Démographie : Taux de natalité en baisse et vieillissement de la population

Depuis des années déjà, le problème du vieillissement de la population constitue la bombe à retardement socio-économique. Tout un chacun conscient des risques ne cesse de tirer la sonnette d’alarme. La dernière en date et dans le cadre des consultations pré-budgétaires, la Mauritius Family Planning Welfare Association (MFPWA) est revenue à la charge sur les défis démographiques auxquels est confronté le pays, la natalité étant en baisse et la population se vieillissant. Quels sont les enjeux d’une telle situation ?

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Selon les observations du sociologue et chargé de cours, Ibrahim Kooduruth, « nous nous concentrons sur l’aspect économique mais nous oublions l’impact social, émotionnel et psychologique qu’engendrera cette question de vieillissement de la population ». Il estime que « l’individu devrait commencer à contribuer dès son très jeune âge à une pension et ne pas compter sur l’État pour subvenir à ses besoins ». De son côté, la directrice de la MFPWA, Vidya Charan, prévoit que « lorsque le nombre de jeunes qui représentent le socle du pays rétrécit, tout ce qui repose sur ce socle se fragilise aussi ».

Elle estime qu’il faudrait « un Manpower Planning pour encourager la population active à rester au pays » et « donner aux jeunes un salaire adéquat pour fonder des familles ». Fondatrice du Mouvement d’Aide à la Maternité (MAM), Monique Dinan, juge pour sa part « primordiale » la formation des jeunes leur apprenant à bâtir de futures familles stables. « Former le jeune à réussir sa future vie de parent » est, selon elle, « capital » pour rebooster le taux de natalité.

MONIQUE DINAN (fondatrice du Mouvement d’aide à la Maternité) :

 

« Travailler avec les 15 à 17 ans  pour des futures familles stables »

Avec le taux de natalité en baisse considérable, quels sont les défis démographiques en vue ?
Il nous faut avoir des familles stables, capables d’encadrer de manière très positive trois à cinq enfants. Et, pour avoir des familles stables, il faut travailler avec des jeunes de 15 à 17 ans. Il faut utiliser un langage très positif avec eux, leur parler de leur sexualité comme une richesse et non quelque chose qu’on doit commencer très jeune. Les jeunes sont orientés davantage vers la réussite de leurs études à décrocher les meilleurs résultats. Mais, à quel moment leur apprend-on qu’ils sont les parents de demain, qu’ils doivent se garder en bonne santé pour que leurs enfants naissent en bonne santé; les méfaits de l’alcool, de la drogue, de l’alcool, des relations sexuelles multiples et le Sida. Par ailleurs, les précautions sont de mise quand la femme tombe enceinte. Comment s’occuper de l’enfant ?

Je vois cela avec les futures mères du Mouvement d’Aide à la Maternité (MAM) qui attendent un bébé mais qui ne savent pas l’importance de l’allaitement dans les six premiers mois. Elles ne sont pas au courant que la femme peut avoir un “baby blues” après l’accouchement. Il y a donc cette formation de nos jeunes comme les parents de demain qui est important à faire. Cela créera chez eux une connaissance qui les responsabilisera. Ceux qui ont le plus besoin de cette connaissance, ce sont les garçons parce qu’aucune femme ne tombe enceinte seule. Le papa a une grande responsabilité dans la transmission de la vie. Il faut donc responsabiliser ces garçons pour qu’ils soient des hommes épanouis et stables et qu’ils soient proches de la future mère de leur enfant.

Il y a donc cet aspect de formation des futurs parents qui est capital selon vous pour rebooster le taux de naissances ?
Oui, c’est un travail très important. Le jeune entre 15 et 20 ans est le parent de demain. Il a besoin dès maintenant de savoir ce que cela impliquera. Il n’y a pas que les études et la vie professionnelle, mais il doit aussi réussir sa vie de parent. Il faut des rencontres où les jeunes apprennent l’essentiel, et prennent le temps de se découvrir et de se demander ce qu’ils feront de leur vie. Il y a un mal-être chez les hommes dans le pays dont nous ne sommes pas suffisamment conscients. En prison, sur 2 128 détenus en 2015, 1986 étaient des hommes. Quand on va à Brown Séquard, c’est le même problème. Il y a 3287 hommes et 1539 femmes. Quand on regarde le taux de suicide, on voit que c’est plus élevé chez les hommes (78) en 2015, contre 26 femmes. Les hommes ne sont pas suffisamment responsabilisés à leur rôle de papa et de géniteur. Les femmes aiment prendre le bébé pour elles et tendent à se dire que le mari apporte de l’argent. Il faut que nous les femmes puissions changer notre mentalité.

Pensez-vous qu’un couple peut aujourd’hui aisément accueillir trois à cinq enfants comme vous l’évoquiez plus tôt ?
J’exagère peut-être en disant cinq mais un minimum de trois car notre taux de naissances est vraiment bas. Un enfant unique est un enfant à qui on essaye de tout donner et parfois on ne l’élève pas bien. Tandis que, dans une famille avec plus d’enfants, il y a tout un esprit de famille et de partage, de découvertes… On apprend à être parent quand on n’est pas enfant unique.

Encourager les couples à avoir plus d’enfants devrait quand même aller de pair avec certaines facilités. Que préconisez-vous ?
On devrait avoir le travail à temps partiel pour les femmes. Mais, cela peut se faire aussi. Il y a des métiers à valoriser comme le babysitting, les crèches bien tenues qui ne ferment pas dès que les vacances sont là alors que les mères ne savent que faire de leurs enfants. Le travail de “bonne” devrait aussi être valorisé. La personne devrait pouvoir être fière de dire qu’elle est “bonne” et bien payée. Ensuite, les grands-mères sont aussi là pour aider. Il y a aussi des sages-femmes qui ne doivent pas être que des fonctionnaires. Il faut qu’elles aient beaucoup de cœur pour accompagner les mamans pendant et après l’accouchement de même que dans les centres sociaux quand les femmes vont faire leur “check-up”. Qu’on prenne le temps de leur passer quelques messages. Trop souvent, on prend la tension, on donne des médicaments et on part. Il n’y a pas d’attention particulière à l’égard de ces futures mamans. MAM fait déjà ce travail. Tous les lundis, des infirmières qui ont été des sages-femmes, qui connaissent leur métier et qui sont maintenant à la retraite viennent dispenser un cours. Les mères vivent leur accouchement de manière plus positive parce qu’elles ont été bien préparées.

Selon la MFPWA, la population se situe dans un processus de vieillissement et le pourcentage de personnes âgées dépendantes de l’État providence passera de 15% en 2018 à 30% en 2050. Cela ne sera pas sans conséquence économique ?
Il y aura peu de jeunes pour fournir les pensions à tous les vieux. Les jeunes se diront que les personnes âgées puisent dans leur salaire. Celles-ci seront considérées comme une charge négative empêchant le bien-être des jeunes. Quelle sera la qualité de relation entre le troisième âge et ceux sur le marché du travail ?

Qu’est-ce qui empêche aujourd’hui des couples à avoir des enfants ?
D’abord, ils se marient plus tard. Deuxièmement, ils veulent avoir un certain confort avant que l’enfant ne s’annonce, ce qui est assez normal. Tout est calculé à un centimètre près, à quel moment mettront-ils un enfant dans le programme du couple. Autrefois, il y avait l’imprévu. La grossesse s’annonçait. Bon an, mal an, on acceptait. Aujourd’hui, on veut tout planifier à outrance.

Comment faire, selon vous, pour changer cette situation ?
Chez MAM, nous avons un programme que nous avons appelé « Maman Soleil ». Nous réunissons des femmes une fois par semaine pendant cinq sessions dans les villages, où nous sommes présentes. On essaye de faire d’elles des femmes plus conscientes de ce besoin de se sentir heureuses, d’être des femmes soleil et d’avoir donc des familles stables.

IBRAHIM KOODURUTH (sociologue et chargé de cours) :« Nous oublions l’impact social, émotionnel…»

La MFPWA tire la sonnette d’alarme sur le taux de natalité qui est sur un déclin considérable. Quels sont les défis démographiques qui nous guettent dans un tel contexte ?
Il y aura définitivement une baisse dans le nombre de personnes en âge de travailler et, parallèlement à cela, une masse de personnes entrera dans la catégorie des personnes dépendantes. Le problème, c’est que si vous voulez avoir un moteur de croissance économique, il faut une population qui puisse produire et l’État doit pouvoir trouver des fonds nécessaires pour payer les pensions. Le problème est là : nous aurons moins de personnes et le fardeau de la pension pèsera plus lourd sur ceux en âge de travailler. En termes de défis démographiques, cela voudra dire — à moins qu’on arrive à encourager les Mauriciens à avoir plus d’enfants — que ce fardeau pèsera encore plus lourd parce que la population vieillissante grandit alors que le taux de natalité est en baisse.

Une telle situation, si elle perdure, ne sera pas sans conséquence économique. N’est-ce pas?
L’État s’était lancé dans une réforme de la pension pour des raisons électoralistes. Il donne l’impression de faire machine arrière par rapport à cette réforme. Il y a eu des propositions faites dans la presse à ce sujet mais nous ne pouvons regarder la réalité en face et préférons jouer la carte électoraliste.

Vous seriez pour quel type de réforme ?
Il faut réformer ce système mais ce n’est pas à moi de leur donner des idées. Ils ont leurs conseillers. Mais, je ne pense pas que la solution se trouve dans le ciblage.

D’un point de vue social, si le taux de natalité continue de baisser, que peut-on prévoir ?
De gros nuages. Cela voudrait dire que nos personnes âgées se retrouveront de plus en plus seules. Cela voudrait aussi dire que les services et autres facilités aux personnes âgées doivent être complètement revus. Les hôpitaux, par exemple, n’ont pas été conçus pour s’occuper d’une population vieillissante. Quant aux établissements scolaires, beaucoup devront fermer leurs portes. Au niveau des infrastructures, il faudra s’adapter aux besoins des personnes âgées avec les autobus ou maisons de retraite.

Au niveau des pensions même, il faut que l’individu commence à contribuer dès son très jeune âge à une pension. On ne peut compter sur l’État pour satisfaire ses besoins pour survivre. Dès le moment où une personne commence à travailler, elle devrait contribuer à un plan de retraite même si elle paye déjà sa pension de retraite (NPF). Quelle que soit la somme, elle aura mis de côté son argent pour subvenir à ses besoins. Il y a tout un système qu’on doit mettre en place : garde-malade et les soins de santé. C’est un grand vecteur de développement économique.

Si on y investit, les gens seront prêts à payer car ils n’ont personne pour s’occuper d’eux. Bien des jeunes cadres aujourd’hui ne peuvent s’occuper de leurs parents et vous disent que s’ils avaient une personne pour s’en occuper, ils seraient disposés à payer pour. Mais chercher ces personnes, aujourd’hui, c’est comme aller à la quête du Graal… Est-on en train de former des personnes pour s’occuper des personnes âgées ? Forme-t-on nos familles, nos Ong pour s’occuper des problèmes de surdité ou de mal voyance ?

Avec moins de personnes sur le marché du travail, il nous faudra importer de la main-d’œuvre. Quelles peuvent être les conséquences ?
La main-d’œuvre mauricienne coûtera plus cher, étant plus rare. Il faudra une bonne politique pour attirer les migrants à Maurice. On a besoin d’eux. On ne leur rend pas service. Ce sont eux qui le font. Là encore, il faudra que l’État arrive à bien réglementer les conditions de vie, salaires et recrutements de ces personnes car il faudra qu’on garde une bonne image sur le plan international.

Qu’en est-il du vide créé par les jeunes qui émigrent?
C’est le gros problème aujourd’hui, surtout dans la manière dont on recrute pour des postes à haute responsabilité. Cela n’encourage pas nos jeunes à rester au pays. La politique de nomination — sous tous gouvernements — encourage la fuite de notre matière grise. Indirectement, nous sommes en train d’investir dans l’éducation pour les pays développés car nos élites émigrent. On aura ainsi besoin d’importer des personnes qualifiées pour remplacer notre matière grise. Et, pour les attirer, il faudra les payer plus cher. Ce qui créera plus de frustration parmi la population et on aura un sentiment de xénophobie. Nous nous pénalisons donc doublement car nous n’arrivons pas à pratiquer la méritocratie dans notre société.

D’un point de vue social, quels sont les changements à prévoir ?
On le voit actuellement sur la côte ouest de Maurice. Les Sud-africains sont arrivés suite à la politique IRS/RES que le pays a mise en place. Ils s’installent et veulent vivre comme ils vivaient dans leur pays, ce qui va à l’encontre des valeurs de la société mauricienne. Indirectement, on crée une ghettoïsation de la société mauricienne dans certaines parties de l’île.
Autres enjeux démographiques en amont d’une population vieillissante grandissante ?
Le problème, à Maurice, c’est que nous voyons la population vieillissante avec des lunettes d’économie. On oublie l’aspect social, émotionnel et psychologique ! Les gens n’auront pas beaucoup d’enfants et bon nombre de ceux-ci partiront à l’étranger. Ils se retrouveront donc seuls. Il y aura une grande demande pour combler ce besoin affectif. Il y aura ce phénomène de solitude qui s’accentuera couplé à l’insécurité. Il y aura plus de tentatives de vols et d’arnaques. Autre problème : la transmission de la culture. Si les enfants sont à l’étranger, la tradition ne se transmettra plus. Il y aura une recomposition culturelle. Aujourd’hui, on a des discours moralisateurs : « Ce n’est pas bien d’envoyer nos aînés dans des “homes” ». Mais, ce sont les politiciens qui viendront s’en occuper ? Aujourd’hui, il y a des villages pour personnes âgées qui se mettent en place.

VIDYA CHARAN (directrice de la MFPWA) :« Manpower Planning pour
encourager la population active »

Dans son mémorandum, la MFPWA tire la sonnette d’alarme sur la natalité en baisse. Quels sont les défis démographiques qui nous guettent dans un tel contexte ?
On peut dire qu’on a une population qui tend vers le vieillissement. 15 % de la population ont en effet plus de 60 ans actuellement. Dans les années 2030, soit dans 30 ans, le taux atteindra 30% ou plus. L’espérance de vie pour les hommes aujourd’hui tourne autour de 71 ans et pour les femmes 77.8.

Dans les années 2030, l’espérance de vie sera de 80 ans pour les deux sexes. Donc, il y aura une masse de la population qui se trouvera dans le groupe 60-80 ans et il faudra toute une planification pour cette tranche d’âge. Parallèlement, il y a une baisse dans le taux de fertilité qui tourne autour de 1,34 actuellement. Le taux de remplacement devait être de 2,1 (sur tous les 100 couples, on devrait avoir 210 naissances mais on n’en a que 130). On n’arrive donc pas à remplacer. Si cette tendance se poursuit, il y aura un problème. Alors que le taux de mortalité reste pareil, les naissances baissent. La population connaîtra donc une baisse.

Que peut-on prévoir avec une baisse au niveau de la population ?
Nous avons un développement dynamique. Nous investissons beaucoup dans des projets d’infrastructures. Il nous faudra de la main-d’œuvre pour développer l’économie. Pour avoir plus d’investissement, il faudra une population qui travaille et qui consomme. Il faudra maintenir cette balance de population active/population à la retraite. Bien qu’on puisse avoir des travailleurs étrangers, si on ne corrige pas cette anomalie (population vieillissante grandissante et baisse de naissances), il y aura un grand impact sur la famille.

Quelle est cette balance que doit avoir la famille ?
Avec une population vieillissante, il faut des personnes moins âgées pour les soutenir. Il faut des familles solides qui puissent prendre en charge ces personnes âgées et les enfants qui sont en train de grandir. Même les jeunes couples ont besoin du soutien de leurs parents pour élever leurs enfants. Il faut une politique de familles bien solide. Bien qu’il y ait des maisons de retraite, celles-ci ne répondent pas aux besoins de toutes les familles. S’il n’y a pas une balance pour soutenir la famille, il risque d’y avoir des problèmes dont des problèmes de santé. Outre la santé, il y a le problème de sécurité. Il faut des ressources pour assurer la sécurité et la santé de ces personnes âgées.

Quel impact social peut engendrer l’importation de la main-d’œuvre étrangère ?
Il y aura une rupture dans la transmission des valeurs et des cultures. Sans compter qu’il y a des jeunes qui voudront s’établir à l’étranger. Il faut les encourager à rester dans le pays. Il faut d’autre part tenir compte de l’attente des jeunes au niveau du travail. Il faut les encourager à intégrer certains secteurs et leur donner un salaire adéquat pour pouvoir fonder une famille et être près de leurs parents pour les soutenir. Il y a des secteurs qui sont là mais on doit également penser à cette partie de la population active qui ne sont pas des professionnels et qui ont un niveau d’éducation moyen. Il faut trouver des emplois pour eux. Il y a des Mauriciens avec des “low skills” qui préfèrent quitter le pays pour prendre de l’emploi à l’étranger comme “housekeeper”, babysitter, etc. Il faudrait un Manpower Planning pour encourager toutes ces personnes à rester au pays.

Considérez-vous que la MFPWA a réussi dans son travail au niveau de la santé sexuelle et reproductive ?
La MFPWA a contribué à la réussite du contrôle de la population dans le passé. Maintenant, c’est tout un autre dynamisme qui existe à Maurice. Il faut revoir la stratégie pour ramener l’équilibre.

Le travail de la MFPWA est donc tout le contraire aujourd’hui : booster les naissances…
Ce n’est pas le contraire. Quand vous empruntez une route, il y a des contours, il faut savoir ralentir, accélérer… Il faut encourager les naissances là où il faut. On doit bouger selon le dynamisme, le développement et les demandes.

Vous avez effectué plusieurs recommandations au gouvernement dans vos propositions budgétaires. Qu’en est-il si celui-ci ne tient pas compte de ces principales demandes qui sont pour vous capitales pour changer la donne ?
En tant qu’avant-gardistes, nous avons fait des demandes. Nous essayons de faire un plaidoyer pour le bien-être de la population. C’est au gouvernement de voir où se trouvent ses priorités. Nous, nous faisons notre travail. Qu’il s’agisse de nourriture, d’hébergement, d’habillement, quand la population se sent confortable, elle contribue au progrès du pays. S’il n’y a pas de considération pour la population, elle se sentira délaissée. Nous espérons que nos demandes seront entendues.

La tendance démographique est-elle inquiétante ?
Oui, si cela continue dans la même direction. Il y aura moins de jeunes. Quand une économie a moins de jeunes, cela a des répercussions non seulement économiques mais sociales et familiales. Le profil démographique subira une transformation. Quand le nombre de jeunes qui représentent le socle du pays, rétrécit, tout ce qui repose sur ce socle se fragilise.

Est-ce que le travail de la MFPWA ces dernières années a quand même réussi à augmenter un peu le nombre de naissances dans le pays ?
Oui, l’an dernier, on a constaté une légère hausse (+397) dans le nombre de naissances, soit 13 479 naissances en 2017, contre 13 082 en 2016. Nous essayons de comprendre ce qui a encouragé cette augmentation et nous suivons de près l’évolution. Nous continuons notre travail de sensibilisation à la population.

Un dernier mot ?
Nous constatons aussi certaines grossesses parmi les adolescents. On leur conseille d’attendre le temps voulu pour procréer car, à cet âge, il faut aller à l’école, avoir une base solide pour fonder dans le futur une famille. À cet âge, on est encore vulnérable. La meilleure tranche d’âge pour procréer est entre 20 et 35 ans.

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