Ciel Textile Ltd vise l’industrie 4.0 pour remédier au manque de main-d’oeuvre

Ciel Textile Limited évolue et innove pour atteindre l’objectif de l’industrie 4.0, qui est la quatrième révolution industrielle, investir massivement dans des machines automatisées, dans la technologie et surtout dans les formations avancées à ses employés.

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Avec plus de 1 800 employés à travers le monde et un chiffre d’affaires de Rs 12 milliards, le groupe ne tardera pas à atteindre son objectif d’autant que cette entreprise de textile compte profiter de la crise du coronavirus en Chine pour cibler des pays pour l’exportation.

Lors d’une visite à l’usine Tropic Knits jeudi, le ministre Sunil Bholah a rappelé qu’il avait participé à une conférence dont le thème était « l’industrie 4.0 ». L’industrie 4.0, la quatrième révolution industrielle, fait référence à la mise en réseau des machines et de processus pour l’industrie à l’aide des technologies de l’information et de la communication.

« Après cette conférence, j’ai voulu savoir quelle entreprise locale travaillait dans le but d’atteindre l’objectif de l’industrie 4.0 à Maurice. J’ai appris que deux usines de Ciel Textile Limited, à savoir Tropic Knits et Floréal Knitwear, travaillent dans cette direction. Ces usines investissent énormément et offrent la formation à ses employés dans le but d’atteindre l’industrie 4.0, qui est l’industrie de demain », déclare Sunil Bholah. Selon le ministre, l’industrie 4.0 viendra remédier au manque de main-d’oeuvre dans le secteur industriel et assurera la qualité et la durabilité.

Pour Sunil Bholah, il est important de prendre en considération trois facteurs pour atteindre l’objectif de l’industrie 4.0 : d’abord une fourniture d’électricité sans faille et une politique bien définie en ce qui concerne la production énergétique, puis la télécommunication (state of the art technology) et ensuite la formation des employés pour avoir plus de compétences. « Je suis agréablement surpris de l’investissement de Tropic Knits et de Floréal Knitwear. En ce moment, le secteur industriel passe par des moments difficiles avec l’émergence du Covid-19. Ces usines font face à certains problèmes, notamment en termes d’approvisionnement de matières premières. De plus, maintenant que l’épidémie est passée de Chine aux pays d’Europe, Ciel Textile Limited a des difficultés au niveau de leur clientèle également. Suite au Covid-19, l’achat et la consommation seront revus à la baisse, mettant en péril les usines de fabrication », a affirmé Sunil Bholah.

Cependant, a-t-il souligné, des opportunités peuvent se présenter dans d’autres pays pour l’exportation, notamment l’Afrique du Sud, l’Australie, les États-Unis. « L’Australie travaillait beaucoup avec la Chine mais depuis l’émergence du coronavirus, le commerce a diminué. Nous pouvons profiter de la situation d’autant que le droit de douane s’élève à seulement 5%. Cela dit, le gouvernement et le privé doivent travailler ensemble dans ce sens », a-t-il indiqué. Pour sa part, le CEO de Knitwear et Knits Cluster, Guillaume Dalais, a précisé que Ciel Textile Limited importe beaucoup de Chine mais produit énormément en parallèle à Maurice, ce qui permet de fournir des tissus à des usines. « Nous avons énormément d’accessoires que nous importons de Chine. C’est un souci actuellement mais nous essayons de trouver une solution alternative. Mais le coût des accessoires est de plus en plus cher ainsi que celui du transport et de la logistique, ce qui met une pression sur le coût fini », a-t-il précisé. Selon Guillaume Dalais, les exportations de Maurice s’élèvent autour de USD 650 millions et la contribution de Ciel Textile Limited est d’environ USD 300 millions. « Maurice reste quand même petite sur le plan mondial car la Chine exporte jusqu’à USD 200 milliards et le Bangladesh USD 50 milliards. La situation actuelle en Chine, avec l’émergence du coronavirus, nous offre une opportunité, non seulement à Maurice mais aux pays d’Afrique, d’avancer. Nous pouvons jouer un rôle prédominant avec un “shift” du “sourcing” de la Chine vers d’autres pays émergents », a-t-il dit.

Ciel Textile Limited comprend différents “clusters” et réalise un chiffre d’affaires de Rs 12 milliards. Le groupe comprend également 20 sites de production, dont Maurice, Madagascar, l’Inde et le Bangladesh et emploie plus de 18 000 employés. « Nous produisons environ 40 millions de pièces qui sont exportées vers l’Europe, l’Inde, l’Afrique du sud, les États-Unis, entre autres. Nous avons trois “clusters” : le “fine knits” (t-shirts chez Tropic Knits), le “woven” (chemise avec Aquarelle et Consolidated Fabrics basé à Solitude) et le “knitwear” (pull et chandail) », a souligné Guillaume Dalais. Et d’ajouter que le groupe est spécialisé dans le “fabric and spinning”, désigné comme “capital intensive and textile”.

Dans ce contexte, CDL Knits produit 3 600 tonnes de tissus qui représentent un chiffre d’affaires de Rs 3,2 milliards et 450 emplois et 70% de cette production sont exportés, notamment vers Madagascar, l’Afrique du Sud, entre autres. Le “cluster fine knits”, c’està- dire Tropic Knits, produit 16 millions pièces de textile et génère 2 850 emplois avec un chiffre d’affaires de Rs 1,5 milliard. CFL Woven Fabrics produit 1 600 tonnes de “fabric” et génère 500 emplois avec un chiffre d’affaires de Rs 900 millions. Et 100% de cette production sont exportés.

Le groupe Aquarelle produit 20 millions de pièces et génère 9 500 emplois avec un chiffre d’affaires de Rs 6.3 milliards. Ferney Spinning Mills produit 1 100 tonnes de fils et génère 450 emplois avec un chiffre d’affaires de Rs 700 millions. Floréal International produit quatre millions de produits de textile avec 4 250 employés et un chiffre d’affaires Rs 1,5 milliard.

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