GM BUSINESS — Prochain exercice financier — Budget Circular : réduction des dépenses de 10%

  • Le FS aux ministères : « Your proposal for recurrent expenditure should not exceed 90% of the voted provision of FY 2019/20 »
  • Échéance fixée au 27 mars pour la soumission des “Budget proposals” pour le premier grand oral en juin du Grand Argentier Renganaden Padayachy

Le « Budget Call » en vue de la présentation du premier budget du Grand Argentier, Renganaden Padayachy, probablement en juin prochain, se résume à une expression que répugne l’hôtel du gouvernement : « ser sintir ». En effet, le « Budget Circular » en date du 2 mars et portant la signature du secrétaire financier, Dev Manraj, préconise une réduction de 10% des dépenses courantes du gouvernement pour le prochain exercice de 2020/21 par rapport à l’actuel budget avec des dépenses de Rs 138,6 milliards, représentant 26% du Produit intérieur brut. Avec la mise en application de cette directive, le ministre des Finances devra présenter un budget avec des dépenses courantes de Rs 125 milliards, soit presque le même qu’en 2018/19 mais nettement inférieures aux Rs 143,4 milliards « Planned » pour 2020/21. La circulaire N° 2 de 2020, qui est disséminée en ce début de semaine à tous les Supervising Officers-in-Charge des ministères et départements, souligne au paragraphe 5 que « your proposal for recurrent expenditure should not exceed 90% of the voted provision of financial year (FY) 2019/20 ».

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Tout en faisant état des grandes lignes du Government Programme 2020/24 avec pour ambition de « achieving an inclusive, high income, green and safe Mauritius while securing an increasingly better quality of life for all », le ministère des Finances met l’accent sur les défis qui guettent l’économie. « At the same time, we have to reckon with increasing uncertainties in the global economy and also deal with adverse shocks such as Covid-19 », note le secrétaire financier dans ses directives pour le prochain budget aux ministres en ajoutant que « we will have to maintain budget deficits at a sustainable level while upholding out commitment to reduce public sector debt ».

Avec l’échéance fixée au 27 mars pour la soumission des Budget Proposals en prélude aux consultations détaillées avec les ministres, six paramètres ont été élaborés pour les besoins de l’exercice budgétaire, soit
de strictes mesures de contrôle au regard des dépenses courantes de même que des « policy adjustments » à ce même niveau ;
assurer un « Efficiency Gain » de 10% sur les dépenses courantes du gouvernement ;
accorder priorité aux projets et autres programmes générant la croissance économique ;
introduire ou majorer les « User Charges » imposés sur les services publics ;
mettre à exécution des plans de restructuration des entités para-publiques en vue d’atteindre la « financial sustainability » et
revoir les opérations des Statutory Bodies et autres autorités locales en vue de limiter leur dépendance sur le budget national.

En pas moins de trois reprises, le chiffre de 10% pour la réduction des dépenses est mentionné dans ce document officiel de huit pages, notamment « ministries and departments should reduce their recurrent expenditure by 10 percent compared to voted provisions for FY 2019/20. They should ensure judicious use of budgetary resources by leveraging on ICT, reducing wastage, controlling overtime, improving fleet and procurement management, optimising energy consumption, prioritising human resource requiremennts and exploring other possibilities for efficiency gains ».

Le Budget Call fait également de l’intention du gouvernement de présenter un Five-Year Strategic Plan Document devant être déposé sur la table de l’Assemblée nationale en même temps que le discours du budget et les Estimates pour 2020/21. « The Plan Document will ensure coherence between the national vision and sectoral policies over the next five years and will replace the Three-Year Strategic Plan », indique la lettre circulaire des Finances.
Dans le cadre de la soumission des Budget proposals pour la prochaine année financière et des grandes orientations pour les deux exercices financiers subséquents, les responsables des ministères sont tenus à inclure les engagements financiers déjà pris « as well as new measures and initiatives being proposed for the forthcoming budget in line with Government Programme 2020/24 and their updated Strategic Plan ».

Au chapitre des ressources humaines dans le secteur public, les provisions budgétaires doivent inclure « the annual salary increments with effect from January of each year as well as for the salary compensation already awarded by Government ». Par contre, pour les révisions salariales avec la mise en oeuvre des recommandations du Pay Research Bureau avec effet rétroactif au 1er janvier 2020, promesse électorale oblige, les différents ministères n’auront pas à se prononcer sur le montant à être inclus dans leurs budgets respectifs.

« Provision in respect of payment of interim allowance in PRB Report or implementation of the forthcoming PRB Report will be made under centralised vote. Accordingly, ministries and departments should not include such provisions in their submissions », recommande le ministère des Finances.

En tout cas, un exercice d’équilibriste se dessine pour le nouveau Grand Argentier en juin en vue de réconcilier l’impératif budgétaire d’une réduction de 10% des dépenses courantes et le paiement de la révision salariale, dans l’attente de la publication du rapport du PRB en octobre prochain…

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