Conflits au collège Hindu Girls : L’UPSEE invite la PSEA à trancher

  • Le syndicat compte également saisir le Bar Council contre l’avocat Avinash Dayal pour son « double rôle »

Il n’y a toujours pas eu de solution dans le conflit qui oppose la direction du collège Hindu Girls et l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE) concernant le licenciement d’une enseignante. Le syndicat dit avoir eu des rencontres avec différentes autorités du pays à ce sujet. Il revient ainsi que la Private Secondary School Education Authority (PSEA) a intimé le collège Hindu Girls de réintégrer l’enseignante en question, faute de quoi il sera « deregister ». Mais la direction du collège a répondu à cela par une mise en demeure à l’autorité régulatrice. L’UPSEE dénonce ainsi le rôle de l’avocat Avinash Dayal et compte saisir le Bar Council.

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« La PSEA doit aller de l’avant avec son intention de “deregister” le collège Hindu Girls. Celui-ci n’a pas respecté l’ordre donné par une autorité pour la réintégration de l’enseignante. Au contraire, il a fait servir une mise en demeure à la PSEA. Nous dénonçons le rôle de l’avocat Avinash Dayal dans cette affaire. Il est en train de mal conseiller le collège Hindu Girls. Nous comptons alerter le Bar Council et le chef juge à ce sujet », dit Bhoojeparsad Jhugdamby, président de l’UPSEE.

Ce dernier fait ressortir que l’avocat en question est également responsable du service de conciliation de la fonction publique. « À ce titre, il doit écouter les problèmes des travailleurs, et non pas conseiller les employeurs pour licencier. Il doit choisir entre ces deux rôles. Nous comptons également écrire au Premier ministre pour dénoncer cette situation. » Concernant la position du collège Hindu Girls, l’UPSEE invite la PSEA à tenir ferme et à aller de l’avant avec sa décision. « C’est la PSEA qui donne le “grant” pour les écoles. Elle a le droit de “take over” s’il y a un problème. »

Bhoojeparsad Jhugdamby souligne que ce n’est pas le premier cas de litige industriel dans ce collège. « Il y a deux profs qui ont été licenciés et un autre, avec 30 ans de service, qui a été suspendu. Dans tous les cas, il n’y avait aucune raison valable. Devant l’Ombudsperson, l’avocat a même dit qu’on n’a pas besoin de raison pour agir. » L’UPSEE réfute également un communiqué émis par la direction du collège Hindu Girls à l’effet qu’il a le soutien des parents dans ce cas. « C’est totalement faux. Les élèves réclament leur prof et des parents sont venus nous voir. L’enseignante en question enseignait la sociologie. Il nous revient que depuis son départ, personne n’est en mesure de prendre le chapitre de Global Development. Les élèves sont pénalisés. » Le syndicat affirme également son intention de se tourner vers l’ICAC concernant les recrutements dans ce collège de Curepipe.

Par ailleurs, l’UPSEE s’est également exprimée sur la violence à l’école. Pour Munso Korimboccus, son secrétaire, le problème est plus visible aujourd’hui avec les réseaux sociaux. « C’est le système qui a engendré ce problème. Avec la compétition à outrance, les parents ont mis l’accent sur l’aspect académique. Les enfants n’ont plus le temps de faire de sport ou de faire des activités pour apprendre les valeurs civiques. » Il pointe également du doigt les campagnes sur les droits de l’enfant qui, selon lui, ne mettent pas suffisamment d’accent sur les responsabilités liées à ces droits. « Un enfant a des droits, mais le prof en a aussi. » De même dit-il, les parents doivent assumer leurs responsabilités, et non pas compter sur l’école pour tout faire.
L’UPSEE plaide pour l’introduction d’un Discipline Master à l’école et l’apport d’un psychologue-clinicien. « À plusieurs reprises, nous avons demandé au PRB de nous donner des Discipline Masters. La ministre de l’Education est d’accord avec nous sur ce point. » Il soutient également la demande des autres syndicats du secondaire pour un cadre légal concernant le comportement à l’école. « Nous sommes en faveur d’un système de “reward and sanction”. Ce n’est pas possible qu’un enfant tente de déshabiller sa prof et qu’il se retrouve sans sanction. Il va se prendre pour un terrible. »
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La PSEA précise : « Une demande de “Judicial Review”, et non une mise en demeure »

Suivant la conférence de presse de l’UPSEE, la PSEA a tenu à préciser que le Hindu Girls College a fait une demande de “Judicial Review”, et non une mise en demeure. Elle concerne certaines décisions prises par la PSEA à l’encontre du collège, suivant le licenciement de l’enseignante en question. Pour ce qui est du désenregistement, la PSEA avait menacé d’appliquer cette sanction contre le manager, et non contre le collège.

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