Fermeture anticipée de la bibliothèque : Les étudiants sont remontés

Un deuxième “sit-in” prévu pour bientôt

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Ils sont remontés contre la décision du conseil de l’Université de Maurice de fermer la bibliothèque à 17h au lieu de 20h. De ce fait, certains étudiants ont effectué un “sit-in” mardi après-midi. En attendant une rencontre avec la direction ce mercredi, l’Union des Étudiants compte mettre la pression pour que l’heure de fermeture soit ramenée à 20h.

« Nous avons tenu ce “sit-in” sans l’avoir prévu. En effet, nous avons été surpris d’apprendre que la bibliothèque sera fermée à 17h au lieu de 20h. Nous sommes contre cette décision qui va à l’encontre des étudiants », soutient Saahir Goolfee, président de l’Union des Étudiants. Selon lui, les étudiants payent « une somme assez élevée » en termes de “library fees” et « ont le droit légitime d’avoir accès à la bibliothèque jusqu’à 20h comme c’était le cas auparavant ». Il ajoute : « L’argument selon lequel il n’y a pas assez d’étudiants entre 17h et 20h est faux car nous voyons toujours des étudiants dans la bibliothèque pendant ces heures. » Il qualifie ainsi la décision de l’UoM de « banale ».

Pour Saahir Goolfee, la somme de 50 millions pour la gestion de la bibliothèque de l’UoM chaque année « n’est pas entièrement utilisée ». Il ajoute : « On n’en sert que de Rs 25 millions. » Si d’un côté, il accueille favorablement le projet de “E-Library”, il avance que l’étudiant a besoin d’un lieu pour s’asseoir et apprendre. « Une bibliothèque qui reste ouverte jusqu’à 20 h lui permettra de le faire », dit-il.

L’Union des Étudiants attend une rencontre avec la direction de l’UoM pour infirmer cette décision. Elle ajoute que si aucune rencontre n’est fixée à 10 h ce mercredi, un deuxième “sit-in” est prévu « à n’importe quel moment ».

De son côté, Iqbal Sookhoo, représentant non-académique sur le conseil de l’UoM, cette décision va à l’encontre des droits des étudiants. « C’est une décision aberrante alors que l’Union des Étudiants avait attiré l’attention lorsque cette décision était prise. Pourquoi fermer la bibliothèque alors que les étudiants ont besoin de cette infrastructure pour leurs études? Que feront les étudiants à temps partiel qui, eux, ont peu de temps? », se demande-t-il. Selon lui, tous les étudiants payent pour avoir accès à la bibliothèque et les pénaliser à travers une telle décision « n’est pas correct ». Par ailleurs, parlant de l’“E-Library” récemment lancée par l’UoM, il avance que ce système ne contient pas tous les documents pour que les étudiants puissent apprendre et faire leurs recherches. « L’argument du vice-chancelier ne tient pas la route », dit-il. En effet, l’UoM avait mené une étude pour voir le nombre d’étudiants qui utilisent la bibliothèque quotidiennement. Selon la direction, le faible nombre d’étudiants noté a mené à la prise de cette décision.

À l’UoM, cette décision ne vise pas à « fermer la bibliothèque », mais s’inscrit plutôt dans un contexte de mesures efficientes dont la mise en place du e-Library. « Nous avons étudié le nombre d’étudiants qui viennent dans la bibliothèque pendant une période de quatre mois. La moyenne était de sept étudiants et nous avons noté qu’il n’y avait pas une raison justifiée d’ouvrir la bibliothèque jusqu’à tard surtout depuis la mise en place de l’e-Library », explique une source à l’UoM. Selon elle, il n’a jamais été question d’empêcher les étudiants d’utiliser la bibliothèque. « Lorsque cette proposition a été faite par le conseil où était présent le “student representative”, elle ne concernait pas spécifiquement la fermeture de la bibliothèque mais se voulait plutôt une mesure efficiente. D’ailleurs, le représentant a déterminé la justesse de cette proposition et avait demandé que la bibliothèque soit ouverte jusqu’à 20 heures pendant les examens et cela a été approuvé », a expliqué la même source. Selon elle, le “student representative” aurait dû engager des discussions avec les intéressés. « Ce n’était pas une décision unilatérale, mais elle avait été prise plutôt dans un contexte. Nous attendons leurs revendications et le conseil se réunira à nouveau pour discuter », dit-on.

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