BP DU PTR – Navin Ramgoolam : « Pe rod zet lapoud dan lizie »

Une commission d’enquête réclamée

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Le Labour ne participera pas à la manif du 11 juillet et envisage une manif des partis de l’opposition

Le leader du PTr, Navin Ramgoolam, a approuvé la décision d’Arvin Boolell de refuser de voir le document communiqué par la Banque africaine de Développement (BAD) au sujet du Saint-Louis Gate. « Pe rode zet lapoud dan lizie », dit-il. Et de renouveler la demande de l’opposition pour une commission d’enquête présidée par un juge de la Cour suprême, avec deux assesseurs. Il a également annoncé que le PTr ne participera pas à la manifestation syndicale du 11 juillet et a laissé entendre qu’il comptait rencontrer les leaders du MMM et du PMSD en vue de l’organisation d’une protestation par les partis de l’opposition parlementaire.
Évoquant l’invitation faite par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, au leader de l’opposition en vue de lui montrer le document, Navin Ramgoolam a expliqué qu’« Arvin Boolell n’est pas tombé dans le piège » et lui a simplement dit qu’il « faudra consulter le leader du PTr et discuter de la question » au bureau politique avant de lui donner une réponse.
« Il est venu me le dire tout de suite et je lui ai dit qu’il avait agi correctement. Que veut-il faire (Pravind Jugnauth, Ndlr) ? Si demain il demande à X, Y ou Z, ou Paul Bérenger de venir voir le papier, je leur conseillerai de ne pas aller. Est-ce qu’un bout de papier qu’Ivan Collendavelloo a qualifié de farfelu constitue une preuve ? Mettez une commission d’enquête et nommez un juge de la Cour suprême avec deux assesseurs. Nous viendrons tous ! L’enquête commanditée par BWSC ne concerne pas 2014, mais 2015. Aucun contrat n’a été alloué en 2014. Pena lekor, pena krim, pena vol pou al fer lanket. Fode enn zafer arive pou ki ena lanket. Pe rode zet lapoud o zye », lancé Navin Ramgoolam.
Le leader des Rouges a établi un parallèle avec la lettre anonyme contre l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, que le Premier ministre avait reçue et qu’il avait considérée comme « très grave », et ce, « sans toutefois en connaître la provenance ». Laquelle lettre, selon Navin Ramgoolam, avait été reçue après que l’ancienne présidente a annoncé l’institution d’une commission d’enquête.
II a d’autre part déclaré que Paul Bérenger, un des leaders de l’opposition, « n’octroie aucun contrat » et se demande donc « pourquoi son nom a été cité ». Il poursuit : « Pravind Jugnauth affirme qu’il est un homme de principe, qu’il a sa façon de faire et assume ses responsabilités. Si to pa ti kone avan, et que c’est après avoir obtenu le papier de la BAD que tu as révoqué Ivan Collendavelloo, pourquoi avoir révoqué le conseil d’administration du CEB avant même de savoir ce que la BAD avait à dire ? Je me pose la question… »
Navin Ramgoolam est revenu sur la chronologie de l’achat des moteurs pour la centrale thermique de Saint-Louis qui, selon lui, remonte à 2013, ainsi que sur le rejet du premier contrat et la décision de choisir la BWSC comme “preferred bidder” à la suite du lancement d’un deuxième appel d’offres. « La décision du CPB avait été communiquée plus d’un mois plus tard aux autres soumissionnaires qui, malgré ce retard, avaient porté l’affaire devant l’IRP. » Il est arrivé à la conclusion qu’il était « impossible que le gouvernement n’ait pas été au courant de toute cette affaire », qui concerne un contrat de Rs 4,3 milliards. Pour lui, en soutenant le contraire, « le Premier ministre veut nous faire avaler un anaconda ».
Auparavant, Navin Ramgoolam avait dénoncé les « insultes » proférées par les membres de la majorité à l’encontre de Joanna Bérenger mardi dernier au Parlement.

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