Environnement – « Mainstreaming biodiversity » : L’UNDP recommande un nouveau cadre pour les zones sensibles

Mise en garde: « If the upscale tourism industry concluded that Mauritius were not dedicated to sustaining five-star natural beauty, the tourists would go elsewhere »

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« Investigating allegations of non-compliance with UNDP environmental commitments. » Tel est le titre de l’ébauche du rapport rendu public par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), concernant ses conclusions sur le projet “Mainstreaming Biodiversity into the Management of Coastal Zone in the Republic of Mauritius”. L’Office for Audit Investigation, qui a mené l’enquête, relève que les données concernant les zones humides sont « dépassées » et recommande ainsi de nouveaux Wetlands Bill et Environmental Sensitive Areas Bill. Le dialogue avec la société civile est également recommandé. L’UNDP met en garde contre le revers qu’un développement non soutenable pourrait avoir sur le tourisme à Maurice.

Une année après avoir alerté le quartier général de l’UNDP, sur les conditions dans lesquelles le projet “Mainstreaming Biodiversity into the Management of Coastal Zone in the Republic of Mauritius” était mis à exécution, AKNL a obtenu une copie du rapport pour commentaires. Le collectif avait qualifié ce projet de « greenwashing », car, en parallèle, le gouvernement avait autorisé une série de développements sur la côte Ouest, « mettant en péril des zones humides et autres zones écologiquement sensibles, ainsi que la destruction des dunes de sable ».

Une équipe de l’Office for Audit and Investigation de New York était venue enquêter à Maurice à ce sujet. Dans son rapport, l’UNDP relève que les problèmes environnementaux à Maurice sont liés à la conversion des terres. « The historical reality is that environmental issues in Mauritius rapidly evolve into land use controversies, owing to the population density on this relatively small island. It has long been identified as among the countries experiencing the most population pressure », note-t-on.

Avec le déclin dans les secteurs du sucre et du textile, l’accent est mis sur le tourisme, avec de nouvelles offres, à partir de 2002. Le rapport souligne : « Confusion about development directions began with the Tourism Development Plan (TDP) in 2002, which aimed at providing the country a coherent and sustainable overarching long term framework for tourism. This theme was further developed in the National Development Strategy of 2005. But in parallel, in 2001-2003, and in apparent contradiction with the TDP and NDS, various coastal zones (Bel Ombre, Les Salines, St Felix, etc) became the object of an “Integrated Plan for Tourism and Leisure development” with a focus on initiatives to develop numerous luxury tourism centers along the coast. »
Une telle situation, précise le rapport, a donné lieu à des tensions entre la population locale et les promoteurs, ainsi que les autorités. L’UNDP recommande ainsi que les communautés locales soient parties prenantes de tout développement, dès la conception et allant même plus loin jusqu’à suggérer qu’elles puissent en bénéficier. « Hoteliers should come up with benefit sharing schemes whereby the tourism benefits trickle down to the employees, local residents, SMEs, local artisans and youth community », dit-elle.

L’UNDP met même en garde contre le possible revers de la dégradation de l’environnement au profit du tourisme : « If the upscale tourism industry concluded that Mauritius were not dedicated to sustaining five-star natural beauty, the tourists would go elsewhere. » . Toutefois, l’UNDP relève des lacunes dans le “mapping” des zones humides. Les données, font ressortir les experts, sont « dépassées ». Il est ainsi recommandé que Maurice revoie son système, avec de nouvelles technologies et il est aussi demandé que le gouvernement vienne de l’avant avec des nouveaux Wetlands Bill et Environmental Sensitive Areas Bill.
Parmi ses recommandations, l’UNDP demande à son bureau local de revoir son “risk framework” lors de la Mid Term Review et d’inclure la société civile dans les discussions. Le rapport ne fait toutefois aucune mention d’un quelconque soupçon de « greenwashing », mais demande à son bureau de prendre « les mesures nécessaires » pour que ce projet atteigne les objectifs. L’accent est également mis sur l’importance, pour Maurice, de miser davantage sur la protection de l’environnement, surtout par rapport à la construction de villas de luxe dans les zones côtières.

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