COVID-19 — Campagne de vaccination à Maurice : Le ministre de la Santé contre-attaque

« Les membres de l’opposition doivent se rendre en Californie pour voir comment ils gèrent leur dossier »

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Kailesh Jagutpal insiste sur le fait qu’il n’y a aucune précipitation pour le vaccin à Maurice

« Les membres de l’opposition doivent se rendre en Californie pour voir comment ils ont géré la situation par rapport à la pandémie », a répondu le ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal, à ses détracteurs, qui ont déclaré que le ministère n’a pas su gérer la situation à Maurice. C’était lors du lancement d’un programme de formation de cinq demi-journées sur la campagne de vaccination, ce lundi, contre la COVID-19, à Port-Louis.

« Mo panse lopozisyon bizin al an Californie pour guete ki manier banla inn zer zot dosie, prenan an konsiderasion komien dimounn desede sak segon an Californie. Se pa kestion fer politik la. La realite se ki gouvernman finn zer dosie tre tre bien e zordi nou pena transmision lokal ditou », a déclaré le ministre de la Santé en réponse aux membres de l’opposition qui estiment que le ministère prend trop de temps pour faire vacciner les Mauriciens. Kailesh Jagutpal a soutenu que Maurice est toujours « COVID safe » et que la campagne de vaccination se fera sans précipitation. Toutefois, il a réitéré l’importance d’un plan de préparation, notamment le National Deployment and Vaccination Plan, afin d’assurer que la vaccination se fait dans les meilleures conditions à Maurice.

D’ailleurs, un programme de formation a été lancé par le ministère de la Santé pour former le personnel soignant qui aura la tâche d’administrer le vaccin contre la COVID-19 à la population. Ce programme de formation est destiné à 300 employés du ministère de la Santé. « Ce sont des employés qui ont toujours été impliqués dans les campagnes de vaccination. Ces employés auront un rôle déterminant dans cette campagne de vaccination contre la COVID-19, notamment pour une bonne communication avec le public. Ils seront appelés à fournir les informations vitales à la population, ainsi que des explications fondamentales au moment de la vaccination », a-t-il dit. Et d’ajouter que cette formation est dans un premier temps destinée à des employés de la Santé publique mais sera par la suite étendue au personnel soignant du secteur privé.

Par ailleurs, le ministre Kailesh Jagutpal a déclaré que son ministère n’a toujours pas choisi les vaccins qui seront acquis par le biais de la “Covax Facility”. « Nous ne savons ce que nous allons choisir entre Pfizer Biotech, l’Astrazeneca, entre autres. » Il devait également faire ressortir que chaque vaccin a sa spécificité, notamment en termes de stockage. D’où l’importance d’une campagne de préparation et de formation. « Une seule dose du vaccin ne suffit pas. Peut-être qu’on aura à administrer deux à trois doses à une personne. Si les employés ne gardent pas un “proper recording”, comment sauront-ils à quel moment administrer la deuxième ou troisième dose ? Par ailleurs, le vaccin peut causer des effets secondaires sur une personne. Comment gérer la situation pour éviter la panique ? Tous ces aspects sont pris en considération dans cette formation », a précisé le ministre.

Selon le Dr Laurent Musango, le vaccin est important et prioritaire à Maurice. Toutefois, il n’y a aucune raison de se précipiter. « C’est urgent de trouver une solution mais pas urgent de faire les vaccins. » Le représentant de l’OMS à Maurice est revenu sur l’acquisition des vaccins par le biais de la “Covax Facility” et indiqué que les pays doivent considérer des produits qui figurent sur la “Emergency use listing”.

« À l’étranger le vaccin Pfizer Biotech a été accepté et utilisé en état d’urgence. Jusqu’ici, Maurice n’a pas encore choisi ses vaccins. Mais il y a quatre points à prendre en considération à l’acquisition des vaccins. Le vaccin doit être intégré dans tous les services de la santé tout au long de la vie. Le vaccin ne doit pas être une activité isolée. Les personnels de la Santé doivent offrir des conseils appropriés au public. Il doit y avoir une supervision efficace ainsi qu’un aspect de sécurité », a-t-il fait ressortir.

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