Débats budgétaires – Leela Devi Dookun-Luchoomun : « L’éducation, vecteur du développement »

Pour la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, il ne faut pas oublier que le développement économique d’un pays passe par l’éducation et la formation. Elle a ainsi salué les mesures du budget 2021-2022 en vue de renforcer ces deux aspects. Elle a également mis l’accent sur l’équité à travers les initiatives prises par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, envers les enfants des familles vulnérables et ceux avec handicap.

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Pour la présente année financière, le budget de l’Éducation est passé de Rs 15 Mds à Rs 17 Mds. Pour Leela Devi Dookun-Luchoomun, cette hausse accordée en dépit de la situation économique difficile témoigne de l’intérêt du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, pour ce secteur. « On a misé sur l’éducation comme vecteur du développement. » L’éducation commence dès le plus jeune âge, a-t-elle fait ressortir, en insistant sur le fait que la petite enfance est un stade de développement crucial. Et de poursuivre : « C’est la période où l’on adopte un comportement favorable à l’apprentissage. Le ministre des Finances a pris cela en considération en augmentant l’allocation pour les enfants fréquentant les écoles préscolaires privées de Rs 200 à Rs 400. »

Le budget permettra aussi de revoir la structure de l’Early Childhood Care and Education Authority, avec le recrutement de dix coordonnateurs et dix assistants coordonnateurs. Les écoles sont dorénavant réparties en cinq zones au lieu de deux, auparavant.

La VPM et ministre de l’Éducation a également mis l’accent sur l’équité, en citant les mesures en faveur des enfants avec handicap. L’augmentation de la subvention aux écoles spécialisées gérées par des Ong, l’accès aux soins paramédicaux dans cinq Sen Resource and Developement Centres, ainsi que l’augmentation de l’allocation pour le déjeuner en sont quelques exemples. « L’infrastructure, souvent considérée comme une barrière à l’intégration, a été revue dans 53 de nos 63 collèges », a-t-elle déclaré.

L’aide aux familles enregistrées au Social Register Mauritius, notamment pour les tablettes et la connexion Internet, permettant ainsi aux élèves de Grade 10 à 13 de suivre les cours en ligne, a également été mentionnée. Tout comme la prise en charge des frais d’examens du MITD, En parlant d’aide sociale, la ministre a révélé que 400 enfants ont quitté les écoles privées l’année dernière pour se tourner vers les écoles publiques.

La qualité de l’éducation inclut également les infrastructures. La ministre a salué l’initiative de la construction d’un nouveau collège à Rivière-du-Rempart, la rénovation de plusieurs écoles primaires, ainsi que la mise sur pied d’un “Education Hub” à Côte-d’Or. La formation des enseignants, a-t-elle précisé, va de pair avec les exigences de la qualité.

La ministre de l’Éducation a également apporté des précisions sur le rapport de la Banque mondiale concernant l’Extended Programme, précisant que c’est son ministère qui a demandé une évaluation après deux années. Elle a également réfuté les critiques selon lesquelles le rapport a été mis dans un tiroir. « Nous avons pris des actions et apporté des soutiens supplémentaires. Un nouveau programme est en cours, avec le soutien des parents. »

Leela Devi Dookun-Luchoomun a insisté sur la valorisation de la formation technique, à travers six centres spécialisés, dont un en construction à Beau-Vallon et qui entrera en opération en 2022. Elle a également révélé que Polytechnics Mauritius compte aujourd’hui 2 300 étudiants. Elle accueille la démarche de faire de Maurice un “Education Hub” et affirme qu’il ne faut avoir aucune crainte concernant l’opportunité des étudiants étrangers de rester à Maurice pour travailler. Selon elle, cela permettra de relancer l’économie.

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