ÉDUCATION : Les lauréats appelés à s’engager pour l’avancement du pays

Les 45 lauréats de la cuvée 2019 ont été rappelés à assumer leurs responsabilités envers le pays hier matin à la State House, à Réduit, lors de la réception traditionnelle offerte en leur honneur. Dans une salle pleine à craquer, composée des lauréats et de leurs parents, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a expliqué aux jeunes présents que « nous faisons face à des moments très compliqués », alors que le pays est en période de transition vers une économie digitale. « Je vous incite fortement à vous engager dans des domaines d’études qui seront nécessaires pour le développement économique de notre pays », dit-il, et ce, pour maintenir « de façon soutenable la direction qu’a pris le pays pour son développement et de continuer le progrès entrepris, malgré les défis qui se présentent », en raison de la COVID-19.

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Selon le Premier ministre, « aucun pays ne pourra progresser si ses meilleurs cerveaux » n’apportent pas leur contribution. Et pour assurer que nous soyons au même niveau de la 4e révolution industrielle, il soutient que « tous les cerveaux sont importants afin d’exploiter les nouvelles technologies et réaliser les nouveaux développements ». Il dit cependant « garder confiance dans l’esprit innovant et entrepreneurial » des lauréats pour aider le pays à répondre à ses aspirations économiques.

Estimant que les lauréats sont « les ressources les plus importantes » de Maurice, il dit espérer que les jeunes « rendront au pays ce qu’ils ont acquis comme connaissances au fil des années ». Le Premier ministre dit aussi son espoir de revoir ces lauréats en tant que professionnels et de les voir « travailler à Maurice pour assurer le développement continuel du pays ».

« Le meilleur reste à venir »

Présente lors de cette cérémonie, la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun, a reconnu les « sacrifices » consentis par les lauréats durant leurs études. Elle garde espoir que « le meilleur reste à venir » pour le pays. Pour elle, « l’avenir du pays est brillant, étant donné que les jeunes posséderont les ressources solides » pour que ce souhait se réalise. « Nous avons toujours reconnu que notre plus grand héritage est l’intellect de nos citoyens », dit-elle. Soutenant que « l’égalité et la justice pour tous sont présentes » dans le pays, elle avance que « c’est aussi le cas pour le secteur de l’éducation », ajoutant : « Les chances et les opportunités à exceller existent pour toute personne. »
Cette égalité, dit-elle, « est démontrée par des bourses additionnelles, qui sont offertes aux jeunes qui le méritent le plus, ceux qui sont pauvres et les handicapés ». Aux lauréats, la ministre leur demande de « toujours avoir un esprit de partage, même lorsqu’ils seront confrontés à une rude concurrence ». En sus d’agir avec « un esprit de justice ».
Lors de son discours, Leela Devi Dookun a fait une parenthèse sur la COVID-19, « qui a apporté des changements » dans le domaine de l’enseignement. Si les élèves ont été confrontés à une nouvelle manière d’apprendre, elle soutient que le « blended Learning » sera la réalité de ces lauréats lorsqu’ils iront pour leurs études tertiaires. Elle les a aussi appelé « à être plus humbles ».

Le président de la République, Pradeep Roopun, a félicité les lauréats et reconnu « leurs sacrifices et leurs efforts ». Cependant, pour lui, « être lauréat n’est pas une fin en soi, mais fait partie d’un long parcours vers l’excellence ». Il demande ainsi aux jeunes de « garder une relation avec Maurice, même s’ils sont à l’étranger pour leurs études ». A noter qu’en raison de la COVID-19, la cérémonie qui se tient souvent peu après la proclamation des résultats a été repoussée à juillet. Cette réception a été organisée par le bureau du président de la République.


Adrien Anthony demande un « suivi psychologique » des élèves

Le lauréat de Rodrigues, Adrien Anthony, devait normalement partir pour ses études en Malaisie au mois de septembre. Si la COVID-19 n’a pas vraiment chamboulé ses plans, il concède toutefois que les démarches ont été « un peu plus compliquées » en raison du confinement à Maurice et en Malaisie. Il se dit en outre « inquiet » au sujet de la disponibilité d’un billet d’avion, étant donné les incertitudes toujours présentes. « Je reste fort pour aller de l’avant, car il existe des possibilités pour entreprendre ses cours en ligne », dit-il.

Ce jeune lauréat n’est pas pour autant pour le « blended Learning », même s’il concède que « c’est une solution », car il « faut voir l’avenir et faire avec ce qui se présente ». Commentant les changements qui s’opèrent pour les élèves qui prendront part aux examens de SC/HSC l’année prochaine, il constate que les jeunes auront « plus de temps pour se préparer ». Il estime quand même qu’ils seront confrontés « à plus de stress ». Mais « le plus important, c’est de suivre la santé mentale des élèves ».


Anne Laure Annaïck Perrine se dit « chanceuse »

Ses plans pour ses études tertiaires n’ont pas vraiment changé. Anna Laure Annaïck Perrine, lauréate de Rodrigues, compte en effet toujours entreprendre des études en Australie ou en Roumanie pour devenir vétérinaire. Cependant, ses démarches pour partir étudier dans l’un de ces pays ont été ponctuées de difficultés en raison du “lockdown”. Sa filière d’études n’étant pas disponible à Maurice, elle dit être « obligée » de partir.
Concernant la décision de reporter les examens à l’année prochaine, elle se dit heureuse qu’une « solution a enfin pu être trouvée » pour les jeunes. Mais ces derniers « doivent trouver le positif dans cette solution, et travailler dur pour réussir », est-elle d’avis. Elle se dit quand même « chanceuse de ne pas être dans la catégorie de ceux devant prendre part à leurs examens l’année prochaine », évitant ainsi « un gros stress ».


La COVID-19 ne change pas les plans d’Ani-Keith Teeluckdharry

Cet ancien élève du Collège Royal de Port-Louis compte partir à Toronto, au Canada, pour ses études. Malgré la COVID-19, il n’a pas changé d’avis. Son désir d’étudier à l’étranger reste en effet intact car, dit-il, cela lui permettra « d’apprendre une nouvelle manière de penser et de ramener mes connaissances et de nouvelles perspectives pour le développement du pays ». Ani-Keith Teeluckdharry dit n’avoir « pas de problème à vivre avec la COVID-19 » et sait qu’il doit prendre ses précautions. Commentant la décision de repousser les examens de SC et de HSC à l’année prochaine, il estime que « chaque jeune l’interprétera à sa façon ». Il leur demande cependant d’être « responsables » et « de faire avec ».

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