– À hier, le nombre de cas positifs avait franchi la barre de 300 et les résultats de l’exercice de ‘‘contact tracing’’ sur l’axe Tyack/Chamouny attendus incessamment
– Opération de désinfection à l’hôpital de Rose-Belle avec restrictions sur les visites vu le va-et-vient du personnel paramédical avec celui de Souillac (NSH)
– L’Hôtel du GM s’apprête à donner le feu vert à 20 000 Red WAPs pour la reprise des activités économiques dans la zone rouge des Nos 15, 16 et 17
Indépendamment de la nouvelle méthodologie de décompte adoptée par le ministère de la Santé, la barre de 300 cas positifs à la COVID-19 enregistrés depuis le 5 mars, date du début de la seconde vague, a été franchie. Soit exactement 302 cas à hier après-midi, avec les résultats des exercices de ‘‘contact tracing’’ tout-terrain dans la circonscription de Rivière-des-Anguilles/Souillac (No 13), plus particulièrement sur l’axe Tyack/Chamouny dans le sud, attendus dans les prochaines heures. Lors de son intervention sur la plateforme de communication de la COVID-19, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, qui intervenait en solo, s’est gardé de citer ce chiffre de 302, pour évoquer 251 cas actifs et 51 cas guéris mais toujours sous surveillance des autorités sanitaires. Toutefois, à l’heure des questions, le ministre devait concéder que la décision de décréter la région du sud, principalement le No 13 en tant que zone rouge, dépendra des résultats de l’exercice de ‘‘contact tracing’’ à la COVID-19 dans cette partie de l’île.
Au cours des dernières 24 heures à dimanche après-midi, la COVID-19 Cell de la Santé avait recensé 34 nouveaux cas, soit la confirmation de 21 dans la nuit de samedi à dimanche et de 13 autres supplémentaires à 15h. En dépit de la rapidité de la propagation de ce virus depuis le 5 mars, les 31 cas d’hier sont encore loin de la pointe de 41 cas enregistrés le 9 avril de l’année dernière et ce, même si le rythme de tests PCR est davantage plus élevé cette année par rapport à la période correspondante en 2020.
À titre d’exemple, pour la seule journée de samedi, les services sanitaires avaient procédé à 5 766 tests de dépistage, principalement dans les plus importantes agglomérations du Sud. Les 13 derniers cas d’hier font partie d’un batch de 736 tests analysés en laboratoire alors que le Hot Spot du New Souillac Hospital se maintient en tant que Top Priority pour le monitoring de la situation avec une Nursing Officer en tant que ‘‘Superspreader’’.
Avec ce premier cas positif à la COVID-19 confirmé de cette Nursing Officer dans la nuit de jeudi à vendredi, une vingtaine d’autres membres du personnel paramédical ont été testés positifs avec « deux ou trois cas », expression utilisée par le ministre de la Santé à l’hôpital Nehru de Rose-Belle. Vu que le principal foyer à Souillac est le département de dialyse de ce centre hospitalier, la situation a évolué encore dangereusement, car d’un premier patient de dialyse infecté initialement, le nombre est passé à 14 avec dix nouveaux cas. Ces cas sont actuellement en traitement à l’hôpital ENT de Vacoas.
Avec le mouvement de personnel paramédical du New Souillac Hospital et l’hôpital Nehru et les risques de contact entre porteurs du virus et le reste du personnel affecté à ces centres hospitaliers, le ministère de la Santé a pris la décision de procéder à une opération de désinfection de l’hôpital Nehru, hier. Par ailleurs, des restrictions sont imposées sur les visites à cet hôpital, le temps d’un état des lieux approfondis quant aux risques potentiels liés à la COVID-19.
Du côté de la santé privée, avec un patient déclaré positif, après une visite dans une clinique la semaine dernière, la direction d’une clinique des régions hautes des Plaines-Wilhems a annoncé dans la soirée d’hier qu’aucune admission ne sera autorisée. La raison est que deux des employés ont été testés positifs ,lors de l’exercice de Contact Tracing en cours.
À Camp-Fouquereaux, localité à la limite de la zone rouge, 123 personnes ont été placées en isolement à la fin du week-end dernier avec la confirmation d’un cas positif et le dépistage mené par les services sanitaires et le ministère de la Santé.
Avec l’évolution de la situation sanitaire dans le sud sous étroite surveillance du ministère de la Santé, la cellule de la réouverture de l’économie par phase à partir du jeudi 1er avril, pilotée par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, devrait mettre au point les derniers détails pour l’octroi de quelque 20 000 Red Working Access Permits (WAP) en vue de « dekadnase » la zone rouge des circonscriptions Nos 15, 16 et 17, allant de Phoenix au nord jusqu’à Midlands au sud. Techniquement, ces 20 000 visas d’entrée et de sortie dans la zone rouge des Upper Plaines-Wilhems devraient être répartis sensiblement à parts égales entre les ‘‘frontliners’’ de la fonction publique et des opérateurs économiques et leurs agents du secteur privé.
En principe, en ce début de semaine, Business Mauritius devrait être en mesure de présenter à la cellule Padayachy les demandes pour des Red WAPs formulées par les différents secteurs économiques. De con côté, le ministre de la Santé a laissé entendre qu’un nombre bien restreint de Red WAPs sera délivré avec des conditions très strictes de contrôle pour les détenteurs opérant à partir de la zone rouge. Et ce, à partir du 1er avril pour la phase I de la réouverture avec des dispositions annoncées pour un retour du transport en commun sur les routes (voir détails plus loin).
Néanmoins, la guerre des nerfs pourrait se retrouver ailleurs, en particulier sur le front du ministère du Travail et des Relations industrielles. Les Labour Inspectors se préparent à une semaine délicate vu que les salaires et gages des employés doivent être versés dans les jours à venir. Déjà, il y a de grosses entités qui ont déjà devancé demain en imposant à leurs employés une ‘‘Voluntary Deduction of Salaries’’ pour les trois prochains mois en dépit des réglementations en vigueur à ce sujet.