COVID-19 — Séquelles socio-économiques : 1 133 pertes d’emploi enregistrées officiellement du 15 au 26 mars

Des employeurs font preuve de réticence à reprendre les travailleurs habitant la zone rouge

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Les premières séquelles découlant du 2e confinement national sont déjà perceptibles. Les bureaux de l’Emploi répartis à travers l’île ont en effet déjà enregistré 26 pertes d’emploi pour la période s’étendant du 15 au 26 mars, portant ainsi le nombre total de licenciés à 1 133, prenant en considération le premier Lockdown, qui avait fait un total de 1 107 chômeurs dans le pays. Plusieurs raisons sont évoquées par les employeurs pour justifier ces licenciements, à l’instar de la location d’espaces commerciaux, devenus peu rentables, l’absence de visibilité sur le marché, la chute des ventes ainsi que la hausse des dépenses, qualifiées « d’insoutenables ».

Durant le deuxième Lockdown, le ministère du Travail a également constaté que 13 874 salariés qui avaient perdu leur travail pour diverses raisons, outre celles liées à la Covid-19, percevaient le Transition Unemploynent Benefit sous le Workfare Programme. Ce programme leur offre la possibilité de se recycler dans d’autres secteurs ou de devenir entrepreneur, tout en leur permettant de bénéficier d’une allocation jusqu’à ce qu’ils se fassent à nouveau embaucher. Entre le 15 au 26 mars 2021, 21 personnes ont demandé à bénéficier de ce plan d’accompagnement.

Interrogé sur la situation prévalant actuellement dans le monde du travail depuis le 2e Lockdown, le président de la Confédération des Travailleurs du Secteur Privé (CTSP), Reaz Chuttoo, affirme que plusieurs propriétaires de magasins « ont fait à leurs employés des difficultés pour reprendre le travail » en raison de la baisse de la vente de leurs produits.
« On n’a pas reçu de décisions formelles annonçant la fin de leur contrat de travail parce que, sans doute, le gouvernement est en train d’accorder une assistance financière pour ne pas licencier des gens. Cependant, l’intention des employeurs est de les mettre à la porte si les ventes, après la levée du Lockdown, ne sont pas encourageantes », explique Reaz Chuttoo. Il rappelle par ailleurs que depuis le premier confinement, « nous avons constaté une réduction drastique du nombre d’employés » dans ce secteur.

Certains travailleurs ont repris le travail durant la période des festivités et sont vulnérables, car ils comptent moins d’une année de service en tant que salariés. Le président de la CTSP souligne également la présence de travailleurs habitant actuellement la zone rouge. « Les employeurs préfèrent les laisser dans la zone rouge et ne pas leur demander de venir travailler sur leur lieu de travail. Plusieurs patrons n’ont en outre pas accédé à la demande des employés de la zone rouge qui réclamaient un moyen de transport pour venir travailler. Ils préfèrent attendre la levée du confinement dans la zone rouge. En cette période de pénurie artificielle de travailleurs, certains employés voient leur “work load” augmenter de façon drastique », termine Reaz Chuttoo.

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