Alors que la zone rouge, comprenant les circonscriptions Nos 15, 16 et 1, de Phoenix au nord à Midlands au Sud, témoigne encore d’un verrouillage en ce lundi. A part les employés des services essentiels nul n’étant autorisé à en sortir ou à y entrer, un minimum d’activités y sera assuré ? C’est ce qu’assure le Chief Operating Officer (COO) de Business Mauritius, Pradeep Dursun en ajoutant que « ce n’est pas parce que nous sommes en zone rouge que tout est bloqué ».
« Un pourcentage d’activités nécessaires sera assuré, malgré la période difficile, afin de servir la population. Les supermarchés, les boutiques fonctionneront selon un programme bien établi. Les banques continueront à travailler. À la lumière de la situation sanitaire, elles décideront du nombre de succursales qui seront en opération. Ces quatre ou cinq derniers jours, les autorités avaient opté pour un confinement très serré. L’évolution des statistiques sanitaires influera sur la ligne à suivre. Les autorités décideront s’il faudra resserrer les mesures de sécurité ou pas », fait comprendre Pradeep Dursun.
Dans la conjoncture, une attention particulière sera accordée aux services essentiels afin de faire en sorte qu’il n’y ait aucune rupture dans la chaîne de distribution, principalement alimentaire, et de répondre aux demandes de consommation courante. En ce qui concerne la distribution même des produits issus des entreprises situées dans la zone rouge, qui avait posé un problème à un moment donné, une solution serait en vue.
« La décision finale reviendra à la police. Cette question est traitée au cas par cas. Évidemment, tout n’a pas été résolu à 100%. L’approvisionnement des points de vente et des supermarchés est assuré. Pour les autres services, la police décidera en fonction des cas sur le terrain », ajoute Pradeep Dursun. À noter que des unités engagées dans la distribution de produits agro-alimentaires, de gaz industriel, de masques, de détergents, entre autres, sont opérationnelles dans la zone rouge. Au vu des nouvelles mesures prises, elles pourront opérer dans les normes sanitaires établies et ainsi desservir toutes les régions de l’île.
Quant au Work Access Permit, qui constitue une dérogation dans le cadre du confinement, Pradeep Dursun reconnaît que ce document ne doit être remis qu’à des cas méritants. « Il est évident, par conséquent, que dans un premier temps il sera distribué aux employés des services essentiels, à ceux qui aident les personnes en difficultés, à ceux engagés dans les activités de distribution de produits, de gaz ménager ou de gaz industriel, entre autres », souligne-t-il.
Et de mettre en avant : « Il s’agit de s’assurer qu’à n’importe quel moment il n’y a pas beaucoup de personnes en circulation dans les zones critiques. Les entreprises ne devront pas s’attendre à obtenir des WAP pour tout leur personnel d’où la nécessité de revoir leur modèle d’opération. De plus, le WAP est assujetti à des conditions strictes. Ses détenteurs doivent respecter les conditions définies par la police et ne pourront se déplacer à leur gré. »
Les usines de la zone rouge pourront opérer avec des ouvriers y habitant et disposant de leur WAP à condition de respecter tous les protocoles sanitaires et les précautions d’usage. Contrairement à l’année dernière, les autorités ont pris en compte la question de la production. Ainsi, cette fois, ceux engagés dans la production et la distribution alimentaires comme des planteurs de légumes, ceux engagés dans l’élevage du bétail et autres animaux disposeront de leur WAP.
Dans cette équation, la vaccination est appelée à jouer un rôle primordial, estime Pradeep Dursun. Il fait ressortir que Business Mauritius privilégie le fait que toutes les personnes disposant de WAP, et qui de facto se trouvent en première ligne, devraient être vaccinées en priorité. « Ce sont tous des Frontliners quelle que soit la fonction qu’elles occupent », affirme le COO. Et nombreux sont-ils à le penser dans le pays.
Pradeep Dursun fait part finalement que Business Mauritius est satisfait de l’esprit d’entente prévalant au sein des équipes constituées des membres du gouvernement et du secteur privé. « Le secteur privé a une bonne maîtrise de l’organisation, de la logistique alors que tout le travail de la planification, du contrôle ainsi que de la dimension sanitaire est assuré par le gouvernement », conclut-il.