Exemption de Fees : Frais administratifs payants

– La ministre Leela-Devi Dookun rassure que les frais administratifs ne dépasseront pas Rs 10 000 par mois au lieu d’un maximum de Rs 27 700 jusqu’ici.

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– Aucun changement dans les critères d’admission ou encore la limitation de sièges dans le secteur tertiaire de l’éducation.

L’annonce du Premier ministre Pravind Jugnauth le jour du Nouvel An quant à la gratuité des cours dans les universités publiques a été qualifiée « d’historique » par la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, hier après-midi lors d’une conférence de presse au bâtiment du Trésor à Port-Louis. Une somme de Rs 200 millions est déboursée pour la période janvier à juin de cette année et Rs 600 M de juillet 2019 à juin 2020. Par ailleurs, les frais administratifs ne dépasseront pas Rs 10 000 à l’UoM pour tous les cours undergraduate alors que le coût administratif pouvait s’élever jusqu’à 27 700 pour des formations scientifiques.

« Base solide »

Le motif de cette mesure, selon Leela Devi Dookun-Luchoomun, est de « passer à une phase pour plus d’équité au sein des institutions » et de démocratiser l’accès à l’enseignement supérieur. « Nous voulons créer une base solide pour le développement de notre Knowledge Economy », avance-t-elle. Cette mesure couvre tous les étudiants, à plein-temps ou à temps partiel, admis dans des institutions tertiaires publiques et concourant pour un certificat, un diploma ou un diplôme (degree). Les établissements concernés sont comme suit: l’Université de Maurice, l’Université de Technologie de Maurice, l’Université des Mascareignes, l’Open University of Mauritius, le Mahatma Gandhi Institute, le Rabindranath Tagore Institute, le Mauritius Institute of Education, le Fashion and Design Institute, le Mauritius Institute of Training and Development et Polytechnics Mauritius.

Expliquant les modalités, la ministre de l’Éducation annonce que les “tuition fees” seront désormais gratuits. Toutefois, les élèves auront à s’acquitter des frais administratifs de l’institution. Une baisse est ainsi apportée dans les frais administratifs de l’université de Maurice qui s’élevaient à Rs 27 700 pour certains programmes. « Les frais d’administration ne dépasseront pas Rs 10 000 », indique-t-elle. Ces frais, poursuit la ministre, sont inférieurs dans d’autres institutions tertiaires du gouvernement. Pour Leela Devi Dookun-Luchoomun, la gratuité des cours du tertiaire public permettra aux jeunes méritants d’étudier à l’université sans tenir compte de leurs moyens financiers. Toutefois, la gratuité ne concerne que les “undergraduates” et pas les “postgraduates”. Ceux qui voudront opter pour un “double degree” après l’obtention de leur premier diplôme ne bénéficieront pas de cette mesure. Si un étudiant échoue, il aura à payer les frais de l’année universitaire non réussie. Mais lorsqu’il passe à l’année suivante, ses frais seront gratuits.

“Fintech hub”

S’agissant des cours des universités étrangères qui sont offerts par ces institutions, la ministre de l’Éducation avance que les frais locaux seront subventionnés par le gouvernement. Les étudiants qui optent pour les cours pourvus par ces universités bénéficieront de la subvention du gouvernement. Toutefois, s’ils décident de poursuivre leur troisième année dans un autre pays, ils devront payer les frais. Nous apprenons que l’UoM offrira les cours de l’université d’Arizona à partir d’août de cette année.

Cette mesure, selon la ministre, prend en compte les piliers et les secteurs émergents de l’économie. « Nous devons préparer notre main-d’œuvre », dit-elle, avec l’objectif de faire de Maurice une économie numérique et de devenir un “Fintech hub” pour l’Afrique. Ainsi, pour s’assurer que l’économie du pays soit boostée, l’enseignement supérieur en sera le moteur. « Les recherches ont démontré un lien direct entre l’enseignement supérieur et les revenus élevés », dit-elle. La ministre demande aux jeunes de bénéficier de cette mesure. « Nous avons complété le cycle de la gratuité de l’éducation », estime-t-elle par ailleurs.

Pour assurer que la main-d’œuvre mauricienne puisse répondre aux besoins du marché, l’accent sera mis sur l’intelligence artificielle, le “Blockchain”, le “Big Data”. En ce sens, 50 bourses menant à une maîtrise seront offertes par le gouvernement dans ces domaines. Selon la ministre, Polytechnics Mauritius ouvre la voie pour la formation technique en assurant une formation de haut niveau dans les nouvelles technologies. Elle annonce également la mise sur pied d’une Quality Assurance Authority et de la Higher Education Commission (HEC), qui remplacera la Tertiary Education Commission. Elle fait ressortir que ces deux entités travailleront en toute indépendance. La responsabilité repose maintenant sur la HEC pour financer ces institutions publiques.

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