Covid-19 – Deuxième vague : Branle-bas de combat à Roche-Bois

Meena Soobradoo, 70 ans et atteinte d’un cancer, testée positive mercredi alors qu’elle devait se faire admettre au New Cancer Hospital MedPoint

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Cette habitante de Roche-Bois était sous traitement de radiothérapie à l’hôpital Victoria du 24 au 29 mars, soit à la veille de la mise sous scellés le 31 mars

Benjamin, l’époux : « Nou finn pran bis lexpres Vacoas plizier fwa pou al lopital »

Environ 500 tests PCR effectués au centre communautaire de la région sur les habitants de la région hier entre 13h et 15h

Dans le nouveau cas positif à la COVID-19 au sein de la communauté, le manque de rigueur au ministère de la Santé est de nouveau pointé du doigt. Le nouveau cas positif est une patiente du département de radiothérapie du Princess Margaret Orthopaedic Centre (Candos) pour des traitements de cancer. Ainsi, la région de Roche-Bois retient son souffle depuis hier matin après la confirmation d’un nouveau cas local de la COVID-19, en l’occurrence à Roche-Bois. Il s’agit de Meena Soobradoo, âgée de 70 ans, une patiente souffrant de cancer et dont le test PCR effectué mercredi matin au New Cancer Hospital Medpoint s’est révélé positif. Le résultat avait été communiqué à la famille tard dans cette même soirée avec un branle-bas de combat, accompagné de vives appréhensions s’ensuivant dans la région.

Cette septuagénaire avait été admise à la salle de radiothérapie de l’hôpital Victoria, à Candos, pendant cinq jours, soit entre le 24 et le 29 mars, pour son traitement médical, son dernier point de contact potentiel avec des patients atteints du coronavirus. Dans son entourage, huit proches, incluant son époux Benjamin, ont été placés en quarantaine depuis hier dans le cadre de l’exercice de Contact Tracing. Par ailleurs, environ 500 tests PCR ont été réalisés sur les habitants de la localité en début d’après-midi.

La famille de Meena Soobradoo est sous le choc depuis que ses membres ont appris que la septuagénaire a été testée positive à la COVID-19. Selon son époux, Benjamin, ce sont des policiers du poste de police de Roche-Bois qui lui ont appris la nouvelle à son domicile peu avant minuit mercredi. « Lapolis finn vinn divan mo laport ek finn dir mwa dir mo madam prepar so bann zafer. Pou pran li pou ale la. Monn demann zot ki pe arive. Lerla zot finn dir mwa mo madam inn teste pozitif. Mo madam so moral down. Li normal ek tou seki pe tande sa bann zour-la. Me nounn dir li gard konfians ek li pou bien », dit son époux, âgé de 71 ans.

Il poursuit que le test PCR sur son épouse a été effectué mercredi au New Cancer Hospital, alors que cette dernière devait s’y faire admettre pour les besoins de son traitement contre le cancer, dont elle souffre. « Nou ti al Candos mardi ek lerla noun gagn papie ek dokter pou al lopital MedPoint merkredi. Enn transpor depi lopital finn amenn nou laba. Kan nou finn ariv New Cancer Hospital, finn fer mo madam fer so tes. E finn dir nou ki fode fini gagn rezilta lerla pou kapav kone si pou admet li. Noun retourn lakaz », relate-t-il. Benjamin Soobradoo explique que son épouse suivait des traitements spécifiques liés au cancer du côté de l’hôpital de Candos. « Li ti bizin swiv enn tretman trwa mwa. Me li pa finn santi li bien ek finn bizin admet li laba pandan sink zour », poursuit-il.

Meena Soobradoo avait été autorisée à rentrer à la maison le 29 mars dernier, avant d’ajouter que, depuis, cette dernière n’est pas sortie de leur domicile, à Roche-Bois. Et d’ajouter que huit membres de la famille vivent sous le même toit. « Noun sorti ansam ek nou finn al zis Candos ek retourn lakaz. Dayer ek so kondision lasante li pa kapav mem sorti ek sa bann tretman kanser pe swiv-la », précise l’époux de la septuagénaire.

Son épouse ayant été testée positive au virus, Benjamin Soobradoo se dit convaincu que c’est à Candos qu’elle a dû le contracter. Il pointe du doigt l’équipe de Contact Tracing qui, selon lui, n’a pas remonté la chaîne de propagation potentielle jusqu’à Meena Soobradooo. « Li ti admet dan sa lasal radioterapi-la sink zour. Finn gagn bann ka laba ek zis apre ki li gagn desarz mo apran ki finn ferm sa lasal- la. Be personn pa vinn tcheke si ena bann dimounn kinn fini al lakaz ek kapav inn gagn sa Covid-la ? » s’interroge-t-il. En effet, la salle de radiothérapie pour les femmes est fermée depuis le 31 mars dernier, car ayant hébergé des cas positifs de la Covid-19. Pour lui, il y aurait eu des manquements à ce niveau. « Bann ti detay kapav kout ser. E lerla lamem sa maladi-la fann partou », déclare Benjamin Soobradoo.

En début d’après-midi hier, les autorités sanitaires se sont rendues à Roche-Bois pour embarquer les membres de la famille et les amener dans un centre de quarantaine. Avant de quitter son domicile, Benjamin Soobradoo a dit avoir « confiance en dieu » pour protéger sa famille. « Zis Bondie ki kapav tir mo madam dan sa difikilte-la. Pena lot. Mo mem monn fer bypass dan le pase ek Bondie finn sap mwa dan lamor », confie-t-il, alors qu’il s’apprêtait à quitter Roche-Bois en compagnie de ses deux fils, de sa belle-fille, de trois petits-enfants et de son frère. Tous devaient effectuer leurs tests PCR à leur arrivée au centre.

Environ 500 tests PCR réalisés hier

A l’annonce de la nouvelle hier matin à Roche-Bois, l’inquiétude a rapidement gagné les habitants de la localité. « Pe tann dir inn gagn ka isi, me nou pa pe tro kone aster si sa finn fane partou », laissait ainsi entendre un trentenaire habitant dans le voisinage des Soobraadoo. Les autorités sanitaires ont rapidement déployé les grands moyens hier pour procéder à une série de tests PCR sur les volontaires. Entre 13h et 15h hier, environ 500 tests avaient ainsi été effectués au centre communautaire de Roche-Bois.
« Preferab fer test-la pou pli sir », laissait entendre un jeune homme. Ce dernier estime d’ailleurs que « pa akoz pa finn ena ka ditou dan Porlwi ve dir pa pou ena zame ». Selon les autorités, le retour concernant cet exercice de dépistage ciblé a été positif, ajoutant que ces tests permettront de tirer au clair dans les prochaines heures si l’on est en face d’un nouveau cluster de propagation ou non à travers le cas de Meena Soobradoo.

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