GM Business : Allocation mensuelle de Rs 5 100 pour ceux en chômage technique

— Allocation mensuelle de Rs 5 100 pour ceux en chômage technique avec la clause 72 A de WRA au cours des prochains six mois, soit une enveloppe budgétaire de Rs 15 milliards

- Publicité -

— Paiement de la pension de Rs 9 000 par mois à ceux âgés de 60 ans et plus avec l’abolition du NPF et son remplacement par la Contribution sociale généralisée (CSG) à partir du 1er septembre
— Income Tax : le Threshold relevé de Rs 15 000 à Rs 80 000, le ministre des Finances annonçant un allègement fiscal en faveur de 55 000 ménages de la classe moyenne
— Le prix de la bonbonne de gaz ménager de 12 kilos réduit de Rs 210 à Rs 180

À la fin des 90 minutes qu’a duré la lecture du Budget Speech pour l’exercice 2020/21 à l’Assemblée nationale, hier en fin de journée, le ministre des Finances a annoncé un déficit budgétaire sans surprise de 13,6%, soit un peu plus de Rs 60 milliards, pour 2019/20. Par contre, pour le prochain exercice financier, probablement avec la One-Off Exceptional Offer de la Banque de Maurice au gouvernement, il avance que « as regards the outlook for 2020/21, total revenue will amount to Rs 162,9 billion and total expenditure will amount to Rs 162,9 billion », soit un équilibre des comptes publics. Conscient de l’enjeu de ce premier budget de l’Alliance Morisien et avec les séquelles de la pandémie de coronavirus sur le quotidien de chaque Mauricien, il s’est laissé aller à faire preuve de générosité sociale avec une allocation de Rs 5 100 pour ceux qui se retrouveront en chômage technique vu que les principaux secteurs économiques, dont le tourisme, sont à l’arrêt. Il a annoncé le maintien du paiement de la pension de vieillesse à Rs 9 000 par mois avec en complément une réforme de la pension de même qu’un allègement, voire une exemption à l’Income Tax pour quelque 55 000 ménages de la classe moyenne. Et sans oublier une révision à la baisse du prix de la bonbonne de gaz de 12 kilos sous la barre des Rs 200, soit exactement Rs 180.

Dès les premières notes de son discours, Renganaden Padayachy s’est mis à énumérer des milliards de roupies, dont les Rs 100 milliards dans le budget pour la Plan de relance de l’Investissement et de l’Économie. Mais ce ne sera que vers la fin de son intervention qu’il abordera le point qui préoccupe tout un chacun à la sortie de ces 70 jours de confinement, avec des risques réels à l’emploi. Ainsi, avec un budget de Rs 15 milliards pour les prochains six mois, le gouvernement prévoit d’accorder une « aide mensuelle exceptionnelle », notamment une COVID-19 Exeptional Allowance de Rs 5 100 au minimum, à « ceux qui subissent une période de chômage technique ».

« Nous avons fait le choix de maintenir ces acquis, sans pour autant céder aux sirènes de la tentation de réformes punitives et régressives », devait faire comprendre le ministre des Finances, même s’il concède que « we are no longer in era of endless growth ». Au chapitre de la pension, il propose une « reform which is fair, equitable and sustainable for our economy », avec le maintien de l’universalité de la pension de vieillesse, soit les Rs 9 000 par mois indistinctement à tous ceux âgés de 60 ans et plus.

Toutefois, le ministre des Finances fait état d’un nouveau mécanisme avec le remplacement du National Pension Fund à partir du 1er septembre prochain par la Contribution sociale généralisée. Mais les premiers bénéfices ne seront versés qu’à partir de juillet 2023, avec entre-temps le NPF continuant à assurer le paiement des pensions à ceux qui y ont contribué.

Sous la nouvelle formule de Contribution sociale généralisée, des changements interviendront dans la formule de contribution, notamment pour les salariés touchant jusqu’à Rs 50 000 par mois versant 1,5% des salaires et les employeurs 3%
ceux touchant plus de Rs 50 000 par mois contribuant 3% des salaires et les employeurs 6% et avec les Self-Employed et autres entrepreneurs exerçant à leurs propres comptes inclus dans la Contribution sociale généralisée.

Justifiant la nécessité de cette réforme de la pension, Renganaden Padayachy met à l’index le fait que le plafond des salaires pour les contributions au NPF est de Rs 18 740. « Ce qui fait qu’un salarié avec le salaire minimum verse chaque mois Rs 306, soit 3% ; alors que celui avec Rs 1 million Rs 562, représentant 0,06% de ses salaires. This shows how unfair is the NPF system », ajoute-t-il en vantant le caractère progressif de la nouvelle formule « which will benefit those at the lower-end of the ladder as well as SMEs ».

Avec la Contribution sociale généralisée, le salarié avec le Minimum Wage contribuera Rs 153 au lieu des Rs 306 et celui avec des salaires de Rs 25 000 Rs 375 au lieu de Rs 562. « Under this mechanism, more than 70% of employees will be contributing less today and earning more tomorrow », dit-il en signifiant son intention de ramener dans ce filet de la protection sociale les employés de maison, les travailleurs de construction et autres jardiniers, helpers et carers.

Avec le budget, des changements entreront en vigueur au chapitre de l’Income Tax. Avec la réforme contemplée, le ministre des Finances prévoit de recouvrer une somme additionnelle de Rs 3,5 milliards avec l’imposition d’un Levy de 25% au lieu des 5% en vigueur sur « the excess amount of chargeable income plus dividends of a resident Mauritian citizen ». En sus de cela, le ministre vient de l’avant avec un Levy sur les sociétés avec des revenus bruts de plus de Rs 500 millions, soit 0,3% pour les compagnies d’assurances, les institutions financières, les Service Providers et les Property Holding Companies et de 0,1% pour les autres entités.

Mais les compagnies engagées dans le secteur du tourisme et du Global Business seront exemptées de l’imposition de ce Levy. « This economic solidarity from those who have the most enables us to reduce the tax burden on middle-income households », ajoute-t-il, avant d’annoncer le relèvement des Income Tax Thresholds dans la fourchette de Rs 15 000 à Rs 80 000 (voir tableau plus loin). De ce fait, quelque 55 000 ménages de la classe moyenne pourront tirer profit d’un allègement ou même d’une exemption à l’Income Tax.
D’ailleurs, le ministre a traduit dans la réalité les retombées de cette mesure fiscale. La note d’Income Tax d’un contribuable avec trois dépendants sera réduite de Rs 7 500 par an et celle d’un contribuable avec quatre dépendants de Rs 12 000.

En conclusion à son discours, prononcé en majeure partie dans la langue officielle, mais cette partie en français, Renganaden Padayachy parle de cinq engagements pris par le gouvernement dans le budget ; à maintenir une fiscalité réduite pour la classe moyenne et une fiscalité compétitive sur les sociétés ; à ne pas taxer les intérêts ; à ne pas augmenter le taux de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ; à baisser le prix du gaz ménager de Rs 30, soit la bonbonne de 12 kilos à Rs 180 au lieu de Rs 210 ; et à verser une prime de Rs 15 000 aux policiers et aux personnels hospitaliers qui ont été mobilisés durant la période de confinement.

Le ministre des Finances a réitéré les trois principaux objectifs de ce budget préserver les emplois et les moyens de subsistance des plus vulnérables.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -