(Économie) Face à la crise : Prévisions pessimistes du secteur privé pour 2021

Business Mauritius appelle à un renforcement du dialogue avec les autorités

Les prévisions du secteur privé sur le plan économique ne sont guère brillantes avec une dégradation de la situation annoncée durant le premier trimestre de l’année prochaine. Business Mauritius, qui s’est réuni hier en assemblée générale, soutient que la transformation nécessaire de l’économie se fera par le biais d’un dialogue renforcé entre l’ensemble de ses partenaires économiques, politiques et sociaux. C’est ce qu’a déclaré le président de cette instance du secteur privé, Vidia Mooneegan.

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De son côté, le Chief Executive Officer, Kevin Ramkaloan, a fait état de la stratégie de BM pour 2020/2021, comprenant notamment ce renforcement du dialogue avec les autorités, une meilleure coordination au sein de la communauté des affaires, l’établissement d’une stratégie économique commune, le lancement d’un Code of Practice pour les entreprises locales, et la digitalisation des services de l’association, entre autres.
Énumérant les « vagues successives de perturbations sans précédent » ayant affecté l’économie depuis le début de l’année, notamment la crise COVID-19, le naufrage du MV Wakashio, de nouvelles législations contraignantes pour la communauté des affaires ou encore l’inclusion de Maurice sur la Black List de l’Union européenne, le président de BM a souligné les immenses défis qui guettent le pays.

Pour le secteur privé, l’une des priorités consiste à avancer de manière urgente vers la réouverture de l’économie afin de sauver les emplois et moyens de subsistance de la population, tout en contrôlant la propagation du virus. Il a aussi salué « les membres de BM qui ont su se montrer résilients et innovants face à ces obstacles. Certains acteurs locaux sont parvenus à s’adapter et à ouvrir la voie vers de nouveaux horizons ».
Dans ce nouvel environnement, Business Mauritius est « totalement engagé » dans sa mission de soutien à la communauté des affaires. « Plus que jamais, il est crucial d’établir un dialogue régulier, structuré, inclusif et constructif entre tous les acteurs économiques et sociaux pour trouver de nouvelles solutions et opportunités », déclare le président de cette instance.
Prenant la parole à son tour, Kevin Ramkaloan, CEO de BM, a fait un état des lieux de l’économie, soulignant que la Commission économique prévoit que la situation s’aggravera encore durant le premier trimestre 2021. Il a rappelé les mesures d’accompagnement découlant, entre autres, des rencontres successives avec les représentants des autorités depuis le confinement, incluant le Wage Assistance Scheme, le soutien aux entreprises à travers la Banque de Maurice et le programme ISP, notamment.

Kevin Ramkaloan a également évoqué les difficultés associées à la mise en place de nouvelles législations telles que le Portable Retirement Gratuity Fund ou la Contribution sociale généralisée (CSG). De ce fait, le secteur privé a obtenu que l’entrée en opération du PRGF soit repoussée à 2022, Business Mauritius revenant sur les inquiétudes de la communauté des affaires par rapport à la CSG, qui vient d’entrer en vigueur en remplacement du NPF.

Le CEO de Business Mauritius a effectué un survol des initiatives en cours visant à favoriser le climat des affaires. Il a parlé des actions prises par les différentes commissions de Business Mauritius, notamment l’Economic Development Commission, la Social Capital Commission et la Sustainability & Inclusive Growth Commission. L’ensemble de ces mesures fait partie du BM National Business Roadmap (NBR), un plan stratégique pour le secteur des affaires. Deux nouvelles priorités du NBR ont été ajoutées à celles déjà existantes : l’innovation, ainsi que la facilitation et la maîtrise du coût des affaires.
Kevin Ramkaloan a ainsi mis l’accent sur l’importance de l’initiative SigneNatir et du Sustainability Pact, lancés par Business Mauritius cette année. « Il est primordial pour nous de rassembler la communauté des affaires autour de ces efforts pour parvenir à répondre aux nombreuses problématiques environnementales du futur », a indiqué le CEO. SigneNatir contiendra également un volet conséquent consacré au développement inclusif.
La direction de Business Mauritius a également profité de cette occasion pour donner la parole à un invité spécial en la personne de l’économiste français Gaël Giraud. Spécialiste des interactions entre économie et écologie, son discours était axé sur le concept de la gestion en commun, un sujet incontournable pour faire face aux changements climatiques et pour répondre aux problématiques liées au développement.

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