Déportation avortée : la VPM Daureeawoo se dit embarrassée

  • Une visite de la ministre des Îles éparses, Fazila Daureeawoo dans l’archipel annoncée
  • Réunion régulière d’un comité pour un suivi des projets et de la situation dans l’archipel

Les différents problèmes auxquels font face les habitants d’Agalega dans leur vie quotidienne ont été examinés en profondeur hier lors d’une réunion présidée par Fazila Daureeawoo, vice-Première ministre et ministre des Collectivités locales et des Îles éparses. Le fait demeure est qu’elle se dit embarrasée par la menace de déportation contre Arnaud Poulay. C’est ce que laissent entendre des sources ayant participé aux délibérations sur Agaléga. Cette session de travail, convoquée en urgence par la ministre, fait suite aux récentes manifestations de colère des résidents dans l’archipel. Fazila Daureeawoo a annoncé qu’elle se rendra à Agalega incessamment.

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Une quinzaine de représentants des différentes instances concernées par la gestion de l’archipel ont participé à cette réunion, notamment du ministère des Collectivités locales, de l’Outer Islands Development Corporation (OIDC), des National Coast Guards et de l’Agalega Islands Council. Laval Soopramanien et Alain Langlois, dirigeants de l’association Les Amis d’Agaléga, étaient aussi présents.

Les représentants des Amis d’Agaléga se disent « satisfaits » de cette rencontre, qui leur a permis, disent-ils au Mauricien, de donner en détail à la ministre les raisons de la frustration des habitants. C’était aussi l’occasion aussi pour eux de faire un tour d’horizon dans les différents domaines touchant directement les habitants dans leur quotidien. Les questions suivantes ont ainsi été abordées : le logement et l’accès à la terre, le service de santé, l’éducation, l’emploi, les conditions de travail des employés de l’OIDC et les problèmes sociaux. Le retard pour l’évacuation des malades vers Maurice en cas d’urgence, et que déplorent régulièrement les habitants d’Agalega, a aussi été longuement discuté lors de cette réunion d’hier.

Il y a une quinzaine de jours, des Agaléens ont manifesté leur mécontentement face à la longue attente du Dormier pour prendre deux malades graves et c’est finalement un avion d’Air Seychelles qui a transporté ces deux personnes vers un hôpital aux Seychelles. La ministre des Îles éparses a donné l’assurance hier aux dirigeants des Amis d’Agalega qu’une telle situation ne se reproduira plus, se disant ainsi d’accord pour revoir le protocole de l’emergency flight pour l’évacuation rapide de malades vers Maurice.

S’agissant de la lettre controversée que l’OIDC a envoyée à Arnaud Poulay la semaine dernière, qui avait  fait exploser de colère les habitants de même que de nombreuses personnes à Maurice, la ministre Daureeawoo, selon Laval Soopramanien, semblait « embarrassée » car elle n’était pas à Maurice au moment des faits et n’a pris connaissance du contenu de cette lettre que durant le week-end dernier, au retour de sa mission du Ghana. Elle a présenté ses excuses aux Agaléens. Une des retombées de la réunion d’hier est la mise sur pied d’un comité, qui se réunira régulièrement et dans un premier temps chaque quinzaine, pour faire un suivi de la gestion de l’archipel et des divers projets visant à une amélioration des conditions de vie des habitants.

Pour sa part, la ministre des Îles éparses parle de « réunion très positive » dans un communiqué émis par son ministère après cette réunion. Selon cette dernière, il y a des demandes « qui peuvent être réalisées dans le court terme, alors que d’autres demandent beaucoup de temps ». Elle ajoute : « Pour moi, le plus important est de continuer d’être a leur écoute. Je crois fermement qu’en travaillant ensemble, nous pouvons réaliser plein de choses. » Fazila Daureeawoo a aussi annoncé une prochaine réunion dans deux semaines pour faire un suivi des discussions qu’elle a eues hier. Elle confirme également sa visite dans l’archipel, prévue dans les jours qui viennent. « Cela me permettra de mieux comprendre les aspirations des Agaléens », dit-elle à ce sujet.

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