FSL : aucune trace de drogue dans les Exhibits

  • C’est ce qui a été confirmé lors d’une séance de la Bail and Remand Court à la comparution de Kusraj Lutchigadoo, le détenu vedette du Vacoas Detention Centre

L’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) se retrouve avec un nouveau « lake ferblan » après l’épisode de la Discrepancy des 16 kilos d’héroïne dans les 135 kilos de Navin Kistnah.

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Encore une fois, le dossier de Kusraj Lutchigadoo présente des développements des plus mystérieux. Ce matin, confirmation a été obtenue devant la magistrate Shavina Jugnauth de la Bail and Remand Court, de l’information publiée dans l’édition du Mauricien du 21 juillet dernier quant au rapport du Forensic Science Laboratory sur les Exhibits saisis par l’ADSU lors d’une opération dans un laboratoire de Triolet dans la nuit du 30 au 31 mars dernier. C’est ce qu’a fait ressortir le représentant du FSL à l’appel de l’affaire devant cette instance judiciaire. Devant ce développement, les hommes de loi de Kusraj Lutchigadoo, en l’occurrence Me Gavin Glover, Senior Counsel, Me Samad Goolamaully et Me Yash Bhadain et Me Rama Valayden, ont logé une motion pour la remise en liberté du suspect sans condition. L’affaire sera appelée de nouveau le 3 octobre.

Cet autre High Profile Case de lutte contre la drogue porte un nouveau coup dur à la réputation et à l’intégrité des procédures à l’ADSU dans le sillage de la publication du rapport « Rotin Bazar » de la commission d’enquête sur la drogue et avec le manque de 16 kilos dans les 135 kilos de drogue saisis lors de l’opération Lakaz Mama du 9 mars 2017. Pourtant, lors de la descente du 30 au 31 mars dernier, l’ADSU avait révélé avoir procédé à la saisie d’un kilo de drogue synthétique, 300 paquets de thé entrant dans la confection de cette même drogue, un litre de dissolvant, un litre de benzène et Rs 301 000 en liquide, montant soupçonné être des recettes du trafic de drogue. L’ADSU avait représenté cette opération comme le démantèlement d’un laboratoire de confection de drogues synthétiques. Outre la conclusion que les analyses en laboratoire des Exhibits n’ont révélé aucune trace de drogues synthétiques, très peu de détails ont été révélés par le FSL.

De leur côté, les hommes de loi de Kusraj Lutchigadoo maintiennent que l’ADSU n’a aucune raison valable de continuer à garder en détention leur client. « There is no material evidence for a Prima Facie Case under the Dangerous Drugs Act », a fait comprendre l’un d’eux à la sortie du tribunal. Ce détail au sujet de l’absence de traces de drogues synthétiques dans les Exhibits avait fait partie d’une lettre de dénonciations adressée au Mentor Minister, sir Anerood Jugnauth, à la mijuillet dernier. Le dénouement de ce matin devant la Bail and Remand Court poursuit la série des plus invraisemblables depuis l’arrestation de Kusraj Lutchigadoo à la fin de mars dernier. D’abord, il y a eu le traitement VIP accordé à ce détenu au Vacoas Detention Centre, au vu d’une promenade en plein air avec la complicité d’officiers de police de Vacoas Detention Centre le 23 avril dernier alors qu’il était en détention. Puis, il y a eu le nettoyage de la mémoire du téléphone cellulaire du même Kusraj Lutchigadoo alors que cet équipement de communications était sous le contrôle de l’ADSU. Difficile à dire à ce stade la teneur des messages compromettants qui ont été oblitérés et éliminés. L’enquête relative a été confiée à l’IT Unit de la police. Finalement, dans cette même affaire, il est aussi question d’un présumé enregistrement vidéo mettant en cause des hauts gradés de la police dans un complot pour exonérer les Lutchigadoo dans le trafic de drogue. Affaire à suivre…

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