Le forcing de Lakwizinn du PMO fin de semaine dernière pour l’embarcation des 50 “ventilators” commandés auprès de la firme espagnole Pack & Blister, qui ont d’ailleurs connu une majoration de 20% dans les coûts, soit de 7 000 euros par unité, a été vain.
Ces respirateurs artificiels coûtaient 36 000 euros l’unité au 3 avril dernier, soit lorsque le gouvernement, à travers la State Trading Corporation (STC), a versé plus de Rs 476 millions à cette compagnie, dont le patron est mêlé à des cas de fraudes fiscales.
Les tentatives du gouvernement mauricien de faire embarquer ces 50 « ventilators » sur un vol en provenance de Paris Charles de Gaulle durant le week-end écoulé n’ont pas abouti, malgré l’intervention des responsables au niveau diplomatique, laisse-t-on entendre. Dans les milieux informés, on n’écarte pas que cette livraison intervienne avant la fin du mois, la date du 26 juillet étant avancée à ce stade.
Par ailleurs, le ministre Mahen Seeruttun est monté au créneau dans le cadre d’une opération “Klinik Mama” pour faire taire les informations à l’effet que son frère, un certain Dhiren Seeruttun, serait le lien local du gouvernement mauricien dans les négociations avec la compagnie espagnole Pack & Blister. Le ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance soutient que ni lui, ni les membres de sa famille ne sont impliqués dans les négociations pour les commandes d’équipements médicaux et des 50 “ventilators” passées par le ministère de la Santé à travers la STC sous les “Emergency Procurements”, et qui ont coûté à l’État plus de Rs 512 millions.
L’achat de ces équipements, surtout des respirateurs artificiels, auprès de cette compagnie espagnole, dont le patron serait mêlé à plusieurs cas de fraudes fiscales, et qui a été épinglé à plusieurs reprises, selon la presse étrangère, fait polémique non seulement par rapport à l’exercice de sélection, mais aussi parce que les “ventilators” ne sont pour l’heure pas encore livrés à Maurice.