Enquête judiciaire – Incendie chez Shoprite en 2017 : La dernière personne aux côtés de Dinesh Domah témoigne

La magistrate Damini Dookhy sonne la fin de l’enquête judiciaire et rendra ses « findings » ultérieurement

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L’enquête judiciaire sur l’incendie survenu dans le supermarché Shoprite le dimanche 12 novembre 2017, et qui a coûté la vie au jeune Dinesh Domah, a pris fin hier avec l’audition de deux témoins, soit un employé de Shoprite qui avait vu Dinesh Domah et un autre qui se trouvait avec lui lorsque l’incendie a éclaté dans l’entrepôt. Le témoin Luvnish Burundayal a d’abord expliqué en cour qu’il se trouvait avec Dinesh Domah à ce moment-là et qu’ils avaient tous deux vainement essayé d’éteindre le feu, ajoutant qu’il pensait que la victime le suivait lorsqu’ils avaient décidé d’abandonner l’entrepôt en flammes.

Luvnish Burundayal, qui s’occupait du rayon céréales chez Shoprite, a d’abord rappelé en cour que Dinesh Domah était son ami. « Li ti pe explik mwa kouma fer travay », a-t-il dit. Le 12 novembre 2017, jour de l’incendie, il dit avoir aperçu Dinesh pour la première fois vers 10h du matin, précisant et que Dinesh « avait passé toute la journée dans le store ». Ce n’est que dans l’après-midi qu’ils se sont revus devant l’entrepôt où Dinesh travaillait.
C’est à ce moment-là que l’alarme incendie a sonné, dit-il. Dinesh avait alors ouvert la porte de l’entrepôt avec les clés qui étaient en sa possession afin qu’ils y jettent un coup d’œil. Quand les deux amis ont vu de la fumée en provenance du faux plafond de la chambre froide, à côté de l’entrepôt, ils ont alors décidé d’utiliser la lance à incendie pour circonscrire les flammes. Mais il n’y avait « pas suffisamment d’eau dans la lance », explique le témoin, « parski sa bann lans lamem bann cleaner servi pou netwa stor ».

Tous deux ont alors décidé d’abandonner et de quitter les lieux au plus vite, car le feu devenait plus intense. Toutefois, Luvnish Burundayal explique qu’en partant, il pensait que la victime le suivait. Ce n’est que lorsqu’il s’est retourné qu’il a réalisé que son ami n’était plus derrière lui. Aussi, lorsque les pompiers sont arrivés, il est entré avec eux dans l’entrepôt avec un “breathing apparatus” pour chercher Dinesh. Mais avec l’appareil respiratoire qu’il portait, dit-il, il était impossible de s’entendre, « et encore moins de crier ».

Les pompiers auront fait au moins quatre allers-retours dans l’entrepôt, dit-il, sans toutefois retrouver Dinesh Domah. Le témoin a alors expliqué que les pompiers portaient uniquement leur combinaison et leur appareil respiratoire, et que les lampes torches utilisées étaient celles du Shoprite. Et d’ajouter qu’il n’y avait qu’une porte de sortie dans l’entrepôt, l’autre porte, elle, étant bloquée par des palettes de boissons gazeuses. Le témoin a aussi expliqué que depuis qu’il travaille chez Shoprite, soit depuis juin 2017, il n’a jamais entendu parler d’exercice de “fire drills” pour le personnel.

Muhammad Feizal Azie, l’autre témoin, était, lui, technicien de surface dans le supermarché quand l’incendie a éclaté. Il explique que c’est vers 17h30 que le feu a éclaté dans l’entrepôt ce jour-là. Les flammes, dit-il, étaient déjà arrivées à hauteur du faux plafond de la chambre froide. Des vigiles présents et lui ont alors utilisé des extincteurs et la lance à incendie pour tenter de circonscrire les flammes. C’est là qu’il dit avoir aperçu Dinesh, à quelques mètres en face de lui, en train d’essayer d’éteindre le feu avec une lance à incendie. Le témoin avance qu’ils ont alors décidé de quitter les lieux en flammes lorsque le faux plafond de la chambre froide a cédé. « Me nu pann trouv Dinesh sorti ! »

Les deux témoins sont restés fermes sur une question qui revenait systématiquement : « Zame personn pa ti pe fime dan chiller room ! » La magistrate Damini Dookhy fera part de ces “findings” sur l’enquête judiciaire ultérieurement.

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