Deuxième vague : La Santé, ce grand malade, au banc des accusés

De plus en plus esseulé, le ministre Kailesh Jagutpal, n’a pas été applaudi par ses pairs à la conclusion de la PNQ sur la série catastrophique des dialysés du New Souillac Hospital Cluster

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A moins d’une semaine d’une éventuelle sortie du confinement de la deuxième vague de COVID-19, la Santé émerge de ces 52 jours, comme le grand malade au banc des accusés. Le bilan est extrêmement lourd, soit 16 patients suivant le traitement de dialyse sont décédés à la suite d’infection au virus lors de leurs visites médicales au New Souillac Hospital, sans compter les cas d’infection encore sous traitement. En sus de cela, les cas de contamination au Radiotherapy Ward, département spécialisé dans le traitement du cancer au Princess Margaret Orthopaedic Centre, dont l’un détecté dans la région de Roche-Bois en fin de semaine, suscitent encore des inquiétudes autour des centres hospitaliers du ministère transformés en tant que foyers potentiels de propagation de COVID-19.

Face à ces risques et surtout devant les cris de douleurs des proches, qui ont perdu des parents, emportés en un clin d’oeil par les effets dévastateurs de ce virus, le ministre de la Santé, qui a été privé d’ovation par ses pairs de la majorité au sein de l’hémicycle, mardi, lors de la Private Notice Question (PNQ) du leader  de l’opposition, Xavier-Luc Duval, persiste et signe. « I don’t intend to order any inquiry, » répète-t-il aux demandes pour une enquête en vue de faire la lumière sur les circonstances autour de cette escalade dans le nombre de décès et de contaminations à la Covid-19 à la Santé.

Mais jusqu’à quand, Kailesh Jagutpal, qui est de plus en plus esseulé au sein de la majorité gouvernementale, pourra-t-il tenir le même langage même si dès la reprise des travaux de l’Assemblée nationale le 23 mars dernier, Xavier-Luc Duval, lui avait fait une fleur en affirmant « ne pas réclamer de la démission du ministre de la Santé en raison de la pandémie ». Certes, les proches des victimes, une fois après avoir fait le deuil, se mettent déjà à explorer les moyens pour réclamer des comptes, voire même pour réclamer justice, à la Santé. Une voix, valant son pesant d’or que ce soit en matière de traitement de dialyse ou en politique, soit celle de l’ancien Deputy Prime Minister, Ivan Collendavelloo, s’est déjà fait entendre appuyant l’urgence d’une enquête au sujet de « cette situation inconcevable à la Santé ».

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