Économie et budget : Réouverture des frontières: l’AHRIM attend Padaycahy

– Le tourisme garde l’espoir de l’objectif de «herd immunity» contre la Covid-19 en septembre pour démarrer la saison touristique du 3e trimestre au plus tôt
– Les conclusions de la Watershed Meeting d’Air Mauritius de ce mois-ci attendues également avec impatience

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L’Association des Hôteliers et Restaurants de l’île Maurice (AHRIM) et l’ensemble du secteur touristique se donnent rendez-vous vendredi avec le discours du budget 2021-22 du ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Ils veulent être rassurés sur le calendrier de la réouverture des frontières dans le sillage de la promesse du Deputy Prime Minister et ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo, à l’effet que la herd immunity contre le Covid-19 à hauteur de 60% peut être atteinte en septembre. D’autre part, les conclusions de la watershed meeting au sujet de l’avenir de la compagnie aérienne, Air Mauritius, sous administration volontaire, devant se dérouler ce mois-ci, sont attendues avec impatience. Toutefois, au vu des réponses fournies à l’Assemblée nationale à ce sujet, il existe très peu de chances que le budget se prononce au sujet de l’utilisation des Rs 9 milliards au titre de la new airline.

Toutefois, dans un document de réflexions et de propositions sur le prochain budget, l’AHRIM formule des positions fortes et précises. D’abord, en ce qui concerne le programme de vaccination, l’hôtellerie et le tourisme « gardent l’espoir que cet objectif d’immunité collective sera atteint à septembre afin que la saison touristique du troisième trimestre puisse démarrer au plus tôt. » L’AHRIM ajoute que 72% des salariés de l’hôtellerie se sont fait vacciner à ce jour, dont une grande partie avec les deux doses. D’ici au mois d’août, plus de 25 000 employés devront être formés aux dispositions des protocoles sanitaires.

L’AHRIM ne rate pas l’occasion pour décrocher une flèche du Parthe aux autorités avec le rendez-vous raté de juillet. « Le report probable de la réouverture des frontières prolonge la suspension des opérations touristiques et accentue les difficultés du secteur », fait ressortir cette association professionnelle. L’AHRIM s’appesantit sur le fait que « l’annonce d’une date de réouverture des frontières reste fondamentale, car il faut compter trois mois de campagne et de réservations pour que se concrétisent les premières visites. Tout comme les clients doivent être informés des mesures prises pour protéger leur santé (test PCR, hôtel dédié en cas de test positif, couverture spéciale par l’assurance maladie, publication des vaccins reconnus et approuvés), une campagne de sensibilisation visant à dissiper l’hésitation et les doutes du public reste nécessaire. »

Dans cette perspective, l’AHRIM met l’accent sur une série de mesures, dont
un soutien continu de l’État pour assumer les charges liées au personnel jusqu’à la confirmation de la reprise touristique avec un volume soutenu d’arrivées touristiques ;
des amendements de nature temporaire à la réglementation du travail allégeant les coûts de la main-d’œuvre, notamment la night allowance, les congés, le calcul du bonus de fin d’année ;
l’allègement des taxes imposées à l’industrie et au touriste, dont une réduction de 15% de la TVA sur les produits et services de l’hôtellerie ;
des facilités de crédit pour financer les pertes encourues en raison de la suspension prolongée des opérations, mais aussi les dépenses d’investissement qui seront nécessaires pour rouvrir les hôtels avec la révision du seuil pratiqué par la State Investment Corporation et la Mauritius Investment Corporation considérant les prêts supplémentaires à l’industrie.

Les autres volets de l’AHRIM en marge de la réouverture des frontières portent sur une subvention pour les campagnes de marketing, dont entre autres des forfaits spéciaux de bienvenue pour les 100 000 premiers touristes, par exemple, le rebranding de la destination aussi bien que l’environnement, la formation et l’emploi, la politique d’accès aérien.

Pour conclure ses attentes prébudgétaires, l’AHRIM relève que « le dialogue avec les autorités et les divers organismes publics concernés par le tourisme a été constant et fructueux depuis le début de la crise. Dans les divers comités mis en place pour attaquer chacune des problématiques de la destination, un esprit de collaboration a permis et continue de permettre une bonne compréhension des difficultés et la recherche de solutions créatives. L’AHRIM reste convaincue que ce fort partenariat public-privé aidera le pays à sortir de la crise. »

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