ENSEIGNEMENT SUPERIEUR – UNIVERSITÉ DE MAURICE : Les « academics » se mobilisent derrière le « senior management »

  • Réunion spéciale cet après-midi du Council de l’UoM avec à l’agenda le renouvellement de contrat du VC et des PRO-VC

Les trois syndicats de l’Université de Maurice, à savoir l’University of Mauritius Academic Staff Union (UMASU), l’University of Mauritius Staff Union (USU) et l’University of Mauritius Technicians Union (UTU) ont conjointement envoyé une lettre contre le “senior management” de l’UoM au bureau du Premier ministre mardi au sujet du renouvellement du contrat du vice-chancelier et de ses deux Pro-vice-chanceliers. Une action vivement contestée par certains “academics” qui sont membres de l’UMASU et qui soulignent qu’aucune consultation n’avait été tenue au préalable avec eux. Un “special council” se tient ce jeudi à l’Université de Maurice pour discuter sur le renouvellement du contrat du vice-chancelier et de ses deux Pro-VC qui arrive à terme dans deux mois.

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« La communauté universitaire n’a jamais été consultée sur cette affaire. À ce jour, nous ignorons complètement l’existence d’une telle lettre et nous sommes entièrement contre ce qui a été écrit dans cette lettre car les arguments cités ne représentent pas le personnel universitaire », soutient un universitaire de la faculté de Law and Management et membre de l’UMASU au Mauricien hier soir.

Pour ces trois syndicats, ces postes ne peuvent être renouvelés uniquement si le vice-chancelier et les PRO-VC ont fait preuve d’une « excellente performance » durant leur mandat de trois ans. Ils ajoutent que les Key Performance Indicators pour l’année 2018/2019 ont été négatifs. Selon leurs chiffres, alors qu’on s’attendait à inscrire 100 étudiants étrangers, l’UoM n’a pu attirer que 65. Le nombre de doctorants n’est que de huit alors qu’on s’attendait à au moins 20. Les revenus des “course fees” ont aussi légèrement augmenté par rapport aux prévisions.

Selon un membre de l’UMASU de la faculté de Social Studies and Humanities, la lettre envoyée par les trois syndicats ne tiennent pas la route. « D’ailleurs, dans l’offre d’emploi pour le poste de vice-chancelier publié en avril 2016, les Key Performance Indicators (KPI) y étaient mentionnés », dit-il. Et d’ajouter que ceux-ci ont les compétences de leadership, en gestion, les qualités personnelles, des connaissances concernant l’internationalisation et peuvent faire avancer l’université. Gardant l’anonymat, il a fait ressortir que le classement de l’université de Maurice a pu grimper au niveau mondial grâce aux travaux entrepris par le “senior management”. Citant deux études mondiales sur le classement des universités, il dira que l’UoM a encore amélioré son classement. L’University Ranking of Academic Performance, une de ces études, avait classé l’UoM à la 2 304e place en 2017-2018. Et pour l’année 2019-2020, l’institution a grimpé à la 2 153e place. « Cela démontre clairement que les stratégies mises en place par le senior management pour promouvoir la recherche, l’internationalisation et un enseignement de qualité sont bénéfiques pour l’université. Ce classement à lui seul témoigne de la réalisation des KPI établis », explique ce chercheur.

Tout comme ces deux “academics” qui dénoncent « la manière de faire » de ces trois syndicats, d’autres de la faculté des sciences, d’agriculture, de l’Information, Communication and Digital Technologies partagent les mêmes analyses.

Pour eux, le rapport du Third Cycle Quality Audit de la Tertiary Education Commission reconnaît le travail effectué par le “senior management”, et en particulier du vice-chancelier. D’ailleurs, selon l’un des“academics” de la faculté de Law and Management, la TEC a félicité l’UoM d’avoir pris des mesures audacieuses et novatrices dans son plan de redressement. Ce professeur note aussi que les “consultative meetings” qui se tiennent régulièrement entre l’industrie et l’UoM pour que l’institution soit plus “demand-driven” au lieu de “supply-driven” est aussi bien apprécié dans ce rapport. Ces “academics” se réjouissent également que l’initiative d’un Agri-Park, l’encouragement offert aux jeunes “academics”, de bonnes pratiques de gestion, une équipe des finances plus réceptive sous le Senior Management actuel font plus de bien à l’UoM.

Alors que l’Audit Panel de la TEC demande à l’UoM Council que les postes de Senior Executive soit de cinq ans au lieu de trois ans, ces “academics” sont tous d’accord. « Un mandat cinq ans est meilleur car cela donne à l’université un leadership plus stable et plusieurs projets pourront se concrétiser », dit-il.

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