(Covid-19) Campagne de sensibilisation – Le PM : « Chaque citoyen doit devenir un soldat face au virus invisible »

La campagne de sensibilisation contre la COVID-19 a été réalisée en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Dans son discours, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, souligne que le pays n’est pas encore « COVID Safe » et qu’il faut maintenir la vigilance au plus haut niveau. Et d’ajouter que le gouvernement multiplie les efforts pour faire vacciner 60% de la population, avec l’objectif de rouvrir les frontières et relancer l’économie. De son côté, Christine Umutoni, UN Resident Coordinator, fait état des difficultés des pays en développement à se procurer des vaccins.

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« Enn sel lepep kont COVID-19. » Tel est le thème de la campagne de sensibilisation lancée par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, hier au complexe de Côte d’Or. Promouvoir les gestes barrières et rappeler à chaque citoyen, des aînés aux enfants, qu’il doit assumer ses responsabilités constituent là une priorité. « Après un passage de COVID Safe, nous avons enregistré de nouvelles contaminations. Les autorités ont vite réagi et nous avons tout mis en œuvre pour protéger la population. Nous avons pu ainsi contenir la contamination, mais le combat n’est pas fini. Chaque citoyen doit devenir un soldat contre la COVID. Nous avons affaire à un ennemi redoutable, puisqu’invisible. Il faut donc rester vigilant. Nous ne sommes pas encore COVID Safe », déclare-t-il.

Le Premier ministre a invité à tirer des leçons de ce qui se passe à l’étranger, précisant que certains pays ont pu faire reculer le virus pendant la première et la deuxième vague, mais par la suite ont été submergés lors de la troisième résurgence. « Nous devons tout entreprendre pour que cela n’arrive pas ici. Tout le monde doit apporter sa contribution pour casser la chaîne de transmission et éviter une troisième vague. Il nous faut la collaboration de tous. Des enfants, des parents, des grands-parents, des entreprises – grandes et petites, les commerces… Ensemble, nous devons faire bloc pour empêcher une troisième vague », prévient-il.

Pravind Jugnauth a ajouté que personne ne veut que l’économie soit paralysée et que des personnes perdent encore leur emploi. « Il faut aussi tirer des leçons de ce qui s’est passé récemment. Une simple négligence, une simple insouciance de la part d’une personne, peut mettre toute la population en danger. Même si la situation s’améliore, il ne faut pas relâcher la vigilance pour autant. Chaque Mauricien doit être un soldat contre le virus invisible », déclare-t-il.

Au niveau du gouvernement, a poursuivi Pravind Jugnauth, tout est fait pour accélérer la campagne de vaccination. Il souhaite qu’on puisse atteindre les 60% dans un proche avenir afin que l’économie puisse être relancée et qu’on puisse rouvrir les frontières, « sans compromettre la santé publique ». Le gouvernement va tout mettre en œuvre pour acheter davantage de vaccins « efficaces », a-t-il dit, mais être vacciné ne signifie pas qu’il faut relâcher la vigilance quant aux gestes barrières.

Pravind Jugnauth a ajouté que le pays a eu à faire face à de nombreuses difficultés par le passé, mais est toujours parvenu à se relever. Il a appelé à maintenir la détermination et la solidarité pour remporter la bataille contre la COVID-19.

Pour sa part, Christine Umutoni, UN Resident Coordinator, a mis en exergue que la COVID-19, à part affecter la santé, provoque beaucoup de problèmes, dont des économies ébranlées, des enfants en décrochage scolaire et des personnes sans emploi. Elle a également fait ressortir que la résurgence de la COVID-19 en Afrique est très élevée et qu’en plus, de nombreux pays doivent aussi faire face à de nouveaux variants. À ce sujet, elle a regretté qu’il n’y ait pas eu de distribution équitable de la production des vaccins, même si le secrétaire général de l’ONU et l’OMS plaident dans ce sens. « En réalité, les pays en développement n’ont reçu que 17% des vaccins produits et seulement 2% ont été administrés en Afrique. Certains pays ne parviennent pas à mener à bien leur campagne en raison des critiques, des rumeurs et de la désinformation », dit-elle.

Maurice, a-t-elle précisé, est deuxième en Afrique sur la vaccination, par rapport à sa population. Elle a ainsi salué les efforts consentis à Maurice pour contenir le virus et pour améliorer la santé publique. Elle a tenu à féliciter les frontliners, en particulier les employés de la santé, pour leur engagement. Elle a également appelé au sens de responsabilité de tout un chacun. « On ne pourra avoir des policiers à chaque endroit pour veiller au respect du protocole sanitaire. Cela doit dorénavant faire partie de l’ADN de tout le monde. »

La campagne de sensibilisation sera menée avec la collaboration de différents partenaires, dont des entreprises et des organisations de la société civile.

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