ÉCONOMIE | RÉOUVERTURE DES FRONTIÈRES — Tourisme : réussir à tout prix le tournant du 15 !

  • Le PM place le citoyen face à ses responsabilités

La date du 15 juillet pourrait être synonyme d’une lueur d’espoir pour le secteur hôtelier, avec la réouverture des frontières. Cependant, cette opération s’annonce aussi délicate, d’où le déploiement de tous les moyens pour qu’elle soit une réussite, jusqu’à ce que les conditions sanitaires imposées soient enlevées au mois d’octobre prochain. Dans ce contexte, le pays se prépare en belle destination aux touristes par le biais d’une campagne de nettoyage, échelonnée  sur les quatre prochains mois. De plus, un appel est lancé par le Premier ministre, Pravind Jugnauth, à la population pour se faire vacciner.

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Le lancement officiel de la campagne de nettoyage samedi matin à Pointe-aux-Piments devant un parterre composé des divers acteurs dans les secteurs de l’environnement et du tourisme, démontre l’importance attachée à l’ouverture des frontières. « Dans au moins cinq jours, nous passons à une étape extrêmement importante de la vie sociale et économique de notre pays. Nous allons ouvrir nos frontières aux touristes vaccinés. C’est un tournant que nous ne pouvons rater, et nous sommes obligés de réussir », soutient le Premier ministre.

Cette pandémie, fait-il ressortir, a affecté tous les secteurs du pays « mais l’un des secteurs à genoux est le tourisme ». À cause de cette situation, les devises n’ont pu entrer dans le pays. « Nous devons réussir lorsque nous relançons ce secteur », réitère le chef du gouvernement. Si le pays ne pourra retourner à la situation d’avant l’apparition du Covid-19, il avance qu’il est important que chaque secteur puisse travailler convenablement.

Pravind Jugnauth souligne dans le contexte de la réouverture que la vaccination est devenue une obligation. « Je fais un appel à tous ceux qui ne sont pas vaccinés d’aller le faire », dit-il car pour lui, c’est la meilleure façon de se protéger. Les protocoles sanitaires doivent être suivis, souligne-t-il.

Cette réouverture des frontières rime aussi avec un environnement propre. Pravind Jugnauth a mis chaque Mauricien au-devant de sa responsabilité qui consiste à garder propre son environnement, estimant que le citoyen ne doit pas uniquement se fier aux opérateurs économiques. Les déchets jetés partout, des infrastructures endommagées, la surutilisation des produits chimiques, dit-il, sont l’action des gens. « Jusqu’à quand devrons-nous continuer avec cette situation? », se demande-t-il. Et de faire part de son agacement contre ceux qui vont piqueniquer sur les îles, et jeter tous leurs déchets sur place avant de quitter les lieux.

Présent pour le démarrage de cette campagne de nettoyage, le Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme et des Terres, Steven Obeegadoo se voit face à une tâche complexe s’agissant particulièrement de la réouverture des frontières. « Un défi extraordinaire se présente à nous le 15. Nous devons réussir ce tournant. Nous n’avons aucun droit à l’erreur », avance le ministre face à son public. Ce tournant, pour lui, devra fonctionner.

Steven Obeegadoo avance que les 14 hôtels ayant satisfait les critères du ministère du Tourisme reprendront leurs activités, soit l’accueil des touristes et des Mauriciens pour qu’ils puissent passer leur quarantaine. « C’est une étape que nous passerons avec beaucoup d’attention », dit-il. Il assure que les pilotes, et ceux dont le travail est d’assurer le transfert des passagers, les employés d’hôtels et leurs familles seront tous vaccinés. « Cette étape est importante pour que le tourisme puisse se relever. Celle-ci est dynamique », fait-il ressortir. Mais durant cette étape, tout sera suivi, et si tout marche comme prévu, d’autres hôtels pourront emboîter le pas avant la grande ouverture du 1er octobre.

Pour sa part, le ministre de l’Environnement, Kavy Ramano fait ressortir que le public a une « perception un peu sévère » mais il avance qu’aucun compromis ne peut être fait sur la préservation de l’environnement. Ainsi, il est question de nouvelles mesures, dont l’arrêt de l’utilisation du plastique à usage unique et des pénalités fixes. « Il faut que nous nous impliquions pour notre environnement », dit-il.

À cause de la position géographique de Maurice, il souligne à quel point Maurice est vulnérable au changement climatique. Pour protéger les zones côtières, le ministre évoque la mise en oeuvre actuellement de plusieurs projets. Lors de son discours, il avance que son ministère entame la dernière phase de la stratégie de tri des déchets solides. Les déchets seront valorisés dans la production d’autres items.

Cette campagne de nettoyage est aussi organisée avec le concours de l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’Île Maurice (AHRIM). Présent, le président de cette instance, Jean Michel Pitot avance que l’AHRIM a, depuis longtemps, souhaité un renforcement des relations entre le privé et le public afin de « relever les challenges grandissants de l’industrie touristique », dit-il. Et ce, tout en ajoutant l’importance de « remettre en état notre cadre de vie ». Il souhaite aussi que le nettoyage soit effectué dans toute l’île, et de manière durable. Un travail qui, dit-il, pourra faire l’objet d’une synergie.

Le Premier ministre et ses ministres présents ont nettoyé, pendant quelques minutes, la plage de Pointe-aux-Piments. Ils ont aussi mis en terre un arbre. Un constat de visu des travaux en cours sur la plage de Mon Choisy et à Grand-Baie a également été effectué.

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