Fact-Finding Committee — New Souillac Hospital Cluster — Bérenger : « Il ne faut pas que le rapport finisse dans un tiroir »

Le leader du MMM : « Kailesh Jagutpal doit démissionner s’il a encore une certaine dignité »

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Toute la lumière doit être faite en toute transparence sur le Covid-19 New Souillac Hospital Cluster avec un lourd bilan du côté des patients suivant des traitements de dialyse. Ainsi, le leader du MMM, Paul Bérenger, qui intervenait hier lors de la conférence de presse du front de l’opposition, s’est appesanti sur le fait que le rapport du Fact-Finding Committee, présidé par l’ancienne juge Deviyanee Beesoondoyal, sur l’unité de dialyse de l’hôpital de Souillac ne finisse pas dans un tiroir ou devant l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) « comme cela a été le cas pour les FFC sur Mme Sumputh et Choomka ».

« Il faut donner la garantie que le rapport de ce FFC sera rendu public », a mis en exergue le leader des Mauves. Commentant la décision du gouvernement d’instituer cette enquête, il considère que le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal – qui s’était prononcé systématiquement contre l’ouverture d’une enquête –, doit démissionner de ses fonctions « s’il a encore une certaine dignité ». Cette affirmation a été soutenue par les autres intervenants.

Nando Bodha a rappelé que, le 5 février dernier, on lui avait demandé de faire une déclaration à la presse « pour dire que l’affaire Kistnen n’était pas importante et que c’était une affaire gonflée par l’opposition pour blâmer le gouvernement ». Il ajoute : « J’ai refusé de le faire et Kailesh Jagutpal aurait dû faire la même chose. »

Commentant la réouverture des frontières, Paul Bérenger a rappelé que le ministre de la Santé l’avait annoncé pour le mois d’août. Or, vendredi dernier, le gouvernement a institué un comité aux secteurs public et privé pour faire des propositions « for the early reopening of borders ». À ce propos, il a cité le cas des Seychelles, qui ont ouvert leurs frontières le 25 mars à tous les touristes, sauf ceux venant d’Afrique du Sud, en raison de la variante sud-africaine, qui est déjà présente aux Seychelles. Depuis le 20 avril, les autorités des Seychelles ont ajouté l’Inde et le Brésil en raison des cas qui existent dans ces pays.

Le leader du MMM a rappelé la stratégie vaccinale adoptée par les Seychelles pour accueillir les touristes avec des conditions sanitaires très strictes et un personnel formé avec soin. Les touristes doivent avoir une réservation ferme dans un ‘registered hotel’. Déjà Emirates, Qatar Airways, Aeroflot, Air Austral et Turkish Airlines desservent l’archipel et d’autres compagnies, comme Ethiopian Airways et Kenya Airways, suivront. L’accent a été mis sur les marchés de prédilection, en attendant que l’industrie touristique reprenne dans le monde. Depuis le 12 avril, la plupart des restrictions ont été levées dans l’archipel, malgré le fait que de nouveaux cas de COVID-19 ont été détectés. Pour lui, il y a des leçons à tirer de la politique seychelloise, même s’il ne faudrait pas copier tout ce qu’ils font.

Par ailleurs, Paul Bérenger a dénoncé le fait qu’après avoir eu plusieurs sessions ce n’est qu’aujourd’hui que le gouvernement présentera aujourd’hui quatre textes de loi en première, deuxième et troisième lectures. « Il faut cesser de traiter le Parlement de manière irrespectueuse », a-t-il dit. Il a, d’autre part, expliqué que le front de l’opposition « n’est pas contre l’introduction des droits de vote pour la diaspora mauricienne ». Il estime toutefois qu’il y a « encore beaucoup de points à éclaircir ».

Interrogé au sujet du jugement de l’UNHRC, qui a donné raison à Rezistans ek Alternativ, Paul Bérenger a expliqué que le front de l’opposition est en faveur d’une réforme en profondeur du système électoral. Il a reproché au gouvernement « de n’avoir jamais pris au sérieux la Commission des Droits de l’Homme des Nations unies ».

De son côté, Roshi Bhadain a relevé que, « devant les difficultés rencontrées par le ministre des Finances pour boucler son budget, il ne serait pas étonnant qu’il décide de vendre des bijoux de l’État ». C’est, dit-il, la raison pour laquelle l’ESE, présenté par le ministre des Finances ce mardi, comprend Rs 11,9 milliards pour le National Property Fund et pour le National Insurance Company, reliquat de l’opération Daylight Robbery du défunt BAI de l’ex-Chairman Emeritus, Dawood Rawat. En effet Rs 7,9 milliards sont prévues pour le premier et Rs 4 milliards pour le second. À son avis, « le gouvernement veut mettre de l’ordre dans les comptes des deux organisations afin de mieux les vendre ».

Il est de même revenu sur les amendements proposés par l’ICTA dans le cadre du Consultation Paper, lequel projet a provoqué une levée de boucliers. Il est d’avis que le président de l’ICTA « devrait soumettre sa démission ».

Finalement, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, a attiré l’attention sur la décision gouvernementale demandant aux étrangers, qui projettent d’acheter des propriétés immobilières à Maurice, de passer par le bureau du Premier ministre. « Pourquoi cette urgence ? Quel cas particulier le gouvernement veut-il bloquer ? » s’est-il demandé.

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