(Covid-19) Mauriciens au Royaume-Uni : Vives inquiétudes avec le nouveau confinement imposé par Johnson

Appréhensions au niveau des emplois, notamment du fait des répercussions économiques découlant de la situation pandémique prolongée en 2021

Les Mauriciens établis au Royaume-Uni sont diversement préoccupés par le nouveau confinement imposé par les autorités durant ces dernières 24 heures pour tenter de neutraliser une propagation de la variante de la COVID-19. Ayant déjà vécu cet épisode l’an dernier, ils sont en effet nombreux à commencer à se soucier des répercussions économiques découlant de ce nouveau scénario et à appréhender que leurs plans professionnels en fassent les frais.

- Publicité -

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé lundi soir un nouveau confinement sanitaire de quatre semaines en raison de la propagation d’une variante de la COVID-19 au Royaume-Uni. Avec pour effet de générer une certaine appréhension chez les nombreux Mauriciens travaillant dans ce pays, et dont leur avenir professionnel constitue la préoccupation majeure.

« Je suis chanceuse d’avoir jusqu’ici pu conserver mon job. La peur de perdre mon emploi est constante ces jours-ci, avec les répercussions économiques et financières de cette pandémie », explique Asmeeta Babajee, une Mauricienne établie à Londres. Data Consultant d’une firme londonienne explique qu’elle a changé de travail alors que la pandémie de coronavirus était à son apogée l’année dernière. « Je n’ai pour l’heure pas encore rencontré mes nouveaux collègues. Tout s’est passé virtuellement jusqu’à présent. C’est comme dans un épisode de Black Mirror. Cela ressemble à un monde d’extraterrestres », raconte la jeune professionnelle, qui vit en Angleterre avec son époux mauricien. « Cela fait plus d’un an que je n’ai plus vu ma famille et mes proches, à Maurice comme en Angleterre. Heureusement, la technologie nous aide à garder contact », dit-elle, tout en sachant que les retrouvailles risquent de devoir encore attendre.

Pour autant, malgré ses appréhensions, elle avoue être moins angoissée que lors du premier confinement, et bien mieux organisée pour y faire face. « Nous sommes moins stressés sur le plan personnel. Nous l’avons vécu pendant des mois. Mais la famille à Maurice s’inquiète par rapport à l’évolution de la situation sanitaire », explique Asmeeta Babajee. Et de dire son espoir de pouvoir se faire vacciner dans les prochains mois, et, ainsi, de pouvoir s’envoler pour Maurice et revoir ses proches.

Hans Balgobin, Algorithmic Trader à Londres, abonde dans le même sens. Selon lui, la préoccupation dominante au Royaume-Uni, dans la conjoncture actuelle, reste l’impact sur l’économie, notamment du fait du calendrier établi pour l’exercice de vaccination. « Je pense que les gens feront un effort supplémentaire cette fois, vu qu’il y a de l’espoir et que c’est le seul moyen pour éviter une situation économique dramatique. Sur le plan personnel, mon épouse et moi travaillons à domicile depuis mars 2020. Nous essayons d’être prudents et nous limitons nos déplacements externes », confie-t-il, avant de dire craindre la variante de la COVID-19.

« Sur le plan sanitaire, les choses sont sous contrôle, mais nous gardons un œil sur l’économie. Nous sommes toutefois optimistes. Avec l’arrivée des vaccins, le Brexit, qui est à présent derrière nous, et le fait que les coûts liés à une grande partie de la main-d’œuvre et des entreprises sont amortis par des congés, des subventions et des prêts gouvernementaux, nous devrions avoir une meilleure année », espère-t-il. Toutefois, selon lui, il convient avant tout de respecter les protocoles sanitaires et de suivre les conseils des experts de la santé afin de pouvoir sortir de la pandémie.

« Nous passons plus de temps à la maison avec le confinement. Les jeux de société et Netflix nous tiennent compagnie. Mais j’ai malgré tout hâte que ce nouveau confinement soit derrière nous », poursuit Hans Balgobin. Sa priorité ? Se faire vacciner et rentrer à Maurice afin de revoir ses proches. Tout en espérant que le protocole de quarantaine imposé par les autorités soit à ce moment-là déjà retiré.

C’est d’ailleurs ce qu’espérait déjà faire Deepansha, elle aussi établie au Royaume-Uni. Elle était en effet sur le point de rentrer au pays durant la dernière semaine de décembre, son billet d’avion en main et la quarantaine payée dans un hôtel. « J’avais déjà fait mes valises pour rentrer. C’est alors qu’on a annoncé la nouvelle que les passagers en provenance du Royaume-Uni n’étaient plus autorisés à fouler le sol mauricien. Je vous laisse imaginer ma déception… » explique notre compatriote, qui habite du côté de Romsey.

Cette Senior Food Safety Executive d’une compagnie de croisières avait en effet l’habitude de venir passer ses vacances à Maurice chaque année. Ce qu’elle ne pourra pas faire cette fois, du moins tant que la situation n’évoluera pas. « Je vais devoir rester confinée en attendant que la situation sanitaire s’améliore », dit-elle. Qualifiant la recrudescence du nombre de contaminations « d’inquiétante », elle dit mettre tous ses espoirs dans la campagne de vaccination.

À noter que les étudiants mauriciens inscrits dans des universités britanniques sont en mode “Online” depuis quelque temps déjà. Ils sont ainsi dans l’obligation de respecter les mesures sanitaires et les consignes imposées par leurs établissements.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -