Fonction publique : La GSEA réclame la réduction de l’écart du ratio salarial à 1:10

La Government Services Employees Association (GSEA) a tenu une réunion avec le Pay Research Bureau (PRB) mercredi dans le cadre des consultations en vue du rapport salarial de 2020. L’occasion pour elle de mettre en avant plusieurs requêtes.

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La GSEA exige ainsi notamment que le PRB soit « une instance indépendante », que l’écart du ratio salarial soit réduit à 1:10, que des négociations collectives se tiennent après la publication des recommandations, que le Performance Management System soit appliqué aux supérieurs, que les syndicats puissent participer à des High Powered Committee et que le rapport du PRB soit rédigé dans une langue « plus simple ».

Selon le président de l’association, la réunion, axée sur les conditions de travail des fonctionnaires, a débuté à 9h30 et pris fin à 13h30. La GSEA a ainsi exigé que le PRB maintienne son indépendance.

« Le PRB doit écouter ce que le syndicat et l’employeur ont à dire mais il doit aussi préserver son indépendance. Puisque le PRB tombe sous le bureau du Premier ministre, il doit devenir une instance qui se rapporte directement au secrétaire du Cabinet et le rapport du PRB doit être soumis directement au Cabinet », dit Radhakrishna Sadien.

Par ailleurs, ce dernier rappelle que « tous les fonctionnaires sont importants », et ce quelles que soient leurs fonctions. Il propose de fait de réduire l’écart du ratio salarial à 1:10.

En ce qui concerne les conditions de travail, la GSEA souhaite qu’une instance syndicale soit mise sur pied par le gouvernement pour des négociations collectives après la publication des recommandations du PRB.

Selon le président de l’association, ces négociations collectives sont « importantes, surtout quand il y a des cas en cour ». Dans la même foulée, il précise que toutes les recommandations doivent être implémentées et, si besoin est, que le gouvernement doit amender la loi du travail. D’ailleurs, il déplore que certaines recommandations du rapport 2008 n’aient pas été implémentées à ce jour.

« Le PRB doit ajouter un paramètre dans son rapport stipulant que les ministères auront un délai de six mois pour implémenter toutes les recommandations faites. Le ministre des Finances a déjà alloué un budget pour les recommandations. Donc, le souci de l’argent ne se pose même pas », fait-il ressortir.

Le Performance Management System (PMS) était également à l’agenda. « Le PMS agit plus comme un outil punitif que comme un outil utilisé pour améliorer la performance des travailleurs. De plus, le PMS n’affecte qu’une catégorie de fonctionnaires. Nous avons proposé que le PMS soit utilisé de manière à ce que les subordonnés puissent évaluer et juger la performance de leurs supérieurs », précise Radhakrishna Sadien.

Autre demande de la GSEA : que les syndicats puissent faire partie des High Powered Committee. « Nous avons notre mot à dire également », souligne son président. La GSEA a également évoqué une révision de la pension des fonctionnaires. Selon Radhakrishna Sadien, un fonctionnaire sous interdiction de travailler en raison d’un procès en cour doit pouvoir récupérer toutes ses bénéfices s’il est reconnu innocent.

Autre point saillant : la révision du “Scheme of Service” afin que les postes vacants ne soient pas remplis en retard ou qu’aucun fonctionnaire ne parte à la retraite sans bénéficier d’une promotion. La GSEA a par ailleurs proposé que le rapport du PRB soit rédigé dans une langue « plus simple » car « un problème d’interprétation se pose à chaque fois », selon l’association.

Au sujet des “field workers”, Radhakrishna Sadien souligne que ceux-ci sont appelés à payer 30% de taxes sur les véhicules qui leur appartiennent mais qu’ils utilisent au service du gouvernement. La GSEA propose de fait que l’achat de ces véhicules soit exempté de toutes taxes. Elle demande également que la direction ne s’occupe plus des horaires du travail, car certaines catégories de personnes sont pénalisées, selon l’association, notamment en travaillant plus que 40 heures par semaine.

Autre demande : que le gouvernement investisse davantage dans le service de santé « au lieu d’aller de l’avant avec l’assurance médicale, qui réserve beaucoup de restrictions ». Enfin, Radhakrishna Sadien a évoqué le réajustement de la grille salariale, notamment avec l’introduction du salaire minimum.

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