ENQUÊTE JUDICIAIRE | Décès suspect de Soopramanien Kistnen – Le feu signalé entre 19h et 20 h le vendredi 16 octobre, jour du crime

La magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath a procédé hier à une visite dans les champs de cannes, où le corps calciné de Soopramanien Kistnen avait été retrouvé le 18 octobre dernier, à Telfair, Moka. Un exercice effectué également en présence de l’avocat du parquet, Me Azam Neerooa, des avocats représentant les intérêts de la famille, à savoir Me Rama Valayden, Sanjeev Teeluckdharry et Anoup Goodary, la femme de la victime, le personnel du tribunal de Moka et des officiers de police. Un exercice où le témoin, qui avait aperçu un pied de la victime, a retracé son trajet et où Me Rama Valayden est venu montrer les endroits, où il a trouvé des objets pouvant être utilisés comme pièces à conviction pour l’enquête judiciaire, après avoir effectué une battue dimanche dernier.

- Publicité -

La visite du lieu, où le corps de Soopramanien Kistnen avait été retrouvé, aura duré près d’une heure. La magistrate ayant ainsi pu avoir sa propre idée de l’endroit, où le corps a été découvert dans ces champs de cannes ainsi que ces alentours. Lors de cette visite des lieux, où la presse n’a pas été autorisée à s’approcher des lieux, la magistrate devait écouter les explications du témoin et de l’avocat Rama Valayden. Après cet exercice de près d’une heure, la magistrate a rappelé les avocats au tribunal de Moka pour l’audition d’un témoin, venu donner certains détails lors de la visite dans les champs de cannes, à Telfair. Ce témoin n’est autre que l’époux de celle qui avait aperçu un pied de la victime, le 18 octobre, et avait alerté des policiers présents non loin des lieux.

En cour de Moka, dans le cadre de l’enquête judiciaire, le témoin a indiqué que son épouse lui avait fait part de sa découverte macabre, le dimanche 18 octobre. Il était à ce moment-là 18h. Son premier réflexe a été d’aller voir ce que son épouse avait découvert. Sur place, il devait effectivement trouver un corps carbonisé dans des champs de cannes. Il devait expliquer à l’avocat du Parquet que la victime avait le pied droit légèrement plié et que le pied gauche était visible du sentier utilisé pour traverser les champs de cannes. Selon lui, ce sentier est uniquement fréquenté par ceux qui habitent la région ou encore ceux qui « connaissent bien cet endroit ». Le témoin avait pris six photos du cadavre avec son téléphone portable et la magistrate a demandé de les ajouter au dossier.

Pour revenir sur les événements du vendredi 16 octobre, le témoin devait confirmer que, vers 19h, il avait entendu un bruit alors qu’il était chez lui tout près des champs de cannes. Du balcon, il avait alors pu découvrir qu’une partie des cannes était en feu « deux à trois mètres carrés », dans un endroit précis. Lorsqu’il avait trouvé le corps, le dimanche 18 octobre, il n’avait pas remarqué d’objets aux alentours.

De son point de vue, le coude de sa main droite était appuyé au sol, « koumadir linn sey leve » et que, pour sa main gauche, son poing était serré « comme s’il tenait quelque chose ». Le témoin devait soutenir qu’aucune odeur ne dégageait de l’endroit où le corps se trouvait. Il a ajouté qu’après que le corps a été retiré du champ de cannes, le lendemain, soit le lundi 19 octobre, des pierres avaient été placées tout près. Le mardi 20 octobre, les champs de cannes ont été une nouvelle fois la proie des flammes mais, cette fois, les pompiers étaient intervenus.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -