Des Posts du MMM et du parti Travailliste éliminés presque instantanément avec pour mention « This post goes against our Community Standards »
Ces dernières 24 heures, une opération de muselage politique ciblant des Posts sur Facebook du MMM et du Labour est engagée. Des publications à connotation politique dans le cadre de la campagne électorale disparaissent mystérieusement de Facebook de ces deux blocs politiques. De nombreux internautes appréhendent que certains hackers de haut niveau auraient activé une opération de « censure 2.0 » en cette ligne droite finale de la campagne électorale 2019 avec le contrôle des « posts » à caractère politique, en particulier ceux contre le gouvernement sortant. Le message affiché ne souffre d’aucune ambiguïté : « This post goes against our Community Standards on spam ».
Un sentiment d’appréhension et de colère s’est dégagé hier au sein de la communauté des internautes car ils ne parvenaient pas à lire des articles ou encore visionner des clips politiques à travers le réseau Facebook. Plusieurs facebookeurs ont été surpris de rencontrer des difficultés pour ouvrir des fichiers avec des contenus politiques. Des posts contenant des commentaires de sympathisants et des membres du MMM ont visiblement été supprimés sur Facebook ces dernières heures. Parmi les mauves, on croit savoir que ce sont les adversaires politiques qui seraient à l’œuvre derrière ces suppressions sur le réseau social et on estime que cela relève d’une opération ciblée de « Massive Reporting » – qui constitue à rapporter des posts aux administrateurs de Facebook.
Commentant cette situation inédite, Daniella Bastien, responsable de communication du MMM pour les élections générales, affirme que ce qui se passe est grave. Pour elle, il s’agit d’une atteinte à la liberté d’expression en cette fin de campagne électorale. « Seki pe arive bien grav. Ena lemond e la rezion pe get nou dan sa kanpagn-la. Dimounn pe gete kouma eleksion pe fer dan Moris et tousala pe gat limaz nou pei. Nou pe rant dan la bases ek se inkonsevab », affirme-t-elle.
Le leader du Parti travailliste et leader de L’Alliance Nationale, Navin Ramgoolam a aussi pris position hier pour déplorer ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Dans un commentaire sur sa page « Ramgoolam 2019″; il affirme que son compte virtuel a subi des attaques virtuelles ces derniers dix jours et ce, en vue de l’empêcher de s’exprimer. « Battons-nous ensemble pour notre liberté d’expression », écrit-il sur son compte officiel hier après-midi. Du côté de L’Alliance Nationale, on trouve suspect que seulement les internautes de l’opposition sont victimes de ce genre de suppression. Cette situation préoccupe plusieurs internautes et pour certains dans le secteur informatique cette affaire doit être prise avec tout le sérieux requis car cela s’apparente à un piratage de haut niveau. « La manière dont on est en train de pirater des serveurs informatiques est surprenante. Cela nécessite une grande expertise dans ce domaine de piratage et c’est clair qu’on a en face des experts qui font ce sale travail », explique un informaticien de carrière.
Du côté du gouvernement sortant et de L’Alliance Morisien, on relativise la portée de ces censures et on maintient que Facebook n’est sous aucun contrôle en cette période de campagne; et on accuse les adversaires politiques de sombrer dans la démagogie.
Affaire à suivre.