BUDGET 2021/22 – Consultations aux Finances : La fiscalité et la relance au menu de Business Mauritius

L’AHRIM mise sur une stratégie et une feuille de route pour la réouverture des frontières au 3 e trimestre

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La recherche d’un équilibre entre la responsabilité fiscale et la relance économique sera un des éléments forts des consultations prévues cet après-midi les représentants de Business Mauritius et de l’AHRIM, et le ministre des Finances, Renganaden Padayachy. « Nous avons une série de propositions qui seront finalisées lors d’une réunion du conseil d’administration ce matin. Pour nous, il est essentiel de trouver un équilibre entre la responsabilité fiscale et la relance économique » , déclare le président de Business Mauritius, Vidia Mooneegan.

Parmi les autres sujets qui seront abordés, figurent les mesures à prendre en vue de la réouverture des frontières en minimisant les risques, la poursuite du soutien nécessaire aux secteurs en difficulté, la priorité  devant être donnée aux entreprises qui peuvent générer de l’emploi. « Il ne faut pas oublier le côté social, c’est-à-dire le Sustainable and Inclusive Growth. Cela doit marcher de pair avec l’innovation et facilités nécessaires pour accélérer les start-up qui sont plus agiles et qui peuvent créer des emplois plus vite. Il faut leur donner tout le soutien nécessaire tout en gardant notre économique attractive et compétitive. »

Le président de Business Mauritius revient également sur les mesures pour sortir de la Black List de l’Union européenne au plus vite et amener une résilience accrue pour que Maurice puisse décoller de manière soutenue.  «  La sortie de la liste grise de la FATF et de la liste noire de l’Union européenne constitue un défi considérable, surtout que la Grande-Bretagne nous a également mis sur leur liste de pays à hauts risques », constate-t-il. De plus, il ne faut pas perdre de vue que  l’Union européenne et les États-Unis évoquent actuellement l’introduction d’une « global minimum corporate tax ».  Ils souhaitent que toutes les entreprises dans le monde pratiquent un niveau de fiscalité standard.  « Tout cela met de la pression sur le secteur financier, une situation qui se complique avec   les compagnies ayant des problèmes de liquidité », dit-il.

Sur un plan plus général, Vidia Mooneegan rappelle que l’économie mauricienne a connu une contraction de 15,8% l’année dernière et que le FMI prévoit une croissance de 6,6 % cette année. « Nous avons encore beaucoup à rattraper. C’est une année exceptionnelle avec ce qui ce passe au niveau de la santé et la crise économique dans le monde mais les instances financières internationales prévoient une reprise  robuste grâce à la campagne de vaccination au niveau international », explique-t-il. Et de souligner qu’à Maurice, les opérateurs économiques ont, dans la mesure du possible, pu opérer grâce au Work Access Permit. « Toutefois, les activités économiques se déroulent dans une atmosphère incertaine et volatile. Avec le soutien accordé par le gouvernement à travers des prêts et les injections de fonds propres, cela a permis d’aider un peu les entreprises locales, en particulier celle du secteur touristique », poursuit-il.

Tout en jonglant avec dépenses et revenus, le  gouvernement devrait pouvoir aménager un environnement attractif pour les opérateurs qui créent les entreprises et qui investissent. « Nous observons que des fonds internationaux vont en Afrique et pourquoi pas avoir un Fair Share de cela à Maurice pour créer des entreprises à haute valeur ajoutée et générer des emplois pour encourager les jeunes à rester dans le pays », conclut le président de Business Mauritius.

Au niveau de l’AHRIM,  la priorité consiste à réfléchir à une stratégie et une feuille de route afin de se préparer à l’ouverture des frontières de manière à ne pas rater la reprise attendue pendant le troisième trimestre. Il s’agit d’élaborer dès maintenant un protocole sanitaire qui devrait être appliqué strictement avec l’arrivée des touristes.  La nécessité de débloquer les moyens nécessaires en vue d’une campagne coordonnée et appropriée de promotion touristique entre le secteur touristique et la MTPA devrait aussi être évoquée.  Avec la deuxième vague et le confinement l’éventualité du prolongement  de WAS aux employés ainsi que l’accès aux facilités prévues par le MIC pour les petits opérateurs hôteliers pourraient également être évoqués.

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