(COVID-19) Hôtellerie en souffrance : Southern Cross Hotels accumule des pertes depuis 2018

Le groupe sollicite Rs 350 millions auprès de la MIC

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Son chiffre d’affaires se divise par deux en 2020

La pandémie de COVID-19 pèse lourd sur Southern Cross Hotels (SCH), qui regroupe trois établissements hôteliers, dont deux basés dans le sud du pays. SCH essuie des pertes de Rs 223,1 millions pour l’année se terminant le 31 décembre 2020. Des pertes qui suivent celles de Rs 64,1 millions réalisées en 2019 et de Rs 106,8 millions en 2018.

Avec la pandémie et la fermeture des frontières, le chiffre d’affaires de SCH pour 2020 recule de moitié (-50,7%), passant de Rs 523,1 millions en 2019 à Rs 257,8 millions. SCH possède et gère deux établissements dans le sud du pays : Preskil Island Resort à Pointe-Jérôme, Mahébourg et Solana Beach à Belle-Mare. La compagnie gère parallèlement l’Astroea Beach, un boutique-hôtel situé à Pointe-d’Esny. Les Lodges d’Andréa sur les falaises dominant l’océan à Union font également partie du portefeuille hôtelier du groupe.
SCH est dans une situation particulière vu son positionnement géographique, car il a été affecté non seulement par la pandémie, mais aussi par le naufrage du Wakashio. La direction explique ainsi : « Since the outbreak of the COVID-19 pandemic and the Wakashio oil spill in Pte-d’Esny, the Group has been severely affected by the impact of the prolonged crisis which resulted in loss of revenue and disruptions in its supply chain. With travel restrictions imposed both locally and overseas, tourists’ arrivals came to a screeching halt since mid-March 2020, with entry being eased with a partial re-opening of the Mauritian borders through a compulsory quarantine of 14 days since October 2020. »
Le groupe dit avoir pris toutes les mesures nécessaires pour mitiger les effets de la pandémie sur ses revenus, en mettant le Solana Beach et le Preskil Island Resort à la disposition des autorités pour servir de centres de quarantaine, et ce depuis mars et septembre 2020 respectivement. Et la direction précise : « Both resorts will continue to operate as quarantine centres as long as there is demand for the same. »
SCH dit avoir réduit ses coûts pour préserver l’emploi et pris diverses mesures pour alléger la pression sur sa trésorerie « including internal cost cutting initiatives coupled with agreement with debt providers to defer interests and capital repayments, and government support to the industry through Wage Assistance Scheme. »

En outre, le groupe a sollicité un financement auprès de la Mauritius Investment Corporation Ltd (MIC) et a signé un “term sheet” pour la souscription d’obligations sécurisées remboursables et convertibles pour un montant de Rs 350 millions à un taux d’intérêt fixe. Les documents juridiques sont en cours de finalisation et devraient être achevés d’ici deux à trois mois.

Par ailleurs, les frais financiers nets du groupe pour l’exercice clos le 31 décembre 2020 s’élevaient à Rs 107 millions. SCH explique ainsi : « Last year Rs 22m of interests for the period up to 15 May 2019 were capitalised in property, plant and equipment prior to the re-opening of Preskil Island Resort compared to a full year’s interest charged to the income statement in 2020. All the above resulted in a net loss for the year ended 31st December 2020 of Rs 223m. »

Le groupe affiche un ratio d’endettement de 201% (en 2019), qu’il est toutefois parvenu à réduire considérablement par rapport à 2018 (383%). Il gère un parc de 347 chambres au total, et ses hôtels affichent un taux de remplissage dépassant 80% depuis 2015 (chaque année supérieur à la moyenne nationale). En 2019, le taux était de 81% contre 73% de moyenne nationale. SCH avait rénové le Preskil pour le rouvrir en mai 2019 afin de le transformer en “4-star plus family resort” avec 214 chambres.
Southern Cross Tourist Ltd opère sous la Compagnie de Beau-Vallon Ltée (dont Thierry Merven est le CEO). CBVL est engagée dans plusieurs secteurs dont l’agriculture, le tourisme et l’immobilier et regroupe plusieurs compagnies. Dans le domaine immobilier, le groupe développe principalement des morcellements dans la région de Pointe-d’Esny, sous le Property Development Scheme, mais aussi des lotissements à Souillac et Bois-Chéri. CBVL brassait un chiffre d’affaires de Rs 691,2 millions en 2019.

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