Collèges privés : stricts critères de la PSEA pour la Teaching Licence

  • Les nouveaux règlements en vigueur suscitent du mécontentement
  • La PSEA confirme avoir resserré la vis « pour mettre de l’ordre »; environ une centaine de permis octroyés en fonction des nouveaux règlements

Jusqu’à l’année dernière, des diplômés universitaires (pas moins qu’un Degree) se présentant à la Private Secondary Education Authority (PSEA) pour faire une demande de “Teaching Licence” obtenaient cette dernière facilement, mais à condition de répondre aux critères concernant les qualifications académiques de base, notamment le “O Level” et le “A-Level”. Dorénavant, la PSEA n’octroie le permis qu’aux détenteurs d’un diplôme universitaire directement lié à la matière qu’ils veulent enseigner et au programme d’études. En revanche, les détenteurs de diplômes professionnels – à titre d’exemple un ingénieur, un diplômé en “Banking & Finance”, un “Web Designer”, un pharmacien ou un médecin – ont peu de chance d’obtenir ce permis.

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Le changement des critères pour l’octroi de la “Teachers Licence” est survenu vers la fin de l’année dernière, mais ce n’est que depuis quelque temps que la décision provoque des remous parmi les personnes dont les demandes ont été rejetées ainsi que parmi des responsables de collèges. La PSEA, selon des officiers cet organisme, reçoit une dizaine de demandes chaque jour.

« Dès que la personne n’arrive pas à obtenir son premier choix au niveau professionnel, elle se tourne vers l’enseignement. Ce n’est pas parce que la personne n’arrive pas à démarrer sa carrière dans le domaine dans lequel elle a étudié qu’on est obligé de lui donner une “Teaching Licence” », disent des officiers de la PSEA au Mauricien. Ils ajoutent que la PSEA a eu, ces dernières années, « pas mal de problèmes au sujet des diplômes en tout genre ». Ils sont souvent en présence des diplômes certes reconnus, mais couvrant plusieurs domaines de manière générale et ne concernant pas forcément la matière que la personne veut enseigner au collège. « On découvre que le diplôme qu’on nous présente ne couvre qu’une infime partie du programme d’études de la matière que la personne veut enseigner. Nous nous sommes dit qu’il fallait mettre de l’ordre dans le système de l’octroi de la “Teaching Licence” », expliquent des officiers de la PSEA. Le board de la PSEA a alors « décidé de rationaliser la “Teaching Licence” ».

Il a fallu une ligne de démarcation et la direction de la PSEA a décidé que le diplôme de la personne qui veut se lancer dans l’enseignement doit être lié directement à la matière qu’elle veut enseigner. À titre d’exemple, un demandeur détenant un “BSC in French” ou un “BSC in Biology” obtiendra sa “Teaching Licence” et pourra enseigner ces matières. En revanche, un détenteur d’un “BSC Web and multimedia Development” demandant une “Teaching Licence” pour enseigner “Computer Studies” n’obtiendra pas ce permis. Voici d’autres exemples de demandeurs qui n’obtiendront pas la “Teaching Licence” ainsi que les matières qu’ils ne pourront enseigner à l’école : le détenteur d’un “BSC in Banking and Finance” pour la comptabilité; le détenteur d’un “BSC Electronic with Computer Science” pour “Computer Studies”; le détenteur d’un “BSC Civil Engineering” pour “Design and Technology”; le détenteur d’un “BSC in Nutritional Science” pour “Food Studies”; le détenteur d’un “BSC in Bio medical sciences” pour les matières scientifiques; le détenteur d’un “BSC Food Science and Technology” pour “Food Studies”… Soulignons que ni le pharmacien ni le médecin, pas plus que le dentiste, n’obtiendront de “Teaching Licence” de la PSSA.

Des directeurs de collèges, qui sont mécontents de ces nouveaux règlements de la PSEA, avancent l’argument de manque aigu de profs dans certaines matières spécifiques, et particulièrement celles qui ont été introduites ces trois dernières années. « Il se pourrait que des responsables de collèges ont des difficultés à trouver le profil qu’il recherche, mais ce n’est pas vrai de dire qu’il y a un manque de compétences sur le marché du travail pour enseigner les matières figurant au programme d’études de Cambridge », réfutent des officiers de la PSEA. Toutefois, ces derniers ajoutent que s’il y a vraiment un « manque de diplômés dans certains domaines spécifiques », la PSEA pourrait alors considérer des « qualifications universitaires » qui s’apparenteraient aux matières dans lesquelles il y aurait un manque de profs. « Mais nous allons examiner au cas par cas les situations. À titre d’exemple, si un collège nous donne des preuves qu’il n’a pu trouver un diplômé en “Food Studies”, nous pourrions donner considération à la demande d’un détenteur d’un diplôme de BSC en Food Science pour un “Teaching Certificate”. »

Certaines personnes proches des milieux de la PSEA affirment qu’il y aurait environ 300 demandes de “Teaching Licence” qui ont« déjà été traitées et vérifiées ces derniers mois » par des officiers de cet organisme et que ces derniers attendraient le feu vert de la direction pour octroyer ces permis. Est-ce vrai que la PSEA aurait mis en veilleuse quelque 300 demandes déjà traitées ? « Ce n’est pas vrai. Il existe une directive claire et nette concernant l’octroi de la “Teaching Licence”. Les demandeurs dont le diplôme ne correspond pas au nouveau règlement ont déjà été informés que leurs demandes ont été rejetées », affirment des responsables de cet organisme. Selon ces derniers, environ une centaine de permis ont été octroyés depuis l’entrée en vigueur de nouveaux règlements.

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