COVID-19 — 2e vague de la pandémie : Appréhensions amplifiées de contamination au port

Les employés de la Cargo Handling Corporation Ltd (CHCL) sommés aujourd’hui de subir de nouveaux tests PCR après avoir été à bord du MV Osaka durant le weekend écoulé

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Neuf cas de COVID-19 dépistés à bord du Reefer « Izar Argia », unité battant pavillon espagnol

Craintes et inquiétudes sont grandissantes au sein de divers départements du port depuis le weekend écoulé avec des cas de contamination à la COVID-19 relevés sur les membres d’équipage de navires accostant à Port-Louis et qui ont eu des interactions avec les employés de la zone portuaire dont ceux de la Cargo Handling Corporation Ltd (CHCL). D’ailleurs, la nouvelle a été communiquée hier après-midi et ces employés devraient se soumettre à de nouveaux tests PCR aujourd’hui, notamment les cinq shifts, qui ont travaillé à bord du MV Osaka durant le weekend, soit un deuxième exercice de Cotact Tracing en l’espace d’une dizaine de jours.

Les recoupements d’information effectués par Le-Mauricien auprès de sources concordantes, indiquent que tous les employés de la CHCL devraient subir de tests PCR car il a été confirmé qu’il y avait des cas positif de Coronavirus à bord du porte-conteneurs battant pavillon portugais MV Osaka, qui a accosté Port-Louis vendredi dernier. Ce porte-conteneur a déjà quitté le port appareillant pour Singapour dimanche soir.
« Finn dir nou ki finn gagn ka positif lor sa bato la ek ki nou bizin vinn fer test PCR dan la kantinn zordi », laisse entendre un employé de la CHCL. Ce nouveau dépistage est le deuxième qui intervient en l’espace d’une dizaine de jours car en début de semaine dernière ces employés étaient sujets à un autre exercice de ce genre. Ils avaient dû s’adonner à ce test suite à la détection de quatre marins étrangers positifs à bord d’un navire cargo, le Kiara. Dans un scénario semblable une semaine après, cinq shifts du personnel de la CHCL sont montés à bord du navire porte-conteneurs.

« Nepli konpran ki pou arive aster. Tou kou pou travay lor bato nou lavi pou a risk ? », affirme un des employés. On laisse entendre que le management de la CHCL serait d’ailleurs catégorique si l’on refuserait de travailler des navires qui accostent le port. « Si pa pou kapav travay, be ena lezot dimounn pe atann deor », aurait menacé la hiérarchie de la corporation étatique. Au niveau des employés, craintes et inquiétudes commencent à les ronger au vu des nouvelles qui circulent depuis quelque temps dans la zone portuaire.
Certains estiment que le protocole mis en place ne serait pas sûr et fiable. « Fode li pa enn protokol bien sele ki nou pe bizin real fer tes ankor. Tou kou ve dir nou pou a risk e lerla met nou lavi, nou fami ek nou pei an danze », laissent entendre des employés en colère. On affirme qu’il faut revoir ce protocole des employés du port car il y aurait un laisser-aller à plusieurs niveaux avec certains notamment des deux côtés, soit les marins et employés sur les navires aussi bien que parmi ceux à terre.

L’on suggère ainsi d’adopter de nouveaux paramètres tel que l’exigence d’un test PCR sur tous les membres d’équipage à bord des navires avant que les employés de la CHCL soient autorisés à monter à bord. L’on demande aussi que les autorités sanitaires ou encore que les forces de l’ordre montent la garde pour s’assurer que les protocoles sanitaires soient respectés de part et d’autre. Les employés de la CHCL disent avoir noté que certains membres des équipages ayant accosté le port ne respectent pas la consigne de s’auto-isoler dans leurs cabines et se promènent sur le navire alors que les opérations sont en cours.

Parallèlement, neuf cas importés de la COVID-19 ont été répertoriés parmi les membres d’équipage du Reefer Izar Argia. Ce bateau battant pavillon espagnol se trouve actuellement à Port-Louis. Des milieux informés, on apprend que six des 9 membres d’équipage ont été dirigés vers un centre de traitement et que les trois autres sont restés à bord. On avance que selon les règles mises en place par l’armateur, le bateau ne peut être laissé sans surveillance. Le trio à bord serait d’ailleurs presque remis de la contamination, précise-t-on.

À hier on laissait entendre que la zone du quai où l’Izar Argia est accosté est décrétée Restricted Area avec des policiers assurant la garde. Bien que ces marins n’auraient pas été en contact avec le personnel portuaire ou d’autres personnes au sein de la communauté, l’on reste inquiet quant aux risques de propagation découlant de la zone portuaire dans la conjoncture.
Légende :

Le porte-conteneur libérien Nordic Wismar dans le port hier avec des employés de la CHCL

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