GM UNFINISHED BUSINESS – COMMISSION D’ENQUÊTE CAUNHYE : AGF : « SAJ avait soutenu mon association avec PEI »

  • L’ex-présidente de la République : « It was the government’s wish that the whole country be associated, through its Head of State, with PEI »

L’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, a tenté de justifier pour la énième fois son association avec la fondation Planet Earth Institute (PEI) de l’homme d’affaires controversé, Alvaro Sobrinho. C’est ce qui ressort d’un mémorandum de trois pages déposé, hier, devant la commission d’enquête instituée pour faire la lumière sur la violation constitutionnelle alléguée commise lors de sa démission de la State House en mars 2018. Elle maintient que cette association avec PEI avait été soutenue par le Premier ministre d’alors, sir Anerood Jugnauth, et que pour elle l’Etat avait accordé sa caution à son engagement en tant que Vice Chairperson de cette fondation.

- Publicité -

En effet, le rendez-vous d’hier après-midi au siège de la commission, présidée par le Senior Puisne Judge Asraf Caunhye en compagnie des juges Gaitree Jagessur-Manna et Nirmala Devat en Cour suprême, n’a duré que quatre minutes, soit le temps que l’homme de loi d’Ameenah Gurib-Fakim, Me Hervé Duval Jr, Senior Counsel, ne soumette ce document présenté comme étant des “additional information” après l’interrogatoire qu’elle avait subi en août 2019. La séance a été levée après la soumission de ce document dans lequel Ameenah Gurib-Fakim apporte des précisions pour démontrer qu’elle avait soutenu les démarches d’autres organisations auprès du gouvernement mauricien. Mais elle réitère aussi dans la foulée que «… in my mind, since the then Prime Minister, Sir. A. Jugnauth had encouraged me to accept such a prominent position within PEI, it was the Government’s wish that the whole country be associated, through its Head of State ».

Dans le mémo soumis directement aux juges de la commission d’enquête, Ameenah Gurib-Fakim explique qu’elle n’a jamais exercé de pressions en faveur des compagnies d’Alvaro Sobrinho ou encore tenté d’influencer les prises de décisions. « I never imagined that my writing to the Prime Minister could be considered as a wrongful intervention on my part », dira l’ancienne présidente de la République. « The Commission will appreciate that Mr Sobrinho had been dealing with government and the Financial Services Commission well before I became the Vice-Chairperson of PEI. I was aware of that fact and it was not as if the competent authorities were only dealing with Mr Sobrinho or his group of companies because of my association with PEI », poursuit-elle dans son argumentation. Et d’ajouter qu’elle n’avait aucun agenda caché et d’avoir tout fait ouvertement, notamment à travers les correspondances envoyées au Foreign Affairs Office.

« I never received any advice that my position as Vice-Chairperson of PEI or any action undertaken in that capacity was inconsistent with my status as the Head of State of Mauritius », s’appesantit Ameenah Gurib-Fakim dans ce document. Elle a fourni des exemples d’autres situations dans lesquelles elle aurait approché le Premier ministre d’alors pour un suivi, notamment le projet de mise en place d’un Forensic and Paternity Testing dont le promoteur, le Professeur Christian Doutremepuich, avait soumis une proposition d’entreprise au Board of Investment depuis juin 2014, et voulait acquérir un terrain de l’ex-BPML. Elle cite aussi le projet Biolabex ou encore une démarche de CIDP.

Ameenah Gurib-Fakim a aussi fourni des précisions au sujet de l’utilisation de la Platinum Card, soulignant que cela n’avait rien à voir avec les démarches d’Alvaro Sobrinho à Maurice. Et de conclure qu’elle n’approuvait pas les dires de Dass Appadu au sujet d’un appel téléphonique avec Premhans Jhugroo. La commission devrait à présent étudier les arguments d’Ameenah Gurib-Fakim et décider de la marche à suivre quant à la suite de cette enquête, surtout s’il y a lieu de consigner la version des faits de l’ancien Premier ministre, sir Anerood, au sujet des détails de ce mémorandum.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -