CORPORATE SECTOR — Bilan semestriel : Pertes sèches de Rs 450 M pour Ciel avec COVID-19

  • Le chiffre d’affaires du groupe cède Rs 3,7 milliards pour descendre sous la barre des Rs 10 milliards
  • La faiblesse du pôle hôtellerie contraste avec les progrès significatifs au niveau de la filière du textile

Le groupe Ciel, qui opère dans le textile, l’agriculture, l’industrie touristique et la finance, avec 32 000 emplois, a essuyé des pertes de Rs 450 millions pour le semestre se terminant au 31 décembre 2020. Alors que, pour la période correspondante en 2019, Ciel avait réalisé des bénéfices de Rs 794,8 millions. Son chiffre d’affaires perd donc Rs 3,7 milliards, passant à Rs 9,1 milliards, comparé à Rs 12,9 milliards pour la période correspondante en 2019.

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La « faiblesse persistante » du pôle “Hôtellerie” de Ciel continue à subir l’impact de la fermeture des frontières, même s’il a bénéficié, quelque peu, de la réouverture du Kanuhura aux Maldives depuis le 15 novembre 2020. Les pôles “Textile” et “Santé” poursuivent l’amélioration de leur rentabilité. Tous les pôles ont dégagé des bénéfices semestriels. La perte attribuable aux actionnaires se monte à Rs 158 millions (2019 : bénéfice attribuable de Rs 368 millions).

La trésorerie nette provenant des activités opérationnelles représente 24% du chiffre d’affaires du semestre, en fort progrès par rapport aux 16% enregistrés lors de la même période l’année précédente. Grâce à la priorité donnée à la gestion de la trésorerie, au contrôle strict du besoin en fonds de roulement et à l’optimisation des investissements, Ciel a dégagé, au 31 décembre 2020, un excédent de liquidités (Free Cash Flow) de Rs 854 millions, soit un accroissement de Rs 159 millions par rapport à l’année précédente.
La direction de Ciel dit enregistrer « des signes tangibles de reprise » après les perturbations sans précédent avec la pandémie de COVID-19, depuis près d’un an. Le positionnement stratégique du groupe à l’international ainsi que sur des secteurs clés lui a permis de dégager de solides résultats opérationnels, notamment dans ses pôles “Santé” et “Agro-Immobilier” mais aussi “Finance”. Ils atténuent en partie l’impact de la contre-performance du pôle “Hôtellerie”, qui continuera de peser sur les résultats du groupe tant que l’industrie touristique n’aura pas pleinement redémarré.

Ciel Textile a également fait preuve de dynamisme et de progrès significatif disposant d’un réel avantage concurrentiel grâce à sa diversification géographique à l’heure où nombre de donneurs d’ordre se détournent de la Chine et réorientent leurs commandes vers d’autres régions. Si le contexte macro-économique mondial reste incertain, notamment en ce qui concerne le redémarrage du tourisme, « la solidité du groupe et de son modèle économique, ainsi que sa capacité à générer des bénéfices en devises, sont autant d’atouts positifs pour l’avenir », fait comprendre la direction.

La dette a légèrement baissé à Rs 16,8 milliards, contre Rs 16,9 milliards, au 30 juin 2020, ce qui porte le ratio d’endettement à 48,1% des fonds propres. Jean-Pierre Dalais, Group Chief Executive, explique que les résultats au premier semestre de l’exercice financier de Ciel « illustrent notre capacité de rebond dans un environnement mondial profondément perturbé par la crise sanitaire ». Il ajoute : « Des efforts considérables d’adaptation nous ont permis de réduire nos coûts dans des proportions significatives. Ces progrès contribueront au redressement de notre rentabilité quand les incertitudes qui pèsent sur le tourisme auront été levées. »

Par ailleurs, les investissements du groupe de long terme dans les secteurs porteurs comme la santé, la finance et le textile, et des zones géographiques à fort potentiel (Afrique et Inde) ont permis d’amortir en grande partie le choc provoqué par l’arrêt quasi complet des activités hôtelières. « Nous comptons bien tirer le meilleur profit de ces relais de croissance rentables et responsables dont nous disposons. »

Dans le détail sur le plan sectoriel, Ciel Textile s’est redressé de façon « remarquable » depuis le début de la crise sanitaire mondiale, et ce grâce notamment à son implantation géographique diversifiée. Le pôle “Textile” a rattrapé le retard accumulé au second semestre de l’année dernière, dépassant même ses performances pré-pandémie : soutenue par des progrès significatifs à Madagascar et en Inde. S’appuyant sur un mix de produits diversifié et un positionnement géographique stratégique, le pôle a été en mesure de saisir les opportunités de croissance additionnelle offertes par le commerce en ligne et l’engouement pour le style décontracté (“casual”).

Le pôle “Finance” fait preuve de résilience en dépit de résultats pénalisés par une hausse de provisions liée au contexte actuel. Les opérations bancaires du pôle “Finance” à Madagascar — BNI Madagascar SA — ont vu leur bilan se renforcer; elles ont enregistré un fort volume d’affaires en devises, tout en poursuivant leur développement dans la banque digitale, à Madagascar en particulier.

Le pôle “Santé” poursuit une trajectoire de croissance soutenue, avec des résultats essentiellement tirés par les activités de C-Care. Le pôle “Agro-Immobilier”, lui, affiche de bons résultats grâce à la hausse des prix du sucre à Maurice et en Tanzanie, une production et des volumes de ventes en hausse au Kenya. Les activités sucrières ont dégagé un bon niveau de résultats dû à la hausse des prix du sucre à Maurice et en Tanzanie, ainsi qu’à la progression de la production et des volumes de ventes au Kenya.

Le pôle “Hôtellerie” continue de peser sur les résultats du groupe. Chez Sun Ltd, la réouverture partielle des hôtels à des fins de quarantaine ou pour le marché mauricien pendant les week-ends, les vacances ou pour des événements spéciaux a permis de générer un chiffre d’affaires « limité ».

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