Expulsé du PTR : Varma invite Boolell à défier Ramgoolam pour le leadership

Face à la presse, hier, les cinq membres du Parti travailliste (PTr) qui ont été expulsés ont tiré à boulets rouges sur le leader du PTr, Navin Ramgoolam. Pour Yatin Varma, en les expulsant, le leader du parti s’est lancé dans un exercice visant à gangrener le parti pour maintenir son leadership, « J’espère que le député Arvin Boolell prendra les choses en main pour le défier comme leader du parti. Pour moi, Navin Ramgoolam doit partir car il est “the biggest liability” du PTr. La question des pétitions électorales est tout simplement pour garder Navin Ramgoolam au-devant de la scène politique », a-t-il déclaré.

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Yatin Varma devait souligner que les cinq membres expulsés, dont Raj Pentiah, Krishna Molaye, Balkissoon Hookoom et Prateebah Bholah,  vont créer un comité de réflexion afin de décider de leur avenir politique. Tout en soulignant qu’il a reçu des appels téléphoniques de réconfort de la part d’Arvin Boolell et de Shakeel Mohamed, il devait souligner qu’il n’a pas eu de contact avec les dirigeants de L’Alliance Morisien. Il devait profiter de l’occasion pour dire qu’il détient des informations selon lesquelles le leader du PTr a mené campagne contre Arvin Boolell lors de la dernière élection partielle au No 18.

Parlant les raisons avancées par le leader du PTr pour justifier son expulsion du parti, il devait souligner qu’il n’a rien à se reprocher car ce qu’il faut dire, il l’a dit dans un article d’opinion. Pourquoi, s’est-il demandé, la guillotine s’applique à lui quand on sait, dit-il, que Rama Valayden en a fait de même… Pour lui, son expulsion équivaut à de la dictature, à l’injustice, et va à l’encontre de la constitution du parti. « Navin Ramgoolam m’accuse d’avoir travaillé contre l’intérêt du parti. Je le mets au défi de venir prouver ce qu’il avance. Au fait, c’est moi qui lui avais dit de ne pas poser sa candidature lors des dernières élections, car il allait mordre la poussière. C’est pour cela que je n’ai pas obtenu de ticket. J’avais raison, il n’a pas été élu lors des deux élections générales. Le problème est avec lui, pas avec le PTr. Je tiens à le répéter. Je me considère comme un travailliste mais pas un ramgoolamiste. Je vais écrire au Parti socialiste auquel le PTr est affilié pour expliquer la façon de faire de Navin Ramgoolam. Le PTr n’est pas Navin Ramgoolam », a-t-il déclaré.

Yatin Varma devait insister sur le fait que Navin Ramgoolam doit quitter le leadership du parti comme l’avait si bien dit John Major après une défaite électorale : “When the curtain falls, it’s time to leave”. Il devait souligner que l’état du PTr est comme celui des ruines de son quartier général pendant que Rs 200 millions dormaient dans les coffres-forts de Navin Ramgoolam « alors qu’il utilisait les fonds du parti pour l’achat de chaussures au coût de Rs 400 000 et Rs 1,2 million pour des dépenses personnelles à Londres », a avancé Yatin Varma.

Raj Pentiah devait, lui, souligner que Navin Ramgoolam, a enfoncé une porte ouverte. Il a rappelé qu’il a démissionné depuis longtemps pour poser candidature en indépendant lors des dernières élections générales. « C’est ridicule. »

Balkisson Hookoom a abondé dans le même sens. Il a lui aussi lancé un défi à Navin Ramgoolam de venir prouver qu’il a agi contre le PTr. Prateebah Bholah a souligné que Navin Ramgoolam ne devrait pas croire aux “fake news ”.

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