DANS UN POST FACEBOOK : Navin Ramgoolam réclame la fermeture des frontières

  • Le leader de l’opposition Arvin Boolell préconise l’institution d’un « National Crisis Committee » face aux risques potentiels du Covid-19

Le leader du PTr, Navin Ramgoolam, a exhorté, dans une lettre publiée sur sa page Facebook hier, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, à fermer les frontières de Maurice. De son côté, le leader de l’opposition, Arvin Boolell, a estimé, samedi, que le gouvernement « ne dispose pas » de l’espace fiscal nécessaire pour mobiliser le montant des ressources nécessaires en vue de la mise en œuvre d’un plan de soutien en vue de venir en aide aux opérateurs économiques face à l’impact du coronavirus.

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Dans sa communication adressée au Premier ministre, Navin Ramgoolam fait état de ses « concerns on your personal stewardship of this country built over generations of blood, toil, sweat and tears as we face medical darkness, economic collapse and many months of emotional, mental and physical suffering for this beloved nation ». Il lui demande d’introduire quatre mesures immédiates et d’engager un dialogue transparent et honnête avec la population. « Je partage humblement mon expérience et ma maturité en tant qu’homme d’État, en tenant en compte la gravité de la situation qui a mis notre pays devant de graves difficultés », a-t-il indiqué.

Le leader du Labour réclame notamment « la fermeture des frontières; celle des institutions scolaires et universitaires; des explications concernant la stratégie du gouvernement au-delà des centres de quarantaine en vue de gérer la catastrophe médicale qui menace la nation; qu’Air Mauritius cesse ses opérations afin d’éviter que sa situation financière ne s’aggrave et pour sauvegarder la population des arrivées touristiques jusqu’à ce que la situation s’améliore et que le monde soit prêt à voyager à nouveau ».

Pour sa part, Arvin Boolell, a plaidé samedi pour la création d’un National Crisis Committee, soulignant que « les syndicats sont en faveur de la mise en place d’un tel comité ». Tout en reconnaissant que chaque pays a sa propre spécificité, il a cité le cas des États-Unis, où les Républicains au pouvoir et les Démocrates se sont entendus pour lutter contre la pandémie de covid-19, et il a aussi parlé de l’État d’urgence proclamé dans plusieurs États. Pour lui, « la meilleure façon de combattre la pandémie à Maurice se résume en trois mots : “contain, delay and mitigate” ».

S’agissant de Maurice, Arvin Boolell, avance que « c’est mieux de faire des sacrifices maintenant afin de mieux s’armer pour affronter l’avenir ». Il a déploré « l’absence de mesures » en faveur des personnes les plus vulnérables, notamment celles âgées de plus de 55 ans et celles souffrant d’une maladie chronique. Commentant les mesures annoncées par le ministre des Finances vendredi dernier, il a expliqué qu’il les accueille « favorablement ». Il s’est de même prononcé en faveur d’un Covid-19 Business Emergency Fund, dans lequel « le gouvernement aurait versé un montant initial qui pourrait être de l’ordre de Rs 10 milliards d’autant plus qu’il a demandé que les ministères réduisent de 10% leurs budgets annuels et que la STC et le CEB bénéficient actuellement d’un “windfall gain”, avec la baisse du prix du dollar sur le marché mondial ». Il considère que les banques commerciales « auraient pu apporter leurs contributions à ce fond », tenant un compte les profits considérables qu’elles réalisent.

Poursuivant son analyse, Arvin Boolell s’est prononcé en faveur de la tenue d’une séance spéciale de l’Assemblée nationale, uniquement pour évoquer la situation concernant le covid-19 et discuter des mesures à prendre pour protéger le pays. Il a reconnu que l’industrie touristique a « besoin d’aide », mais il a demandé au gouvernement d’accorder « une attention spéciale » aux employés et de veiller à ce qu’aucun d’entre eux ne soit laissé sur la route. En cas de chômage technique, il a demandé que le gouvernement veille à ce que les employés reçoivent leurs salaires.

Par ailleurs, le leader de l’opposition a fait une mise en garde contre le risque, même pour les proches du pouvoir qui bénéficient de mesures financières annoncées. Il a insisté sur le fait que les PME puissent également bénéficier d’une aide, notamment en ce qui concerne leur “cash flow”. il a également proposé que les Rs 5 milliards, qui seront mises à la disposition des banques commerciales par la banque centrale, puissent profiter aux plus démunis également.

Pour sa part, le Dr Farhad Aumeer, chargé du dossier de la Santé au sein du PTr, a attiré l’attention sur « certains manquements, comme le manque de lits dans les hôpitaux et l’insuffisance de respirateurs artificiels dans les établissements publics ». Il poursuit : « Il se pourrait qu’une trentaine de malades aient besoin de respirateurs en même temps. » Il a également évoqué « l’hygiène douteuse » dans les centres de quarantaine et a souligné la nécessité d’avoir une vaste campagne publicitaire concernant les mesures à prendre pour se protéger. Le Dr Aumeer a également souhaité la fermeture des institutions scolaires et universitaires.

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