Éducation – Nouveau calendrier : Les syndicats des enseignants demandent des éclaircissements

Le nouveau calendrier scolaire provoque des mécontentements chez les enseignants du secondaire. La Government Secondary School Teachers Union (GSSTU) déplore le manque de communication du ministère de l’Éducation, et remet en question certaines mesures annoncées. De son côté, l’Union of Private Secondary School Education Employees (UPSEE) a écrit à la ministre pour lui demander si le calendrier scolaire change définitivement pour les autres années également.

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Yugeshwur Kisto de la GGSTU dit noter qu’il y a deux reprises, soit le 1er août pour les grades 10 à 13 et le 12 septembre pour les grades 7 à 9. « Ce qui equivaudrait à la création de deux emplois du temps distincts pour les institutions secondaires. Comment faire donc pour intégrer le nombre de périodes normalement échelonnées sur cinq jours pour ceux qui ne travaillent qu’avec les grandes classes sur trois jours en septembre? Et quid des classes bondées, comment maintenir la distanciation sociale? Diviser la classe en deux est certes facile à dire théoriquement mais a-t-on assez de ressources humaines et d’infrastructure pour le faire?», se demande-t-il.

La question qui fâche concerne la rentrée des enseignants le 15 juillet. Tout en reconnaissant qu’il faut bien se préparer pour la rentrée, le syndicat fait ressortir que des consultations intra- et inter-départementaux et avec le senior management ne prennent pas deux semaines. Un autre point qui fait sourciller les enseignants : comment garder les enfants dans la classe pendant la récréation?

De plus, le nouveau calendrier s’étendant du 3 août au 18 décembre pour le deuxième trimestre voudra dire dix-neuf semaines de classes d’affilée. « Est-ce idéal pour assurer une pédagogie optimale aux élèves? N’est-il pas important de se ressourcer en y ajoutant une coupure ?» Le syndicat se demande également si ce nouveau calendrier scolaire deviendra la norme.

Une question que se pose également l’UPSEE, qui a écrit à la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun. « Comment retourner à un calendrier scolaire débutant en janvier puisque le programme d’études, après les examens d’avril/mai 2021, débutera en juin et se terminera l’année suivante en avril ? Le calendrier sera-t-il similaire au système français et à celui de plusieurs pays européens ? », dit Bhojparsad Jhugdamby, président de l’UPSEE.

Autre question à éclaircir selon le syndicat : est-ce que les candidats de SC/HSC prendront part aux mêmes examens que Cambridge organise habituellement en mai/juin ou l’examinateur anglais préparera des questionnaires spécifiques pour Maurice ? Soulignons que des dizaines de milliers de candidats à travers le monde prennent part aux Cambridge GCE O Level/A-Level mai/juin, mais que certaines matières figurant aux examens d’octobre/décembre ne sont pas offertes par l’organisme anglais en mai/juin telles Arabic, Islamic Studies et Entrepreneurship.

Selon le constat de certains enseignants le niveau des questionnaires des examens de mai-juin « est généralement plus abordable » que ceux d’octobre/novembre. De même les candidats aux examens de HSC voudraient être fixés sur le nouveau délai pour la soumission des “courseworks”, notamment pour “Arts & Design”, “Design & Technology”, “Food Studies”, “Travel & Tourism”.

S’agissant de la première édition du National Certificate of Education (examens nationaux après la Grade 9), prévue pour avril 2021, des enseignants se demandent si le ministère allègera le contenu du programme d’études puisque les élèves de la Grade 9 seront à l’école à partir du 14 septembre, et ce deux fois par semaine seulement.

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