Budget et Environnement : Ebène se positionne pour devenir une Eco Green City

L’Economic Development Board prévoit la mise en place d’une No Vehicle Zone dans cette région, desservie par des Shuttles réguliers et l’imposition d’un péage (Toll System)

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Une enveloppe de Rs 100 M au CEB pour accélérer le développement du Smart Grid System à Maurice

À partir de la semaine prochaine, avec le retour du Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, se trouvant actuellement à New-York pour faire avancer la cause des Chagos, le dossier du Budget 2019/20 reprendra ses droits à l’hôtel du gouvernement. À ce stade, le gouvernement se garde de rendre publique la date pour la présentation du budget à l’Assemblée nationale, très probablement au cours de la première quinzaine de juin prochain. Entre-temps, les propositions soumises dans le cadre des consultations pré-budgétaires font l’objet d’une première évaluation de la part des techniciens du ministère des Finances en collaboration avec les ministères compétents. Ainsi, l’une des suggestions élaborées par l’Economic Development Board porte sur la transformation d’Ebène Cybercity en une première Eco Green City. L’objectif principal : se débarrasser de cet Eyesore que sont ces innombrables voitures garées le long des rues desservant les CyberTours et autres bureaux de la région. Par ailleurs, le secteur de l’énergie, même si la controverse est toujours de mise avec le Combined Cycle Gas Turbine Plant de Fort-George, le Central Electricity Board pourrait se voir attribuer une enveloppe de Rs 100 millions en vue d’accélérer le projet de mise en place du Smart Grid System. En parallèle, un budget du même montant est envisagé pour le développement de la Core LNG Infrastructure avec une superficie de 15 hectares déjà identifiée par la Mauritius Ports Authority dans la zone portuaire.

L’Economic Development Board soutient que la formule magique pour mettre de l’ordre dans les problèmes de parking de voitures et d’embouteillage à Ebène Cybercity se résume à l’introduction d’un péage (Toll System). Mais l’emballage de cette pilule, qui pourrait s’avérer amère pour les usagers de la route, principalement pour ceux s’y rendant au bureau en voiture, est de faire qu’Ebène devienne la première Eco Green City à Maurice. Le projet est actuellement à l’étude dans le cadre des préparatifs du prochain budget.

D’emblée, l’Economic Development Board concède que « the Ebene Cyber City has over the years turned into a choke point at peak hours and the landscape in increasingly deterred with motorised vehicles overcrowdedness. The traffic impact of the Ebene Cyber City is accentuating its effects on both the M1 and the Réduit/Rose-Hill link road ». En vue d’apporter des solutions à ce problème d’embouteillage et de possibilités de stationnement à cette région névralgique, les mesures suivantes sont proposées:

décréter la région d’Ebène Cyber City une « No Vehicle Zone » avec l’introduction d’un péage visant à décourager l’usage de véhicules pour se rendre au travail;

permettre que « only card holders of persons having dedicated parking and people with physical disability would access the Cyber City by car », à l’exception des bus pour le transport en commun;

opérer des Shuttles entre Ebène et les principales agglomérations avec un service régulier, notamment des facilités de Park and Ride;

développer des Sheltered Pathways, fonctionnant à l’énergie solaire dans la région pour encourager le Walk to Work Concept;

embellissement de la région avec des espaces verts ou encore

l’inclusion du « digital city concept with free wifi coverage » favorisant des « digital transactions ».

Justifiant son projet avec l’imposition d’un péage, l’Economic Development Board souligne que « the concept of Eco Green City encompasses four major components, namely urban form, biodiversity; transport, economy. The precepts of the eco-city can be effectively adapted to the existing and flourishing Ebene Cyber City ».

Le volet de la génération d’électricité devrait se présenter comme un des facteurs incontournables du prochain. Le CEB maintient le forcing sur des investissements massifs variant entre Rs 4 milliards et Rs 8 milliards pour la nouvelle centrale de Fort George. Entre-temps, le CEB devrait se voir attribuer des dotations budgétaires de l’ordre de Rs 100 millions au titre du Smart Grid System.

« Currently, the absence of smart grid limits the penetration of intermittent renewable energies such as wind and solar on the national grid. The inception of a smart grid would yield a more efficient trasmission of electricity, quicker restoration of electricity after power disturbances, reduced operations and management costs for utilities, reduced peak demand and increased integration of large-scale power generation systems, including renewable energy systems », fait comprendre l’EDB en encadrant cette demande en vue de « fast track the implementation of the smart grid system in Mauritius ».

Par ailleurs, le prochain budget pourrait également faire état de nouveaux développements dans la filière du Liquefied Natural Gas (LNG) compte tenu des engagements pris sur le plan régional avec notamment le Mozambique. Le gouvernement devrait se prononcer sur des investissements de l’ordre de Rs 100 millions pour la Core LNG Infrastructure sur une superficie de 15 hectares dans le port.

Avec pour ambition de faire de Maurice « a core player in the booming regional oil and gas industry », le projet est d’établir un Special Purpose Vehicle (SPV), dont l’étude de fiabilité a été confiée à la State Trading Corporation et l’EDB, entre autres. Ce Special Purpose Vehicle pour l’exploitation du gaz du Mozambique, considéré comme étant le troisième pays au monde en termes de réserves en GNL, devrait être ouvert non seulement aux compagnies locales, mais aussi internationales. Si la STC devrait faire partie de ce projet en tant qu’actionnaire, la FSC, quant à elle, devrait s’assurer du montage financier, notamment de réunir les fonds requis dans le cadre de ce projet de créer une Gas Trading Platform.

À noter que le Mozambique compte démarrer une exploitation de près de 30 millions de tonnes de GNL annuellement et vise une “LNG penetration” dans le secteur énergétique de quelque 450 MW, avec des capacités additionnelles de 400 MW d’ici 2022. Dans ce contexte, l’EDB accentue les discussions avec les autorités mozambicaines pour la mise sur pied d’une « regional supply chain for trading of LNG for aggregation and re-export ». Il sera aussi question d’une coopération éventuelle entre l’EDB, la STC et la Stock Exchange of Mauritius pour un “spot trading” de GNL à Maurice.

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