CEB: de l’électricité dans l’air

Pour le deuxième jour d’affilée avec les travailleurs manuels du Central Electricity Board refusant d’obtempérer aux nouvelles directives d’Attendance par le truchement de l’appareil biométrique, il y a de l’électricité dans l’air. Ce matin, après l’échec de la réunion tripartite convoquée hier après-midi en vue de résoudre ce litige, la direction générale du CEB brandit la menace de licenciement contre des employés protestataires. C’est ce qu’a déclaré au Mauricien, ce matin, le directeur général suppléant, Shamsheer Mukoon, en faisant le point sur la situation dans le secteur de l’énergie électrique. De leur côté, les employés continuent à remettre en question la nouvelle méthode pour enregistrer les Attendance avec la légalité de l’appareil biométrique remise en question. Dans ce contexte, des employés des sections « engineering » et commerciales du CEB jurent aujourd’hui un affidavit portant sur le mode de paiement des heures supplémentaires. Ce développement fait suite à la réunion d’hier.

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Central Electricity Board (CEB), Shamsheer Mukoon, est catégorique : un licenciement des travailleurs manuels qui campent sur leur position par rapport au nouveau système implémenté n’est pas à écarter. Selon lui, l’implémentation de l’appareil biométrique est importante pour mieux contrôler les arrivées, départs et horaires supplémentaires des employés. Le directeur général suppléant explique que l’implémentation des appareils biométriques au sein du CEB est devenue nécessaire pour mieux contrôler la présence et les horaires de travail des employés manuels. « Nous avons implémenté cet appareil car, primo, nous souhaitons avancer au rythme de la technologie et, secundo, nous souhaitons avoir un contrôle sur les arrivées, départs et horaires supplémentaires de nos employés.

Avant, les employés devaient noter l’heure d’arrivée et de départ. En vérifiant le registre, nous avons remarqué que l’heure d’arrivée était affichée mais que l’heure de départ était manquante pour certains employés. De plus, nous avons constaté que certains employés faisaient régulièrement des “overtime”. Ceci dit, il n’y avait pas de contrôle sur les horaires supplémentaires », explique Shamsheer Mukoon. D’où la raison, la direction du CEB a décidé d’implémenter les appareils biométriques. Toutefois, devait-il préciser, les appareils ne sont pas tout à fait biométriques, comme le soutient Jack Bizlall. « À l’issue de sa réunion au bureau du travail hier, son avocat va passer dans les bureaux du CEB pour vérifier », souligne Shamsheer Mukoon.

Ce dernier ajoute que le changement apporté au CEB est « parfaitement légal » et que les employés n’auront d’autre choix que de se conformer au nouveau système. Et d’ajouter que les employés qui s’opposent au système « n’auront pas accès à leurs bureaux ou lieux de travail tant qu’ils ne confirment pas leur présence » au travail à travers l’appareil biométrique. « Je tiens à préciser que nous sommes redevables à la population et que des millions de roupies sont concernées. Hier, un des deux syndicats qui se sont opposés au changement s’est conformé au nouveau système. Il y a toujours un deuxième syndicat des travailleurs manuels,mené par Jack Bizlall, qui maintient sa position. L’absence de ce groupe de travailleurs qui s’opposent au changement au sein du CEB a un impact négatif sur le service que nous offrons. Au niveau de la production, nous n’avons aucun souci. C’est seulement au niveau du réseau de distribution que le problème se pose. S’il y a des pannes, nous ne serons pas en mesure d’assister rapidement les consommateurs en raison de manque d’effectif », explique le directeur général. Toutefois, il précise que des dispositions ont été envisagées au cas où le problème persiste. « Nous avons envisagé de faire appel à d’anciens employés qui sont partis à la retraite pour combler le manque d’effectif en attendant qu’on trouve une solution permanente », soutient Shamsheer Mukoon.

Par ailleurs, il devait faire ressortir qu’un éventuel licenciement des travailleurs qui ne se conforment pas au nouveau système n’est pas à écarter. « S’ils continuent à maintenir leur position, nous n’aurons d’autre choix que de procéder alors à un exercice de licenciement, selon les dispositions légales. Par la suite, nous recruterons d’autres personnes pour combler le vide », dit-il.

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