CORONAVIRUS – Rapatriement des Mauriciens : 52 des 268 Mauriciens en Chine souhaitent rentrer

  • Les Mauriciens ont jusqu’au 20 février pour faire leur demande de rapatriement
  • Un budget de Rs 10 millions pour le rapatriement des boursiers et des officiers au frais du gouvernement

Le ministre des Affaires étrangères, Nando Bodha, confirme des “policy decisions” prises par le gouvernement au sujet du rapatriement des Mauriciens dans le cadre de l’épidémie de coronavirus. D’entrée de jeu, il s’avère qu’une banque de données des Mauriciens se trouvant en Chine était nécessaire. « Il y a deux moyens de le faire : en regroupant les Mauriciens qui se sont enregistrés auprès de l’ambassade de Maurice à Pékin et le “network” des Mauriciens en Chine. Après un recoupement des banques de données, nous avons recensé 268 Mauriciens en Chine. De ces 268 Mauriciens, 52 ont demandé d’être rapatriés à Maurice », dit-il.

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« On travaille en collaboration avec Air Mauritius et les autorités chinoises pour les faire revenir sur Beijing. Parfois, il nous faut l’autorisation de l’université de la province pour qu’ils soient acheminés vers Maurice. Les Mauriciens ont jusqu’au 20 février pour formuler leur demande d’être rapatriés à Maurice. Il faut que les Mauriciens en Chine ou leurs proches à Maurice prennent contact avec l’ambassade à Pékin ou la cellule de crise au ministère des Affaires étrangères. Après quoi, il nous faudra dix jours pour entamer les démarches pour les rapatrier », précise le ministre.

Plusieurs conditions et catégories ont été établies pour l’opération de rapatriement. D’abord, tous les boursiers du gouvernement mauricien ou chinois qui étudient en Chine seront rapatriés aux frais de l’État, ainsi que les officiers de la Fonction publique en formation ou en mission en Chine et les autres officiers partis en Chine sur l’offre du gouvernement chinois. En ce qui concerne les étudiants mauriciens qui sont partis en Chine par leurs propres moyens, le gouvernement facilitera leur rapatriement, mais leurs parents auront à encourir les frais. Dernière catégorie : tous les Mauriciens en Chine – soit pour le besoin du commerce ou qui y sont comme touristes – seront aussi rapatriés, mais à leurs frais.

À leur arrivée, les personnes rapatriées seront placées en quarantaine. Le gouvernement prévoit un budget de Rs 10 millions pour les besoins de ce rapatriement. En ce qui concerne ceux qui devront eux-mêmes payer les frais de rapatriement, Nando Bodha soutient que les frais peuvent varier de Rs 50 000 à Rs 60 000. En ce qui concerne les 12 étudiants mauriciens en Chine, et qui sont rentrés au pays, hier, il devait faire ressortir que « l’opération de rapatriement est très complexe ».

Nando Bodha adresse ainsi ses remerciements aux autorités chinoises, notamment à l’ambassade de Chine à Maurice, « qui a fait un travail extraordinaire » dans l’opération d’airlifting des Mauriciens et concernant les facilités reçues grâce à la municipalité de Wuhan. « Nous avons aussi travaillé avec l’ambassade de Maurice ainsi que le ministère des Affaires étrangères à Pékin. Nous étions aussi en constante communication avec le Quai d’Orsay de Paris ainsi que l’ambassadeur de France à Maurice. Nous sommes un petit pays et nous n’avons pas d’avion, ni la logistique nécessaire pour cette opération. Raison pour laquelle je tiens à remercier la Chine et la France pour leur aide », dit-il.

Pour ce qui est des deux Mauriciens bloqués sur un bateau de croisière au large du Japon, Nando Bodha soutient que le ministère des Affaires étrangères est en constante communication avec eux. « Nous recevons un bulletin de santé quotidien fourni par les autorités japonaises. Ils sont en bonne santé, mais ils continueront à subir d’autres examens médicaux. S’il y a une possibilité d’airlifting et si les deux Mauriciens souhaitent revenir à Maurice, nous prendrons les dispositions nécessaires », fait-il ressortir.
Le Dr Vasant Gujudhur, directeur de la Santé publique au ministère de la Santé, soutient que l’épidémie de coronavirus n’a pas encore atteint son pic. « Le nombre de personnes contaminées continue d’augmenter. Toutefois, il y a eu un ralentissement ces derniers jours », dit-il.

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