Éducation – Maîtres d’école : 11 membres de l’exécutif de la DHTU promus

  • Des proches de politiciens et l’épouse d’un haut cadre de l’Éducation parmi les nouveaux maîtres d’école

C’est le « talk of the town » dans le secteur de l’éducation depuis que la liste officielle a été dévoilée, jeudi après-midi. La Deputy Head Teachers Union (DHTU), le syndicat des assistants maîtres d’école, se taille la part du lion de la dernière nomination des Head Masters. Il nous revient ainsi que 11 membres de l’exécutif sur 15 ont été promus. On retrouve aussi sur cette liste des proches de politiciens de même que l’épouse d’un haut cadre du ministère de l’Éducation avec moins de 20 années de service. Ceux qui se sentent lésés envisagent de contester cet exercice devant le Public Bodies Appeal Tribunal.

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Les noms des 154 nouveaux maîtres d’école du primaire ont été révélés. Le ministère de l’Éducation a rendu la liste publique. Cet exercice suscite un grand intérêt au sein de la profession car pour la première fois, les Head Masters ont été nommés suivant un exercice de sélection. Jusqu’ici, la promotion était automatique, sur la base de l’ancienneté. Depuis vendredi dernier, c’est l’agitation dans le secteur. Des voix s’élèvent, notamment au niveau des différents syndicats, pour contester cet exercice qui, selon eux, n’a pas pris en considération les assistants maîtres d’école – qui ont assuré l’intérim pendant plusieurs années. Des 154 concernés, 80 sont restés sur le carreau.

En revanche, depuis que la liste a été rendue officielle, les commentaires fusent sur les réseaux sociaux à l’égard de la DHTU. Ce syndicat a vu 11 des membres de son exécutif sur 15 être promus. Parmi, le président, Sunil Jhugroo, cousin de l’ancien ministre Mahen Jhugroo. Un membre d’un autre syndicat commente ainsi : « Je ne dis pas que Sunil Jhugroo ou son cousin, qui a été aussi nommé, ne méritent pas leur promotion. Les deux ont assuré l’intérim et il est très approprié qu’ils soient nommés. En revanche, ce qui nous intrigue, c’est de voir comment ce syndicat a fait un virage de 180° pour accepter la sélection, alors qu’il l’a toujours combattu. On se pose d’autant plus de questions quand on voit que 11 membres de l’exécutif sont parmi les promus. »

D’autres noms des proches de politiciens – du gouvernement et de l’opposition  – sont également sur la liste des promus. L’autre nom qui attire l’attention est celui de l’épouse d’un haut cadre du ministère de l’Éducation. Celle-ci, qui travaille dans une école du Sud, n’est pas Deputy Head Master et passe directement du statut d’éducateur à Head Master. « Peut-on dire qu’elle méritait plus que ces Officers-in-Charge ayant plus de 40 ans de service et qui ont assuré l’intérim pendant plusieurs années ? Comment la PSC a-t-elle procédé à cette sélection ? », se demandent de nombreux DHM.

Ceux qui estiment avoir été lésés ne comptent pas rester les bras croisés pour autant. Certains se sont déjà tournés vers le Public Bodies Appeal Tribunal, tandis que d’autres attendent le verdict de la cour le 4 février dernier, suivant une demande d’injonction de ceux ayant assuré l’intérim avant l’exercice de promotion.

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