Baisse de revenus après trois journées de courses – Le signal d’alarme tiré pour la MTCSL et les Betting Outlets

Les revenus en recul de 16% pour les trois premières journées du huis clos pour les Totes

- Publicité -

Si la quatrième journée est toujours prévue, la cinquième est menacée

Le bilan après trois journées de courses est pour le moins alarmant pour la MTC Sports and Leisure Ltd. Même s’il y a eu neuf courses par journée depuis le coup d’envoi le 15 mai, les chiffres enregistrés par les deux Totes et SMS Pariaz sont en dessous des espérances.

Ainsi, sur les trois journées combinées, la baisse de revenus des Totes entre 2020 et 2021 est de l’ordre de 16%. Pour la première journée, la baisse enregistrée était de 13%, mais pour la deuxième journée le recul de revenus a été plus net, soit 24% par rapport à la saison dernière. Ceci dit, le chiffre d’affaires a progressé entre la première et la deuxième journée de 32% et 28% entre la deuxième journée et la troisième journée de cette année.

Dans ce contexte, les directeurs de la MTCSL comptent se réunir demain pour analyser la situation afin de prendre une décision qui sera somme toute importante. Avec le prolongement du confinement, les journées à huis clos vont passer de trois à huit, comme notre confrère Week-End l’avait annoncé en exclusivité il y a quinze jours, ce qui inquiète davantage les professionnels des courses et des paris.

Déjà, dans les coulisses, on dit craindre le pire et, durant le week-end, à la télévision, un des propriétaires en l’occurrence V. Ramanah de l’écurie Shirish Narang, qui avait pourtant milité pour que la saison démarre le plus tôt possible, a dû se rendre à l’évidence : «Si la MTCSL fait des pertes, il faudra le supporter. C’est évident ». Pour l’heure, si la quatrième journée est maintenue, la cinquième est en suspens.

Les compagnies de paris ne pourront tenir leur engagement de 7%

Au niveau de deux Totes également, on suit la situation de très près. Ces entités, rappelons-le, ont joué le jeu pour accorder 7% à la MTCSL sur les trois premières journées au lieu de 5,06% l’an dernier. Mais, disent-ils, si la tendance se maintient, ils ne pourront plus donner les 7% promis, ce qui veut dire en clair que la situation s’aggravera pour la MTCSL.

Il y a plusieurs raisons qui expliquent cette baisse au niveau des chiffres d’affaires.

D’abord, le bras de fer entre la Gambling Regulatory Authority et la MTC Sports and Leisure Ltd et le fait de n’avoir pas octroyé son PML au président du MTC, Jean-Michel Giraud a eu un effet très négatif sur l’opinion publique, surtout au niveau de la communauté des turfistes. Du reste, sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui se sont manifestés et ont encouragé les turfistes à ne plus jouer aux courses. Mais il est un fait que la situation économique est aussi un élément qui se fait sentir.

Par ailleurs, le Betting illégal a pris de l’ampleur ces dernières semaines, car il n’est un secret pour personne que les opérations de bookmakers clandestins poussent comme des champignons  dans les quatre coins du pays. Les cotes sont affichées et envoyées partout par Whatsapp et les paris sont effectués au nez et à la barbe des autorités, surtout la GRA et la police des jeux. Cette situation a eu un impact sur les chiffres d’affaires des deux Totes. Quant à SMS Pariaz ses chiffres compilés pour les trois journées ne sont disponibles aucune part.

A noter que les opérateurs du Gambling Sector ont néanmoins été gâtés par le ministère des Finances en ce mois de mai 2021. Un communiqué de la MRA, daté du 26 mai, informe que l’organisateur des courses, la MTCSL, les bookmakers à cote fixe en Remote (SMSpariaz) et les Totes ASL et GSL qui font aussi du Remote Betting bénéficieront d’un demi-mois de salaire pour leurs employés. Bizarrement pour le mois d’avril où ils n’ont pas travaillé, ils n’ont rien perçu. Par ailleurs, les bookmakers qui travaillent normalement au Champ de Mars, les casinos et les Gaming Houses ont eux eu le soutien d’un mois entier de salaire pour leurs employés qui sont éligibles.

 

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -