 90 442 684 sous un Current Account et Rs 60 0129 591 sous un Loan Account.
Within ten days

Déjà, dans une première lettre de réclamations datées du 10 avril 2018, ENSafrica, Africa’s Largest Law Firm, dont les services légaux sont retenus par le Special Administrator de BAI Co (Mtius) Ltd and Related Entities, Yacoob Ramtoola, l’on mentionne que “we regret to advise that unless the said sum in principal, interest, commission and Value Added Tax thereon and accessories is paid within ten days of the date of this letter, we shall have no alternative than to proceed with the execution of the Fixed and Floating Charges given in guarantee”, dont une première de Rs 50 millions enregistrée le 16 mars 2011 dans le volume CH 5495/23 et la seconde de Rs 53 millions en date du 13 octobre 2014 dans le volume CH 2091#410/000464.

Force est de constater que depuis le 10 avril 2018, il n’y a eu aucun développement après l’ordre de saisie émis le 20 novembre dernier et servi en ce début d’année. En vue de recouvrer ces dettes de l’ordre de Rs 150,5 millions, trois propriétés immobilières sont identifiées, soit un terrain de 213 3/4 toises, situé au no 34, rue Eugène Laurent à Port-Louis, avec la note que “it is expressly agreed between parties that any building/s, addition/s, renovation/s, construction/s, etc., which may be put up on the described portion of land will be covered and burdened by the present fixed charge”. D’un autre terrain à la rue Queen Mary à Floréal d’une superficie de 1 118,16 mètres carrés et d’un troisième terrain avec “un emplacement situé au quartier de Port-Louis, rue Bourbon no 63 d’après titre, mais en réalité au no 35, Mgr Gonin” d’une superficie de 778,70 mètres carrés. Les évaluations de ces trois propriétés susmentionnées sont respectivement de Rs 15 millions, Rs 30 millions et de Rs 20 millions, soit un total de Rs 65 millions.

Une campagne de Rs 130 M

En vue de recouvrer les créances de Rs 69 720 099, montant évalué à la fin de mars de l’année dernière, avec notamment quatre Fixed and Floating Charges en faveur de BAI Co (Mtius) Ltd and Related Entities de Rs 30 millions, en date du 11 janvier 2001, de Rs 11 millions le 28 mars 2006 et Rs 50 millions le 15 juin 2011, l’ordre de saisie à être exécuté porte sur le fleuron immobilier du clan Rawat, soit la campagne résidentielle de Floréal, dotée d’un escalier en bois massif du Vatican. Cette propriété, située dans ce Posh Area de Maurice, avec pour voisinage la Diplomatic Enclave, comprend un premier terrain d’un arpent et dix perches et d’un autre terrain d’un arpent.

Dawood Rawat avait fait l’acquisition de ces deux propriétés le 28 mai 1992 du couple Charles Gordon Mackenzie Kennedy, qui était en instance de divorce. Cette campagne, qui se trouve dans un état d’abandon depuis le départ du couple Rawat pour Paris en mars 2015, est évaluée à quelque Rs 130 millions. “There exists on the two described portions of land which are contiguous a storey concrete building and the outbuilding and a tennis court. Water and electricity supplies are also provided”, notent les documents officiels.
La vente à la barre de ces propriétés devrait se faire “according to law at an auction sitting to be holden by and before the Master and Registrar of the Supreme Court”. Mais, à ce jour, aucune date n’a encore été fixée, vu que les ordres de saisie n’ont été servis aux concernés qu’en début d’année.

D’autre part, Akshawv Oogarah, le fils de Nandanee Soornack, qui avait quitté Maurice en casatrophe le 11 décembre 2014 à destination d’Italie, se bat contre la National Property Fund Ltd. Cette dernière société veut reprendre possession de l’appartement au nom de sa mère dans le complexe de Diplomat Gardens à Floréal. Il maintient que l’ancienne partenaire d’affaires de Rajesh Gooljaury a tous les droits sur cet appartement suite à un accord intervenu avec le groupe BAI et le paiement de Rs 5 millions.

Le fils de Nandanee Soornack ajoute que sa mère a effectué des travaux dans cet appartement avec des dépenses de l’ordre de Rs 6 millions. Il maintient que les membres de sa famille se sont installés dans le complexe Diplomat Gardens depuis 2004 et qu’après la fuite de sa mère en Italie le jour de la proclamation des résultats des dernières élections générales de 2014, il s’occupe de cette propriété familiale.

De son côté, la National Propertry Find Ltd, qui s’est vu confier la responsabilité de gestion ds biens immobiliers du défunt groupe BAI, est d’avis que le fils de Nandanee Soornack occupe illégalement cet appartement et a même servi des réclamations de Rs 3 millions à ce dernier. La Cour a été saisie de ce litige.

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