ECONOMIE | Bhavik Desai (Axys Stockbroking) : Brexit : à surveiller la roupie et le tourisme

  • La baisse des exportations vers la Grande-Bretagne due à un “shrinking manufacturing sector” plutôt qu’à une baisse de la demande dans le cadre du Brexit

Dans sa dernière analyse détaillée en date du 1er février intitulée Brexit Impact Re-assessment, la firme de courtage en Bourse Axys Stockbroking présente une nouvelle évaluation de l’impact du Brexit sur Maurice, maintenant que « the divorce bas been consummated » entre la Grande-Bretagne et l’UE. Et les analystes d’Axys expliquent : « Impact on trade and investment flows bas been small if any, but visible on exchange rate and to some extent on tourism arrivals. »

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La firme de courtage en Bourse Axys Stockbroking, sous la plume de Bhavik Desai, Head of Research, souligne qu’après trois ans et demi et deux élections générales au Royaume-Uni, l’impact a été relativement minime, que ce soit sur les investissements que sur les exportations : « We have seen no noticeable impact on either Foreign Direct Investment (FDI) flows or Import/Export patterns. » Et d’ajouter, plus loin, après une analyse des exportations vers la Grande-Bretagne depuis 2005, que « we believe that the reduction in exports towards the UK is rather due to a shrinking domestic manufacturing sector than a reduction in UK-demand following its vote to leave the EU… »

Par contre, l’analyste souligne que les arrivées touristiques ont montré des signes d’affaiblissement : « Tourist Arrivals from the UK however showed signs of weakening post-referendum. While the GBP’s weakness likely had an adverse impact on arrivals, there are several other factors – some not discussed within this note – which have also affected tourist arrivals. »

S’agissant de l’évolution de la livre sterling, Axys est d’avis que le pire est passé, soulignant que « the worst of the currency impact is benind us. » La question clé à l’heure actuelle reste le type de relation bilatérale que Maurice aura avec la Grande-Bretagne dans le futur. Et Bhavik Desai de rappeler que : « A possible thorn which could lead to a deterioration is the question of Mauritian sovereignty over the Chagos archipelago. » Mais suite aux récents événements et notamment à la récente rencontre Jugnauth/Johnson à Downing Street, Axys note que « a deterioration in bilateral commercial relationship between the UK and Mauritius is unlikely », ajoutant que « the worst is behind us, instead opportunities lie ahead. »

Analysant le secteur touristique dans son ensemble et l’impact sur les arrivées depuis l’annonce du Brexit, Axys observe que depuis le redressement du marché britannique post-crise, entamé en 2013, les arrivées touristiques en provenance de la Grande-Bretagne avaient crû à un rythme moyen de 10% jusqu’en 2018. Cependant entre 2016 et 2018 précisément, la croissance des arrivées britanniques progressait à un rythme nettement inférieur, soit à 3%. 2019 a définitivement marqué un tournant pour ce marché, qui enregistrait son premier recul (-7%) en sept ans avec 142 000 arrivées, « which was steeper than the 1% drop recorded at national level », note Bhavik Desai.

Il s’interroge toutefois si le Brexit est le seul facteur responsable du ralentissement des arrivées britanniques. « The short answer is that it is very difficult to pin this trend upon a single factor. » Car la faiblesse de la livre sterling a également, selon lui, fait pencher la balance et fait de Maurice une destination plus chère, affectant ainsi le choix de destination des voyageurs britanniques : « The Brexit vote result hurt the Sterling which in turn partially contributed in making Mauritius a more expensive destination and could in turn be one among many other factors which could explain the slowdown in arrivals and subsequent decline registered in 2019. » L’autre facteur hors-Brexit ayant affecté les arrivées britanniques est la « modulation » de la connectivité aérienne entre la Grande-Bretagne et Maurice, sans oublier la compétition accrue avec d’autres “report destinations”.

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