ECO-VID 20 : Pension à Rs 9 000 à l’épreuve probable du Means Test allégé

La Sécurité sociale invitée par les Finances à établir le nombre de sexagénaires (60+) bénéficiant de l’OAP mais toujours avec des salaires pour un Full Time Job

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Le Grand Argentier, Renganaden Padayachy : « Pou ena de tou ladan e nou pe bizin get bann problem ki pe bizin rezoud dan limedia »

Le Return Generating Instrument de la MIC ciblera des Distressed Economic Entities, Air Mauritius relevant de l’hôtel du GM et non de la BoM Tower

À Jour J – 6 de la présentation du budget post-COVID-19 de 2020/21 par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, la Banque de Maurice s’apprête à Go Public en début d’après-midi sur la One-Off Exceptional Offer de Rs 60 milliards et le mandat de la Mauritius Investment Corporation Ltd pour encadrer financièrement des Distressed Economic Entities. En parallèle, du côté du ministère des Finances, aucune option n’est délaissée en vue d’assurer non seulement le Financial Balance Sheet mais tout aussi bien  les répercussions sur le Political Balance Sheet pour le premier grand oral de Renganaden Padayachy. Toutefois, le budget gargantuesque du ministère de la Sécurité sociale avec l’Old-Age Pension à Rs 9 000 par mois suite à la promesse de L’Alliance Morisien lors des dernières élections générales arrive difficilement à être digéré en perspective du mot d’ordre de la réduction de 17% des dépenses des ministères.

Dans la conjoncture, la possibilité que l’universalité de la pension de vieillesse passe à la trappe du Means Test n’est pas à écarter. Des sources bien renseignées indiquent qu’à la demande du ministère des Finances, celui de la Sécurité sociale a été appelé à entreprendre un exercice en vue de déterminer le nombre de sexagénaires (60+) touchant la pension de Rs 9 000 par mois et qui ont des emplois rémunérateurs à plein temps.

Pour ce qui est des fonctionnaires de 60 ans et plus, encore en poste et bénéficiant de la pension de vieillesse, l’exercice ne présente pas de grosses difficultés. Par contre, pour le secteur privé, la compilation du nombre pourrait être plus compliquée avec très probablement les données de la Mauritius Revenue Authority (MRA) sur les contribuables étant « d’une grande utilité ». Mais attention, les dispositions de la Data Protection Act pourraient être violées si les procédures nécessaires ne sont pas respectées.

« Au cas où le gouvernement envisage de revoir le paiement de la pension de vieillesse de Rs 9 000 indistinctement, ce sera la formule de Means Test, qui sera adoptée comme ce fut dans le temps pour le paiement des frais d’examens de School Certificate et de Higher School Certificate. Mais, il y a encore l’Administrative Cost of Targeting à prendre en compte sans oublier le Political Balance Sheet à évaluer dans la conjoncture », confient des sources autorisées à l’hôtel du gouvernement.

Néanmoins, il y a encore le fait que la mention de l’introduction de la Means Test pour le paiement de la pension de vieillesse dans le cadre des préparatifs budgétaires pourrait être un ballon-sonde en vue de tâter le pouls de l’opinion et qu’en fin de compte dans la version finale du Budget Speech du 4 juin cette mesure ne soit pas retenue.

Interrogé par Le Mauricien hier, Renganaden Padayachy, sans vouloir dévoiler ses batteries, confirme que les préparatifs du budget avancent. « It’s no more business as usual et il va falloir mettre sur pied un nouveau modèle économique et reconstruire le pays. Pou ena de tou ladan e nou pe bizin get bann problem ki pe bizin rezoud dan limedia », déclare-t-il.

Le Grand Argentier dit aussi comprendre la question des attentes dans tous les secteurs d’activités économiques aussi bien que sociales. « Ce n’est pas un budget facile. Okenn Morisien pa kapav dir ki li pa kone ki sitiasion ekonomik difisil. Mo kapav dir ki pou ena bokou sanzman », ajoute-t-il sans vouloir donner de plus amples détails.

Toutefois, dans les prochains jours, le ministre des Finances devra prendre connaissance des détails du Rescue Plan pour le New Air Mauritius des administrateurs, Sattar Hajee Abdoula et Arvind Gokhool, en vue de déterminer la participation du gouvernement sous forme d’injection de capitaux pour la reprise. Ces détails pourraient faire partie du prochain budget avec la Mauritius Investment Corporation Limited laissée sur la touche lors de cette opération « Zoli Tifi » d’Air Mauritius.

Par ailleurs, ce Special Purpose Vehicle incorporé par la Banque de Maurice et les Rs 60 milliards au gouvernement au titre des Fiscal Measures feront l’objet d’une présentation officielle à la BoM Tower en début d’après-midi. Le gouverneur Harvesh Seegolam devrait présenter la Mauritius Investment Corporation Ltd comme un Return Generating Instrument notamment par le biais de la formule de Quasi Equity utilisée pour combler l’écart entre la dette et les fonds propres. Ces Quasi Equity Loans offrent des conditions de remboursement sans avoir besoin d’un historique de rentabilité. De ce fait, les compagnies en difficulté financière, notamment dans les secteurs de l’hôtellerie et manufacturier, de surcroît impactées par la pandémie de COVID-19, devraient pouvoir recourir en priorité au guichet de la MIC à la Banque de Maurice.

Les facilités offertes par ce Special Purpose Vehicle (SPV) seront accordées sur la base des projections de Cashflow d’une entreprise même si elles sont actuellement négatives. Au niveau de la Banque de Maurice, on laisse entendre que les fonds du MIC seraient réservés aux compagnies qui sont « distressed » mais qui ont bel et bien des stratégies de relance établies en termes de profitabilité, entre autres.

L’exercice de communication de la Banque centrale aujourd’hui devrait déboucher aussi sur une démarcation entre le mandat de la Mauritius Investment Corporation Limited et les Rs 60 milliards en tant que One-Off Exceptional Contribution au gouvernement, dissipant du même coup le « flou sur l’extrême générosité de la Banque de Maurice envers le gouvernement ».

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