- Une marche pacifique à Port-Louis et une manifestation devant le MITD aussi au programme
La plateforme syndicale du Mauritius Institute for Training and Development (MITD) procédera à une manifestation pacifique devant le Parlement le 30 septembre à midi. Les syndicalistes condamnent la scission de cette organisation et déplorent tous les problèmes qui n’ont pas été résolus jusqu’ici, dont le remplissage des postes vacants. Selon le porte-parole des syndicalistes, Deepak Benydin, « d’autres actions vont suivre si le gouvernement continue à faire la sourde oreille ».
Les membres de la plateforme syndicale, comprenant le Mauritius Trade Union Congress, le Congress of Independent Trade Union, la MITD Non Training Staff Union, l’Union of Staff MITD et la Confederation of Free Trade Union, entre autres, manifesteront devant le Parlement le 30 septembre, à midi, pour protester contre la scission du MITD.
Pour rappel, cette organisation a été divisée en trois parties et répartie entre trois ministères, à savoir l’Emploi, le Tourisme et l’Éducation. Annonce faite par le porte-parole, Deepak Benydin, en conférence de presse à Port-Louis le mercredi 16 septembre. Les syndicalistes déplorent aussi que les problèmes rapportés au MITD n’aient jamais été pris en considération, ce qui a contribué à empirer, selon eux, les conditions de travail des employés. Après cette première action syndicale, la plateforme menace d’entamer une marche pacifique du Parlement jusqu’aux locaux du ministère du Travail. La possibilité d’une manifestation devant les locaux du MITD à Phoenix n’est pas à écarter également.
Selon Deepak Benydin, le combat des syndicalistes au sein du MITD date de plus de dix ans, mais il n’a avancé à rien. « Nous avons lutté pour bénéficier d’un plan de service dans le rapport du Pay Research Bureau (PRB). Mais rien à ce jour. Le rapport du PRB de cette année a été renvoyé en raison de la crise liée à la COVID-19. Mais, dans son dernier rapport, le PRB s’est abstenu de venir avec des recommandations en raison de la scission du MITD », a-t-il fait ressortir.
Deepak Benydin a déploré que le MITD ait été divisé et répartie entre trois ministères, à savoir le ministère de l’Éducation, le ministère du Tourisme et celui du Travail. « Le gouvernement d’avant avait décidé de privatiser le MITD. Nous avons mené un combat pour que cela ne se produise pas. Aujourd’hui, nous sommes forcés à mener un autre combat contre la scission du MITD. Cette organisation para-étatique joue un grand rôle pour combattre le chômage à Maurice », a-t-il dit. La plateforme syndicale a eu une réunion avec le ministre Soodesh Callichurn le 17 juillet, mais regrette que rien n’ait été fait jusqu’ici. « Nous réclamons une nouvelle rencontre officielle avec le ministre pour décider de la marche à suivre », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le président de l’Union of Staff MITD, Sailendra Makhan, condamne « la fausse promesse » du ministre Callichurn à la plateforme syndicale. « Le ministre avait promis de mettre sur pied un comité de haut niveau, auquel participeraient aussi des représentants syndicaux. Mais il n’y a eu aucun résultat à ce jour. Par ailleurs, le MITD opère désormais sous trois ministères, mais sa direction est la même. Il n’y a aucune initiative envisagée pour résoudre les problèmes. Les membres du personnel du MITD sont angoissés car avec la scission, ils craignent pour l’avenir de leur emploi. Les conditions d’emploi risquent de changer sous les trois ministères. Dans la même foulée, le nombre d’employés diminue, avec les plus âgés qui partent à la retraite. Mais la direction n’a pas jugé important de recruter d’autres personnes à leur place. Aujourd’hui, le MITD compte une centaine de postes vacants. Autre problème : les centres de formation n’ont pas de budget pour leur opération pour l’année financière 2020-2021 », a souligné Sailendra Makhan.