Freezing Order obtenu en Cour suprême en ce temps de confinementt avec le nom d’un policier cité dans les docupents officiels
L’Independent Commission Against Corruption (ICAC) a obtenu un gel des biens appartenant à Sada Curpen (46 ans) et certaines personnes de son entourage dont le policier Zahir Hussein Sayed Ackbar (44 ans) – qui est propriétaire d’une flotte de voitures.
Cette action légale intervient après l’arrestation du premier nommé par les enquêteurs le 17 décembre 2020. L’équipe de Navin Beekarry avait mené sept opérations simultanées après avoir appris que Sada Curpen et consorts seraient impliqués dans des cas de blanchiment d’argent. L’ICAC s’est appuyé sur la section 56 (3)(a) pour faire une demande de gel des biens en Cour Suprême.
Pour Sada Curpen, cette décision judiciaire concerne une portion de terrain de 303,90 mètres carrés sur laquelle se trouve sa maison à Bois Pignolet, Terre-Rouge, un autre terrain de 94,97 mètres carrés à la rue Vishnu Kchetra Mandir, Port-Louis et un troisième de 557,15 mètres carrés à la rue St-Pierre, Cité Briquetterie. L’ICAC soupçonne qu’il roule aussi une voiture Honda Vezel enregistré par la compagnie Maya Car Rental. Des soupçons de blanchiment pèsent sur l’acquisition d’un appartement à Morcellement Le Barachois, Grand-Gaube et d’une « JCB ». Ces items sont enregistrés au nom de la compagnie Erchwon Ltd.
Quant au constable Hussein Zahir Sayed Ackbar, affecté à un poste de police de la capitale, l’ICAC a ciblé deux voitures de la marque Toyota Vitz en son nom, et deux autres engins du même modèle acquis « on lease » auprès de CIM Finance Ltd et de Rogers Capital Ltd. Son épouse Parween Shookat Hussain Sayed Ackbar devra expliquer où elle a trouvé l’argent pour acquérir trois voitures: deux Mazda Demio et un Nissan Tiida. Elle devra aussi dire pour quelle raison elle roule une Citroën DS 5, qui est au nom d’un dénommé Jonathan Jules. Une quatrième protagoniste, Marie Kathy Jennifer Sabrina Ramburn (36 ans) est, elle, en possession d’un scooter Aprillia que l’ICAC soupçonne que celle-ci n’aurait pas acheté avec de l’argent propre.
Ces personnes devront expliquer en Cour suprême leur source de financement pour l’acquisition de ces biens. Sada Curpen avait déclaré à l’ICAC en décembre dernier que sa défunte mère l’a aidé financièrement et qu’il reçoit de l’aide de sa famille en France. Sauf que les enquêteurs ne sont en possession d’aucun document pouvant confirmer les propos du suspect. La cour a aussi ordonné à ces personnes et compagnies de ne pas vendre, transférer ou disposer des bien mentionnés dessus sans la décision d’un juge.